Brain Freeze

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 29 octobre 2021

SUCCINCTEMENT.
La richissime communauté protégée de l’Île-aux-Paons suscite la controverse sur plusieurs points. Et voici que les habitants sont atteints soudainement d’une maladie inconnue qui ressemble à…

CRITIQUE.

★★★

texte
Élie Castiel

Deux ou trois choses que je sais du genre

   Pour le situer : en 2009, Julien Knafo coréalise le long Lucidité passagère avec Fabrice Barillet et Nicolas Bolduc. Quatre ans plus tôt, il signe un premier moyen métrage, Magasin, sans dialogue, vision orwellienne à l’intérieur d’une grande surface où les employé(es) se comportent abruptement, bizarrement, quoique bercé(es) par une lueur d’espoir imperceptible.

Dans un sens, Brain Freeze, titre intentionnellement anglais, puisque le genre est bâti majoritairement sur des assises anglo-saxonnes, renvoit indirectement à ce film entre le drame d’horreur et le film d’anticipation.

La transgression dans sa signification la plus accablante.

Plusieurs cas de contamination créent des sortes de zombies. Des victimes surtout et une poignée de survivants qui se démènent pour échapper à la tuerie obsessionnelle. Des intérêts économiques sont dans le portrait. Mais bon. Est-ce essentiel d’ajouter autre chose ?

Comédie aussi car le genre l’impose, mais pas toujours, montrant jusqu’à quel point il peut s’avérer ludique, imposer ses propres règles de (in)conduite, et plus que tout, assumer son caractère transgressif, comme, exemple frappant, faisant du bambin une victime du mal qui atteint cette petite communauté de parvenus, des bourgeois nouveaux-riches qui font parfois semblant de mal s’exprimer.

L’interprétation d’ensemble, presque à la limite de l’improvisation, soulève des interrogations de la part des spectateurs et du critique, bien entendu, mais force est de souligner que c’est intentionnel de la part de Knafo qui semble avoir eu un plaisir fou à tourner cette pochade sympa d’un genre hyper abordé par les temps qui courent – L’événement Fantasia semble avoir donné le goût à ce genre, créant une nouvelle génération de cinéphiles, de DVDphiles et d’autres adeptes du streaming.

Julien Knafo sait quand même assez de choses sur le genre, maintes fois abordé. C’est hilarant, ludique, délicieusement merdique, et parfois même émouvant. C’est quand même bien.

Bien sûr, il y a un message écologique, que des images amplifient davantage. C’est d’ailleurs tourné entre la rigueur qu’impose toute production d’aujourd’hui et le besoin urgent de faire n’importe quoi. Julien Knafo persiste et signe tous ces débordements narratifs et visuels en ne prenant en compte que son appétit de tourner.

Les extérieurs enneigés se juxtaposent adroitement aux intérieurs blancs et la froideur clinique de ces maisons faussement cossues.

Si les institutions sont prêtes à le subventionner dans le futur, il faudra par contre qu’il songe à un autre genre, question de prouver qu’il peut manipuler divers univers cinématographiques.

Julien Knafo sait quand même assez de choses sur le genre, maintes fois abordé. C’est hilarant, ludique, délicieusement merdique, et parfois même émouvant. C’est quand même bien.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Julien Knafo

Scénario
Julien Knafo

Direction photo
Marc Simpson-Threlford

Montage
Glenn Berman

Musique
Julien Knafo

Julien Knafo
Crédit : @ Filmoption International

Genre(s)
Comédie d’épouvante

Origine(s)
Canada [Québec]

Année : 2020 – Durée : 1 h 31 min

Langue(s)
V.o. : français ; s.-t.a.
Brain Freeze

Dist. [ Contact ]
Filmoption International

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Horreur ]

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]