Joe Bell

P R I M E U R
[ En ligne ]
Sortie
Mardi 21 septembre 2021

SUCCINCTEMENT.
D’après l’histoire vraie de Joe Bell et de son fils de 15 ans, Jadin, qui s’est suicidé en 2013 après avoir été victime d’homophobie

CRITIQUE.
[ Sphère LGBT ]

★★ ½

texte
Élie Castiel

Chemin de croix

   Avant le succès probable de King Richard, fiction sur l’ascension des joueuses de tennis incontournables Venus et particulièrement Serena Williams, Reinaldo Marcus Green signe un film sur l’acceptation, la tolérance, l’ouverture à ce qui est différent de la « surfaite » normalité. L’année, 2013, mais encore assujettie aux lois d’un conservatisme encore résistant malgré les avancées dans le domaine de l’orientation sexuelle. Et point de départ de ce récit.

Ici, un fait vécu, propice à une proposition fort intéressante, mais trop écrite, un peu trop, suscitant ainsi des faux pas dans l’écriture, des instants qui auraient pu s’écourter, un dialogue parfois chargé, sans véritable raison.

Wahlberg oublie du coup ses rôles de machos qui ont fait son succès pour endosser un personnage sensible, ouvert à la différence, faisant de sa mission quasi religieusement un cheval de bataille social totalement assumé.

Et surtout une mise en scène qui en met trop, cherche sans cesse l’effet dramatique, s’ingénue avec insistance à trouver le but souhaité, mais ne mène à la conclusion qu’à la suite d’une série de retours en arrière qui entre en collision avec le présent.

À tel point qu’on ne sait plus où donner de la tête. Ce qui ressemble à un road-movie père/fils imaginé est une belle idée de scénario, mais ici alimenté de séquences entre le quotidien et l’onirique qui alourdissent le propos.

Un rapport père/fils opérant sur une ouverture d’esprit équilibrée.

Si d’une part on admire la sensibilité de Reid Miller à rendre son Jadin Bell adorable, presque angélique, direct à admettre son homosexualité, sans fanfares ni trompettes, on peut rester béat devant l’ouverture d’esprit du paternel dans un endroit de l’Amérique plutôt conservateur. Et malgré tout, Mark Wahlberg est bon. Il se retrouve parmi les nombreux producteurs du films, ainsi que Jake Gyllenhaal.

C’est un film plutôt sur Joe Bell et pas son fils, sur son chemin de croix pour comprendre la blessure d’un descendant suicidé. Et Wahlberg oublie du coup ses rôles de machos qui ont fait son succès pour endosser un personnage sensible, ouvert à la différence, faisant de sa mission quasi religieusement un cheval de bataille social totalement assumé.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Reinaldo Marcus Green

Scénario
Diana Ossana
Larry McMurtry

Direction photo
Jacques Jouffret

Montage
Justin Chan
Colby Parker Jr.
Mark Sanger

Musique
Antonio Pinto

Genre(s)
Drame

Origine(s)
États-Unis

Année : 2020 – Durée : 1 h 34 min

Langue(s)
V.o. : anglais
Good Joe Bell

Dist. [ Contact ] @
V V S Films

Classement (suggéré)
Visa Général
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Diffusion @
VsD & DVD

Sur différentes plateformes numériques

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]