Last Night in Soho

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 29 octobre 2021

SUCCINCTEMENT.
Une jeune femme passionnée de mode et de design parvient mystérieusement à retourner dans les années 60 où elle rencontre son idole, une éblouissante jeune star montante.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Swinging London

sur fond d’épouvante existentielle

   Deux univers s’affrontent et se complètent dans cette intrigante peinture d’un certain Swinging London des années 60, sis dans un Soho aux néons tentateurs des cabarets à l’ancienne et des immenses panneaux publicitaires à l’entrée des (nombreux) cinémas. Un univers également corrompu comme l’exprime l’imagination débordante d’Eloise, une jeune d’aujourd’hui, originaire de Cornouailles, qui se rend à Londres pour étudier la mode. Elle est fascinée par les tenues vestimentaires de ces années incontournables. Et dans son esprit, elle voit des images de cette époque qui la troublent.

Un autre espace cinématographique, celui de son imagination qui, en matière de mise en scène, conduit le spectateur dans le genre d’horreur, mais pas au sens traditionnel car, ici, se rapportant plus à l’épouvante psychologique que visuelle. C’est dans cette perspective que fonctionne le cerveau de la principale protagoniste, une des divisions encéphales qui joue un rôle prépondérant, offrant des sortes de mises en abyme, jeux de miroirs où Sandie, un personnage des années 60, aspirante chanteuse de boîtes à la mode, serait devenue la propriétaire du logement où Eloise loue une chambre.

Un jeu de miroir obsédant.
Crédit : Focus Features

Sandie, par sa coiffure, son habillement, notamment sa robe  d’un rouge étincelant sont des portraits documentés de cette décennie inoubliable. Last Night in Soho, c’est aussi l’histoire mélodramatique de Sandie ou plutôt dire les tribulations d’une jeune femme qui aspire à la célébrité et celle du souteneur qui la protège lorsqu’elle obéit. La peinture des relations hommes-femmes dans un certain milieu londonien de ces années est bien documentée.

Une dernière nuit à Soho, à l’image des films «sexy» nocturnes, terme inventé par les Britanniques, toujours ouverts aux nouvelles idées. À contre-courant du célèbre Shaun of the Dead / Shaun et les zombies (2004), du même Edgar Wright.

Eloise, par un détournement de la pensée, partage avec le spectateur le souvenir concret de cette époque comme si elle l’avait vécue. Le réel, l’imaginé et le surréel se fondent en un pour, en fin de compte, se solder en un film particulier que la caméra du sud-coréen Chung Chung-hoon filme avec des tonalités entre la délicate déréliction et la sensualité débordante.

Pour les inconditionnels, on retiendra les sons des chansons de ces années qui se conjuguent avec insouciance et admirer le jeu troublant et séduisant des deux principales protagonistes, Thomasin McKenzie et Anya Taylor-Joy.

Une dernière nuit à Soho, à l’image des films «sexy» nocturnes, terme inventé par les Britanniques, toujours ouverts aux nouvelles idées. À contre-courant du célèbre Shaun of the Dead / Shaun et les zombies (2004), du même Edgar Wright.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Edgar Wright

Scénario
Edgar Wright

Kristy Wilson-Cairns

Direction photo
Chung Chung-hoon

Montage
Paul Machliss

Musique
Steven Price

Genre(s)
Drame fantastique

Origine(s)
Grande-Bretagne

Année : 2019 – Durée : 1 h 57 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Une dernière nuit à Soho

Dist. [ Contact ]
Universal Pictures Canada

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]