María de Buenos Aires
@ Salle Pierre-Mercure

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rapporté par
Élie Castiel

Opértango

Un spectacle inusité, original, musical. Un opéra en format concert, au son du tango et du bandonéon, cet instrument si particulier en Argentine, riche par sa structure musical et la sonorité de ses ondulations suggestives.

Trois personnages dans ce drame en espagnol surtitré en anglais et en français. Le surréalisme s’invite dans cette version « concert ». Comprendre par les symboles et la puissance des mots.

À découvrir un univers particulier où est née cette forme d’art musicale, principalement issu, au début du siècle dernier, des vagues d’immigrations  d’Européens, dont de nombreux Italiens, des Espagnols et entre autres, des Juifs, principalement d’Europe de l’Est.

Le tango ou la façon d’exprimer ses angoisses, ses doutes, ses incertitudes dans une nouvelle terre d’adoption. Une musique qui parle d’espoir, de résilience, de révolte aussi et d’amour, passionnel et celui d’une nouvelle forme artistique d’expression en devenir.

Dans le même temps, un hommage au célèbre Astor Piazzolla, qui a, à sa façon, déconstruit les bases de tango originel en leur accordant une toute nouvelle sonorité, un vocabulaire adapté à l’air du temps et, plus que tout, selon sa vision personnelle de la musique où plusieurs influences sont convoquées.

Pour mettre en valeurs ces euphonies aussi intimes que dramatiquement saisissantes, deux voix puissantes et dans le même temps colorées, celle de la mezzo-soprano Julie Nesrallah et du baryton Clarence Frazer, ainsi que le comédien Victor Andrés Andres Trelles. Au pupitre, Jacques Lacombe, qui dirige l’Orchestre classique de Montréal.

Sept danseuses et danseurs complètent la distribution de cet opéra qui traverse Buenos Aires comme source originale du tango.