Aftersun
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 28 octobre 2022
SUCCINCTEMENT.
À la fin des années 1990, Sophie, 11 ans, et son père Calum passent leurs vacances dans un club de la côte turque. Vingt ans plus tard, les souvenirs de Sophie prennent une nouvelle signification alors qu’elle tente de réconcilier le père qu’elle a connu avec l’homme qu’elle ignorait.
D’une
extraordinaire
liberté de ton
CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Élie Castiel
Trois courts sujets avant de se lancer dans ce premier long métrage qui carbure au cinéma d’auteur, non pas par pur compromis envers la profession ou surprendre les plus radicaux, mais au contraire, se joindre au plan pour lui administrer une signification d’autant plus rigoureuse qu’elle empiète intentionnellement sur le récit.
Un fil conducteur d’une simplicité étonnante, mais dont les retombées psychologiques sur les deux principaux intéressés rejoignent un moment de leur existence où le soleil resplendissant dans cet endroit rêvé de villégiature quelque part en Turquie ne les empêche pas de se livrer silencieusement, parfois avec des mots qu’il faut leur arracher – sauf dans un séquence-clé filmée avec une pudeur remarquable où la pré-adolescente Sophie – prénom prédestiné qui veut dire « sagesse » en grec – remarquable Frankie Corio dans un rôle exigeant qu’elle manipule à sa guise sans véritable effort. Seule compte l’intention.
Et puis Callum, ce père divorcé – brillant Paul Mescal – entre l’attrait de retourner à une certaine jeunesse et la complicité qu’il partage avec sa fille en se comportant comme un adolescent.
Mais pour Wells, tous ces causes et effets psychologiques s’inscrivent dans une perspective esthétique, dans un sorte de compromis formel entre la forme cinématographique et le fond, ici prétexte pur et simple pour expérimenter avec les effets de style. Ils sont nombreux dans Aftersun, renouons avec un certain cinéma qu’on a l’habitude, de nos jours, de perdre de plus en plus de vue.
En fin de compte, en toute conscience, la cinéaste s’abandonne dans ce projet sans compromis, le cinéma devenant un laboratoire expérimental propice à toutes les ambiguïtés existentielles et notamment sur cette infilmable intuition, l’intimité partagée.
Parce qu’il est question ici d’un rapport au film, comme médium unique de la représentation, qui refuse le compromis, se soustrait à ses propres valeurs d’engagement, se complaît à filmer l’indicible tout en soutenant ce qu’i représente vraiment.
En fin de compte, en toute conscience, la cinéaste s’abandonne dans ce projet sans compromis, le cinéma devenant un laboratoire expérimental propice à toutes les ambiguïtés existentielles et notamment sur cette infilmable intuition, l’intimité partagée.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Charlotte Wells
Scénario
Charlotte Wells
Images
Gregory Oke
Montage
Blair McClendon
Musique
Oliver Coates
Genre(s)
Drame
Origine(s)
États-Unis
Grande-Bretagne
Année : 2022 – Durée : 1 h 42 min
Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.
Sous le soleil
Dist. [ Contact ] @
Sphère Films
Classement
Visa GÉNÉRAL
Diffusion @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]