Parthenope
P R I M E U R
Sortie
Vendredi 21 février 2025
La vie, tel un long voyage, de Parthenope, de sa naissance dans les années 1950 à nos jours. Une épopée féminine sans héroïsme, débordante d’une inexorable passion pour la liberté, pour Naples et les visages de l’amour.
CRITIQUE
Élie Castiel
★★★
La sirène
de Naples
Si en 2021, La main de Dieu (È stata la mano di Dio) nous avait séduit, on ne peut parler autant de Parthenope – Une des sirènes dans la mythologie grecque qui, entre autres, s’était éprise d’Ulysse. Ici, point de rapport avec cette légende antique, mais un parallèle, selon la proposition de Paolo Sorrentino, avec la baie de Naples et toute la sensualité, le soleil et l’émerveillement que cet endroit procure.
Pour le cinéaste italien, un destin qui débute dans les années 50 et se poursuit jusqu’à nos jours. Cet ultime voyage dans le temps donnant l’occasion à Sorrentino de nous donner rendez-vous avec Stefania Sandrelli, une des plus belles créations du cinéma italien. Elle a conservé sa beauté et son charme éternel. Et pour nous, notamment ceux de générations précédentes, comme un retour nostalgique dans le passé.
C’est d’ailleurs dans la nostalgie que baigne Parthenope tout au long de ce périple à travers les décennies. La beauté intouchable de Celeste Dalla Porta obéit à l’approche concernant ce personnage qui, aux yeux du cinéaste séduit par son corps et sa vénusté en se faisant inacessible à moins de céder de son propre gré au jeux du plaisir et de la séduction. Mais toujours dans les limites, ou plus ou moins, de la décence. C’est ce qui explique que Sorrentino cède lui aussi à tricher avec sa propre proposition. Comme quoi, même les faiseurs d’images peuvent être des êtres vulnérables, pris dans leur propre jeu.
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Proche des yeux, loin du cœur.
Car le film est un fantasme, une beauté imaginée dont les plans fixes ou en mouvement ne cessent de véhiculer tout au long du film son étrange parfum. Jusqu’à une deuxième partie, beaucoup plus convaincante, à partir du moment où Parthenope rencontre cet homme d’église un peu trop libertin, mais en fin de compte, connaissant ses limites…
On assiste au film comme dans une balade filmée, une ode qui ne cesse de bouger, comme si les mots n’étaient pas suffisants pour tout explique. C’est un Sorrentino en mode privé, probablement son seul dans cet état d’apesanteur qui existe entre les cieux et la terre.
Car le film est un fantasme, une beauté imaginée dont les plans fixes ou en mouvement ne cessent de véhiculer tout au long du film son étrange parfum. Jusqu’à une deuxième partie, beaucoup plus convaincante, à partir du moment où Parthenope rencontre cet homme d’église un peu trop libertin, mais en fin de compte, connaissant ses limites…
Racoleur ? sans doute pour certains. Sexy ? sans aucun doute. Physique ? très certainement, mais jusqu’à un certain point, car les formes sculpturales de Parthenope/Dalla Porta ne font que passe comme une percée de soleil qui disparaît après la projection.
Finalement, pour Paolo Sorrentino, une sorte de pause, d’intermédiaire avant ses prochaines réalisations, espérant plus proches de son univers habituel. En attendant Mob Girl, en développement, avec Jennifer Lawrence, et La grazia, une histoire d’amour, actuellement en préproduction, avec Toni Servillo. Ça promet !
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Paolo Sorrentino
Scénario : Paolo Sorrentino
Direction photo : Daria D’Antonio
Montage : Cristiano Travaglioli
Musique : Lele Marchitelli
Genre(s) Drame
Origine(s)
Italie / France
Année : 2024 – Durée : 2 h 17 min
Langue(s)
V.o. : italien; s.-t.a. ou s.-t.f.
Parthenope
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Paolo Sorrentino
Dist. [ Contact ] @
Métropole Films
[ Mongrel Media / A24 ]
Diffusion @
Cinéma du Parc
Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]