Le parfum vert
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 28 juillet 2023
En pleine représentation, un comédien de la Comédie-Française est assassiné par empoisonnement. Martin, membre de la troupe témoin direct de cet assassinat, est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre.
CRITIQUE
Élie Castiel
★★ ½
Si les intentions sont louables, force est de souligner que le duo Kiberlain/Lacoste demeure quasiment improbable. Quelque chose d’imparfait dans la rencontre de ces deux rôles dépareillés. Mêmes si les deux comédiens ont toujours été, ailleurs, à la hauteur et nous sommes attachés à leur présence au grand écran depuis bien longtemps.
Entre
bonne
entente
et
incongruités
Et bien qu’ici, ils mettent tous leurs efforts pour combler les trous d’un scénario plutôt bancal parsemé d’embûches irrécupérables. Alors que Nicolas Pariser, après trois courts entre 2008 et 2013, et un premier long, Alice et le maire (2019, voir ici) assez réussi, continue son chemin à pas lents et peu certains, comme c’est le cas, pour un moment du moins, pour le personnage de Claire Mayer (Kiberlain) béquilles et pas indécis durant une petite partie du film.
Et pourtant, on s’amuse en dépit des maladresses, du faux suspense (en fait, il est totalement absent), des fausses pistes qui n’existent point, ou que l’on devine à dix lieux à la ronde.
Lui, il est acteur. Elle, auteure. Ils se rencontrent et c’est très vite l’amitié et, scénario oblige, la complicité et pourquoi pas, l’amour
En filigrane, et parfois ouvertement, il est question de la présence juive dans l’Hexagone d’aujourd ‘hui. Pas grande chose à dire si ce n’est des argumentaires dont on a entendu parler déjà. Quelques rappels pour se donner bonne conscience et c’est bien ainsi… car, en général, la mémoire est courte et oublie le plus souvent.
Si cela a avoir indirectement avec le récit, il n’en demeure pas moins que le débat sur la question se perd entre les lignes et n’est pas élaboré. Fallait-il en parler ou ce n’était que pour combler les pages du scénario?
La référence à Hitchcock est inévitable. Que dire de plus? Si ce n’est que la présentation, en Hongrie, de L’illusion comique, de Corneille, sert de toile de fond à un dénouement prévisible qui ne convainc guère.
Et encore une fois, malgré ses accrochages narratifs, on aime bien, particulièrement par un jour de pluie.
Sandrine Kiberlain joue Kiberlain-nouvelle-tendance, tandis que Vincent Lacoste s’annonce un adulte-encore-adolescent et se complaît assez bien dans ce rôle. Nous, les spectateurs, on oublie peu de temps après la projection.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Nicolas Pariser
Scénario
Nicolas Pariser
Direction photo
Sébastien Buchmann
Montage
Christel Dewynter
Musique
Benjamin Esdraffo
Genre
Comédie d’espionnage
Origine
France
Belgique
Année : 2022 – Durée : 1 h 42 min
Langue
V.o. : français
Le parfum vert
Dist. [ Contact ] @
K-Films Amérique
[ Diaphana / Orange Studio ]
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex
Classement
Visa GÉNÉRAL
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen.★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]