La panthère des neiges

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 20 mai 2022

SUCCINCTEMENT.
Au coeur des hauts plateaux tibétains, le photographe Vincent Munier entraîne l’écrivain Sylvain Tesson dans sa quête de la fameuse panthère des neiges.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

Deux jeunes Tibétains se rapprochent d’un petit groupe de Français venus photographier les animaux de la région. Le garçon réussit à facilement trouver sur le téléphone cellulaire la liste de musique de l’écrivain.

Nous sommes sur les hauts plateaux de l’Himalaya. Dans son livre éponyme lauréat du prix Renaudot 2019, Sylvain Tesson ne donne pas à la demande de Munier d’indications précises sur le lieu de vie de ce mythique félin. Le tournage en petite équipe a eu lieu en 2018 et 2019 et le montage ne permet de séparer les époques. Une séquence montre d’ailleurs les deux protagonistes à contre-jour filmés par la caméra de Marie Amiguet ou de Léo-Pol Jacquet, l’assistant de Vincent Munier.

À l’affût d’une apparition

Tenter malicieusement de ne pas se faire reconnaître.

La cinématographie de Marie Amiguet. compagne de Vincent, embrasse les grands espaces, découvrant un chat de Pallas, des campagnols, un faucon ou des yaks qui peuplent également ces étendues qu’on pourrait croire inhospitalières pour la plupart des êtres vivants.

La présence de ces yaks domestiqués ou non rappellera à certains ces bœufs musqués, objets du discours plus frontal de Pierre Perrault dans le court sujet L’Oumigmag ou l’objectif documentaire. La musique de Warren Ellis et Nick Cave enveloppe durablement cet ode à la beauté du monde qui méritait le César décerné.

Le camouflage et l’immobilité de Vincent et Sylvain les intègrent aux anfractuosités et revers du terrain et répondent naturellement au camouflage du pelage ou des plumes de certains animaux. L’attente de ces deux êtres est aussi remplie de clics du photographe et des interrogations et des formules philosophiques de l’écrivain voyageur. L’amitié entre ces deux artistes trouve ainsi une manière de s’exprimer en conjugaison. Le regard de l’un qui relie ses clichés pour en découvrir d’autres indices surprenants alimente les mots de l’autre qui plaide pour la conservation de cette diversité biologique. Des astuces techniques captent nuitamment les passants fantomatiques dans un gorge avant que l’apparition tant espérée ne se produise.

La présence de ces yaks domestiqués ou non rappellera à certains ces bœufs musqués, objets du discours plus frontal de Pierre Perrault dans le court sujet L’Oumigmag ou l’objectif documentaire. La musique de Warren Ellis et Nick Cave enveloppe durablement cet ode à la beauté du monde qui méritait le César décerné.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Vincent Munier
Marie Amiguet

Scénario
Vincent Munier
Marie Amiguet

Direction photo
Marie Amiguet

Léo-Pol Jacquet

Vincent Munier

Montage
Vincent Schmitt

Musique
Warren Ellis

Marie Amiguet Vincent Munier.
Une certaine façon d’investir le lieu.

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
France

Année : 2021 – Durée : 1 h 32 min

Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.

The Velvet Queen

Dist. [ Contact ] @
FunFilm

Classement
 Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cinéma Public

Avis : Non présenté quotidiennement. ]
Cinémathèque québécoise

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]