The Hand of God

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 décembre 2021

SUCCINCTEMENT.
Un adolescent napolitain découvre la vie, est confronté à la mort et trouve sa voie.

Le Film 
de la semaine.

CRITIQUE.

★★★★

texte
Luc Chaput

À Naples, dans la cour d’un collège catholique, des élèves jouent au foot de manière désordonnée. Un seul ne participe pas, c’est Fabio, le protagoniste de cette chronique familiale.

Un adolescent dans

une fameuse cité

En 1984, les amateurs de foot napolitains espèrent que le célèbre Diego Maradona viendra jouer pour leur équipe. Cela déclenche moult discussions et Fabio y participe dans une famille soudée. Il est par ailleurs un jeune homme réservé, jetant un regard amusé ou étonné sur les choses et les événements qui l’entourent. Le scénario à saveur autobiographique du réalisateur Paolo Sorrentino (Il divo) se promène entre conciergeries, école et lieux de rassemblement ou de travail pour croquer souvent en de courtes scènes les états d’âme de cette métropole de la Campanie. La cinématographie de Daria D’Antonio, nouvelle collaboratrice du cinéaste, magnifie à plusieurs moments la beauté de ces places, de ces édifices iconiques, dès l’ouverture. S’en suit une séquence dans laquelle deux personnages emblématiques de l’histoire de Naples rencontrent de manière étonnante une tante de Fabio.

Même à l’extérieur, en pleine mer, un semblant d’exubérante théâtralité.

Un première rupture de ton arrive et tout au long du film, comme dans les comédies à l’italienne et dans les œuvres du cinéaste et dramaturge Eduardo de Filippo, le rire et le drame se côtoient ou s’enchaînent. La théâtralité des personnages est soulignée à plusieurs reprises par exemple dans un repas à l’extérieur à la campagne où Maria, la mère blagueuse de Fabio, jongle avec des oranges pendant qu’une vieille dame rabroue les autres convives.

Paolo Sorrentino canalise. dans la dernière partie, son exubérante mise en scène dans un portrait contrasté d’une vie à un tournant. Les personnes aimées continueront à vivre dans les souvenirs, sources d’un persévérant désir à les représenter plus tard au plus grand nombre.

La vie déroule son chemin avec ses allégresses communes et ses énormes peines plus personnelles. Fabio, interprété avec justesse par Filippo Scotti, est le centre de ce monde aux cercles concentriques du paradis, du purgatoire et de l’enfer. Des membres de la famille ou des voisins au fil du temps se dévoilent de plusieurs façons. Luisa Ranieri, dans le rôle de la tante Patrizia, y mène sa barque avec un grand doigté.

Paolo Sorrentino canalise. dans la dernière partie, son exubérante mise en scène dans un portrait contrasté d’une vie à un tournant. Les personnes aimées continueront à vivre dans les souvenirs, sources d’un persévérant désir à les représenter plus tard au plus grand nombre.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Paolo Sorrentino

Scénario
Paolo Sorrentino

Direction photo
Daria D’Antonio

Montage
Cristiano Travaglioli

Musique
Lele Marchitelli

Paolo Sorrentino.
Contrôler la majestuosité du plan.

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Italie

Année : 2021 – Durée : 2 h 10 min

Langue(s)
V.o. : italien; s.-t.a. & s.-t.f.

La main de Dieu
È stata la mano di Dio

Dist. [ Contact ] @
Netflix
[ Équinoxe Films ]

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma du Musée
Cinémathèque québécoise

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]