Indiana Jones and the Dial of Destiny

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 30 juin 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
1969. Sur le point de prendre sa retraite, le docteur Jones (Indy) décide d’aider sa filleule Helena Shaw à trouver un artefact rare, le fameux cadran d’Archimède.

 

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Luc Chaput

★★★

Aller

au

bout

de

son

destin

En août 1969, juste avant le défilé hommage aux astronautes d’Apollo 11, un scientifique américain d’origine allemande demande à l’employé noir qui lui apporte son repas dans sa suite si les choses ont vraiment changé pour lui depuis la Victoire sur les nazis en 1945.

Commencé avec allant à la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans une longue séquence dans un repaire d’œuvres d’art volées puis dans un train, ce long métrage met en présence des personnages rajeunis par effets spéciaux numériques qui se retrouvent pour le reste de l’intrigue à l’époque de la contre-culture et de la guerre du Vietnam auxquelles on fait peu d’allusions.

Comme si l’horizon lointain n’avait plus rien à offrir.

Henry Walton Jones Jr dit Indiana Jones est un professeur peu écouté d’archéologie à New York qui prend sa retraite. Il est quasi tout de go impliqué par sa filleule Helena dans une quête risquée et quelque peu bizarre. Le scénario de deux des frères Butterworth, David Koepp et du réalisateur trimballe nos héros et quelques acolytes dans un époque pas si lointaine et habilement recréée à grands renforts de figurants et effets numériques. La poursuite à Tanger en triporteurs et autos de luxe dure trop longtemps mais contient quelques clins d’œil amusants dont un plan sur un âne qui se demande ce qu’est ce brouhaha.

Sorti quinze ans après Christal Skull, ce cinquième opus met donc un  point final inégal à cette saga feuilletonesque qui inventa un modèle réitéré trop souvent dans les blockbusters.

En Helena Shaw, Phoebe Waller-Bridge amène une grande vitalité et du caractère évoquant les Katharine Hepburn, Jean Arthur et Barbara Stanwick de naguère. Sous son impulsion, l’archéologue Indiana Jones retrouve le goût de l’aventure et Harrison Ford incarne ce changement avec une ironie qui percole dans certains regards également. Le scientifique Voller est interprété avec une hautaine retenue par Mads Mikkelsen. Il   semble un décalque de Wernher Von Braun, un des directeurs du programme spatial américain qui, comme plusieurs de ses collègues allemands, a été amené en Amérique à la fin de la guerre dans le cadre de l’opération Paperclip.

La confrontation entre le mathématicien et l’archéologue se déroule en plusieurs épisodes dont le dernier prend des allures farfelues en phase avec les possibilités de l’’Anticythère que Mangold scénariste a relié directement au génial Archimède de Syracuse. La mise en scène de Mangold est efficace redonnant aux acteurs quelques moments plus calmes pour nous émouvoir. L’ensemble est boursouflé par les intrigues secondaires et les spectacles à grands effets numériques pas toujours réussis. Sorti quinze ans après Christal Skull, ce cinquième opus met donc un  point final inégal à cette saga feuilletonesque qui inventa un modèle réitéré trop souvent dans les blockbusters.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
James Mangold

James Mangold.
Conscient que ce n’est
plus comme avant.

Scénario
James Mangold, Jazz Butterworth,

John-Henry Butterworth; d’après
les personnages créés par
David Koepp et James Mangold
Direction photo
Phedon Papamichael

Montage
Andrew Buckland
Musique
John Williams

Genre(s)
Aventures

Origine
États-Unis
Année : 2023 – Durée : 2 h 34 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française

Indiana Jones et le cadran de la destinée

Dist. [ Contact ] @
Walt Disney Pictures

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]