Ainsi soient-elles

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 11 juin 2021

SUCCINCTEMENT.
Depuis des décennies, les sœurs auxiliatrices participent activement à la vie laïque et religieuse du Québec. Féministes convaincues, elles ont néanmoins critiqué ouvertement la structure hiérarchique catholique.

CRITIQUE.

★★★

texte
Luc Chaput

Sororité agissante

Dans une salle de réunions de la maison-mère de la congrégation religieuse à Paris, une auxiliatrice québécoise fait le bilan de la dernière année et annonce à l’étonnement de plusieurs de ses collègues étrangères que sa communauté sera dissoute prochainement faute de nouvelles vocations car elle compte très peu de membres d’ailleurs toutes au moins septuagénaires.

Le jeune réalisateur français Maxime Faure dresse, à partir de cette annonce, un portrait éclaté dans le temps et dans l’espace de ces Auxiliatrices des âmes du purgatoire. Elles participent depuis 1949 à la vie socio-économique de leur ville, région ou province et le plus souvent en faveur des plus démunis.

Ainsi soient-elles s’inscrit donc, après les longs métrages documentaires sur les Sœurs de la Miséricorde, les Hospitalières ou dans la fiction avec La Passion d’Augustine, dans ce rappel nécessaire sur l’importance de ces groupes religieux quelque peu oubliés aujourd’hui.

Ce discours féministe venant de ces femmes qui ont depuis longtemps choisi une
vocation dans la religion catholique pourrait en étonner, réjouir ou désoler plus d’un.

Le montage de Karen Benainous permet de se remémorer certains points tournants ou informations glanées au fil des mois et années et de connecter ainsi ces personnes en habit séculier à des manifestations et célébrations. La caméra de Léna Mill-Reuillard peu intrusive accompagne par exemple ici et là la sœur infirmière dans ses visites et les déménagements et autres bouleversements sont ainsi contrebalancés par une sollicitude et une joie de vivre communicatrice.

En cette cent-cinquantième année anniversaire de la mort de la fondatrice Eugénie Smet, un rappel lors du périple parisien de la vie et des circonstances de cette création de la congrégation aurait pu naturellement s’insérer dans cette fin d’un rameau de cette organisation. Un discours féministe soutenu venant de ces femmes qui ont depuis longtemps choisi une vocation dans la religion catholique pourrait en étonner, réjouir ou désoler plus d’un. Il s’inscrit pourtant naturellement dans la floraison des pensées et actes de ces apôtres-femmes qui ont participé dans l’instruction, la santé ou les services sociaux à la construction du Québec ancien et moderne. Ainsi soient-elles s’inscrit donc, après les longs métrages documentaires sur les Sœurs de la Miséricorde, les Hospitalières ou dans la fiction avec La Passion d’Augustine, dans ce rappel nécessaire sur l’importance de ces groupes religieux quelque peu oubliés aujourd’hui.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Maxime Faure

Scénario
Maxime Faure

Direction photo
Léna Mill-Reuillard

Montage
Karen Benainous

Musique
Camille Poliquin

[ K R O Y ]

Genre(s)
Documentaire

Origine(s)
Canada
France

Année : 2020 – Durée : 1 h 15 min

Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.

Sisterhood

Dist. [ Contact ] @
Les Films du 3 mars

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cinéma Moderne

Avis : Horaire irrégulier ]
Cinémathèque québécoise

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]