Cesium Fallout

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 08 novembre 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans une usine de recyclage de Hong Kong, un incendie massif révèle une crise radiologique causée par la contrebande illégale d’ordures. Un conseiller gouvernemental, un cadre et des pompiers se lancent dans une mission à enjeux élevés pour atténuer la catastrophe.

S  A  N S
COMMENTAIRES

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Anthony Pun

Genre(s)
Action
Origine(s)
Chine / Hong Kong
Année : 2024 – Durée : 2 h 16 min
Langue(s)
V.o. : cantonais; s.-t.a. & chinois
Fan Sing

Anthony Pun

Dist. [ Contact ] @
Imtiaz Mastan
[ Alibaba Pictures ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Heretic


P R I M E U R
Sortie
Vendredi 08 novembre 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Deux jeunes missionnaires de l’église mormone d’une petite ville du Colorado font du porte à porte dans l’espoir de convertir les habitants. Elles décident de frapper à la porte d’une maison isolée. C’est le charmant Mr Reed qui les y accueille.

 

CRITIQUE
Pascal Grenier

★★

Délivrez-nous du mal

A24 présente un conte d’horreur conceptuel de plus, le genre de « prestige horror », qui semble avoir été conçu en laboratoire pour susciter des réactions polarisantes et provoquer, juste pour le plaisir de s’écouter. Heretic n’est ni plus ni moins qu’une énième variation sur l’étrange rencontre entre l’innocence et la perversion intellectuelle.

C’est du A24 dans tout ce que le studio a de plus prévisible et parfois exaspérant : un style visuel léché, un rythme étouffant qui s’attarde sur des gros plans de visages ravagés par le doute, et un discours pseudo-philosophique qui tente d’habiller le tout d’une profondeur existentielle, mais qui sonne, au final, comme une dissection froide et calculée.

Entre la foi inébranlable et la manipulation psychologique.

Si, en apparence, le film se veut une réflexion sur la foi, la conviction et la vulnérabilité humaine, ce n’est qu’un prétexte pour des dialogues pseudo-profonds car ce n’est pas parce qu’on raconte des choses de manière élégante qu’on veut nécessairement dire des trucs intelligents.

Un drame horreur distillée, qui se complaît dans son esthétisme glacial et sa lenteur désincarnée, comme si le simple fait d’être lent et sombre  garantissait l’intelligence du propos.

Ne reste que la performance inhabituelle de Hugh Grant qui prend un malin plaisir à jouer le vilain méchant loup.

Bref, un film d’horreur élevé qui veut bousculer, mais ne fait que s’engluer dans ses propres artifices. Une construction bancale qui n’apporte rien de neuf à l’épouvante psychologique, sinon cette désagréable impression d’avoir assisté à un spectacle de condescendance déguisée en « expérience cinématographique ».

Ne reste que la performance inhabituelle de Hugh Grant qui prend un malin plaisir à jouer le vilain méchant loup.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Scott Beck
Bryan Woods

Scénario : Scott Beck, Bryan Woods
Direction photo : Chung Chung-hoon
Montage : Justin Lin
Musique : Chris Bacon

Genre(s)
Suspense psychologique
Origine(s)
États-Unis
Année : 2024 – Durée : 1 h 51 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française
Hérésie

Scott Beck (gauche)
& Bryan Woods (droite)

Dist. [ Contact ] @
V V S Films
[ A24 ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Horreur ]

 

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Juror #2

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 08 novembre 2024

 

RÉSUMÉ SUCCINCT
Alors qu’un homme se retrouve juré d’un procès pour meurtre, il découvre qu’il est à l’origine de cet acte criminel. Il se retrouve face à un dilemme moral entre se protéger ou se livrer.

 

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★★

Témoin

à charge

À 94 ans, Clint Eastwood arrivera-t’il à devenir le Manoel de Oliveira américain ? Toujours est-il que dans son tout dernier film, il arbore une jeunesse éternelle dans sa mise en scène. Bien que classique, Juror #2 (aucune version française ou sous-titrée en français présentée à Montréal – inutile de se pencher sur ce problème endémique) se distingue par les enjeux qu’il dresse sur l’individu et son for intérieur, terriblement complexe.

Un film de plus sur la justice telle qu’elle a toujours été pratiquée, et qui évoque en quelque sorte Twelve Angry Men (Douze hommes en colère), le puissant Sidney Lumet, mâtiné du très adroit Le septième juré, de Georges Lautner.

Que s’est-il vraiment passé ce soir-là de pluie après la dispute d’un couple dans un bar ? Le lendemain, la découverte du corps de la jeune femme dans un fossé lève les soupçons des autorités sur son petit ami. Cette partie du film est rapidement expédiée au profit du drame en cour qui s’ensuit. Que peut-il arriver lorsque l’un des jurés est mêlé à ce crime. Intentionnel ? Prémédité ? Incidentel ?

C’est sans doute l’œuvre la plus philosophique de Eastwood dans la mesure où les spectateurs ne sont pas permis à faire leur propre analyse. Eastwood, à un âge vénérable, peut se permettre de dialoguer avec ce thème selon ses propres principes.

Tourner le dos à la justice lorsque…

De ce fait, l’accent mis sur le personnage (principal) de cette intrigue dont on connaît plus ou moins comment elle finira, est un tour de force dans l’art parfois complexe de l’interprétation.

D’une part, celle d’une grande partie des jurés choisis qui ont hâte d’en finir et qui prennent des décisions hâtives, sauf dans le cas, entre autres, de Harold (toujours juste J.K. Simmons) qui… ou de Justin (très efficace Nicolas Hoult) qui se livre une bataille intérieure pour…

En fait, dans ce jeu de va-et-vient entre le doute et ce qu’on croit être la vérité, on assiste à un véritable puzzle psychologique sur la notion de la justice – d’où ce plan en plongée de la statue de la justice, les yeux bandées. On ne peut plus être aussi clair.

La poursuite de la vérité est un plat qui se négocie très difficilement et cette notion existentielle n’est pas, selon Clint Eastwood, un concept figé dans le temps et la pensée.

Qu’importe, puisque Clint Eastwood, réalisateur, n’a jamais était partisans des zones grises, du moins dans certains thèmes abordés. Ici, force est de souligner que dans le combat, en cours ou dans sa vie privé, ce témoin à charge privilégié résiste à la tentation de se livrer – sa femme prête à accoucher d’un enfant. Sacrifier le couple ?

Toni Collette, Kiefer Sutherland (méconnaissable), Chris Messina et Zoe Deutch se distinguent par leur force d’interprétation dans des rôles complexes. Musique également bien choisie pour marquer les temps forts et ceux, rarement plus sereins.

La poursuite de la vérité est un plat qui se négocie très difficilement et cette notion existentielle n’est pas, selon Clint Eastwood, un concept figé dans le temps et la pensée.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Clint Eastwood

Scénario : Jonathan A. Abrams
Direction photo : Yves Bélanger
Montage : David S. Cox, Joel Cox
Musique : Marc Mancina

Genre(s)
Drame juridique
Origine(s)
États-Unis
Année : 2024 – Durée : 1 h 53 min
Langue(s)
V.o. : anglais
Juror #2

Clint Eastwood

Dist. [ Contact ] @
/

Diffusion @
Cineplex

Classement
GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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