Film, the Living Record of Our Memory
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 02 septembre 2022
SUCCINCTEMENT.
Ce documentaire explore le cinéma à travers les voix de professionnels importants qui ont contribué à faire en sorte que les images en mouvement survivent et demeurent accessibles.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Élie Castiel
Pour les critiques professionnels, étudiants en cinéma, conservateurs, archivistes et autres fervents du 7e art qui croient que le cinéma est toujours vivant et que les oracles de la fin du XXe siècle et début de notre ère se sont trompés.
Mais à condition, semblent dire les très nombreux intervenantes et intervenants de ce brillant exposé sur l’état des lieux du cinéma, particulièrement la pellicule 35 mm (et autres). Sa préservation, son indescriptible archéologie, comme les anciennes sculptures ou morceaux d’animaux préhistoriques. Le nitrate, sensible au feu, a régné pendant des décennies, jusqu’à la fin des années 50. Fast forward ou si vous préférez « avance rapide » dans le film où il est question que la pellicule, malgré ses éléments chimiques, est plus apte à la préservation, contrairement au numérique, faussement considéré comme un produit d’archive beaucoup plus pérenne.
Selon les personnes abordées, les avis sont partagés. Nous assistons à un véritable cours sur les images en mouvement, ses répercussions sur la société, sur la culture en général, sur la spectature et ce qui nous relie à ce phénomène culturel.
Mais c’est surtout aux nombreux défis dont font face les « professionnels », les penseurs, exégètes, historiens du cinéma, professeurs et critiques à donner au cinéma la place qu’il mérite : « sa place dans l’Histoire ». Au même titre que la musique, l’art lyrique, la musique bien entendu, la peinture, la danse. Sans doute parce qu’art le plus populaire, se trouve-t-il dans une situation hybride où il est difficile de lui assigner une importance capitale?
Parmi les insurgés, Martin Scorsese, Vittorio Storaro, Costa-Gavras, Fernando Trueba, des représentants de cinémathèques (absence de la Cinémathèque québécoise alors qu’il s’agit d’une coproduction Espagne/Canada).
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le temps qui passe
Preuves à l’appui, à partir desquelles on découvre des petits et grands trésors dont on ignorait l’existence, les intervenants appuient leurs arguments avec une certaine logique, mais tous partageant un dénominateur commun en rapport avec l’art qu’ils pratiquent, d’une manière ou d’une autre. Le film devrait être présenté dans les universités qui donnent des cours de production et/ou d’études cinématographiques.
La mort des films en pellicule est présentée comme un génocide dont la plupart des gens restent insensibles. Un extrait du court métrage de Mark Horowitz, Lotte Eisner in Germany / Lotte Eisner in Deutschland (1979) montre la fameuse femme de cinéma (critique, archiviste, collectionneuse) clamer que « le cinéma est un art si fragile ». Son ossature frêle, sa nature en proie à la décomposition, sa durée de vie, éphémère, à moins que…
On parlera d’un certain Albert Samama Chikli, Juif-tunisien qui s’était converti plus tard à l’Islam. Un pionnier de la photographie et du cinéma dont plusieurs ignoraient l’existence.
… un travail de conscientisation, une odyssée personnelle qui consiste à situer l’art des images en mouvement dans les archives de la grande Histoire.
Sans prétention, la mise en scène d’Inés Toharia choisit l’approche des têtes parlantes en leur attribuant des inserts ou des parallèles appuyant la thèse de chacun d’eux.
Dans 100 ans, comme le dit l’un d’entre eux, pourra-t-on encore voir le Nosferatu de 1922 ou encore le Faust de 1926? À quoi s’attendre? Film, the Living Record of Our Memory est un travail de conscientisation, une odyssée personnelle qui consiste à situer l’art des images en mouvement dans les archives de la grande Histoire. Le grand Jonas Mekas intervient à quelques reprises et nous rappellent que nous devons tout faire pour préserver ce à quoi on tient (dans le sens d’aimer) le plus. Qu’il s’agisse de n’importe quoi ou de n’importe qui. Ici, c’est le Cinéma dont il est question.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Inés Toharia
Scénario
Inés Toharia
Direction photo
Daniel Vilar
Montage
Abraham Lifshitz
Inés Toharia
Musique
Robert Marcel Lepage
Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
Canada
Espagne
Année : 2021 – Durée : 1 h 59 min
Langue(s)
V.o. : anglais, français; s.-t.a. & s.-t.f.
Film, mémoire vivante de notre temps
Cine, registro vivo de nuestra memoria
Dist. [ Contact ] @
Filmoption International
Classement
Visa GÉNÉRAL
Diffusion @
Cinémathèque québécoise
[ Dès le 9 septembre 2022 au Cinéma Moderne ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]