Ultime saga

CRITIQUE
scène

Élie Castiel

★★★★ ½

Humains et Reptiliens

Nul doute que Tamara Nguyen possède une imagination fertile, une prise de conscience sociale et politique salutaire et plus que tout, le sens aiguisé de l’observation de ses contemporains. Rien ne lui échappe dans ce récit doux-amer sur la condition humaine actuelle et la théorie du complot. Tout y passe, le gouvernement, les individus, divisés en deux groupes distincts qui se disputent constamment. Qui a tort? Qui a raison?

Godzilla et les autres films de genre, la bande dessinée, James Bond, tous ces mythes enfouis dans la mémoire collective se rassemblent dans ce tableau ou le fourre-tout ressemble à un puzzle bien orchestré que, mine de rien, Nguyen remet en place, sommant les spectateurs de la suivre.

En somme, une scénographie inspirée de Wendy Pires, donnant l’opportunité à Sébastien David de donner libre cours à son imagination, en accord avec un texte frivole et rigoureusement appliqué. Quant au choix du titre de cet article, vous découvrirez sa métaphorique signification en allant voir la pièce.

Suite

Becoming Chelsea

CRITIQUE
scène

texte
Élie Castiel

★★★★

Déconstruire le mythe en le réhabilitant

Un texte sans doute rédigé sous le coup de l’impulsion; de cette poussée d’adrénaline littéraire qui sollicite certains à l’expérimentation, jusqu’à déconstruire la fiction et nul doute le réel. Sébastien Harrisson ne passe pas par quatre chemins. Les principaux évènements de l’affaire Chelsea Manning sont présents, mais sous une forme évoquée par une singularité dans le rythme d’élocution des protagonistes, comme si ce cas politico-social ne devait être raconté que par une seule et unique personne.

Trois comédiens et une comédienne. L’un des trois, dans un rôle de transgenre – Sébastien René se surpasse dans cette partition exigeante, casse-gueule, celle qu’en principe, on ne joue qu’une seule fois dans sa vie; de ces compositions qui questionnent constamment le métier d’interprétation. René suit les directives du metteur en scène et parfois, au tournant d’une scène, se permet ou du moins donne l’impression d’improviser magnifiquement bien son personnage. Comme si ce dernier le possédait et plus rien ne comptait.

Effectivement, le becoming du titre suggère « en construction », non seulement comme si cette affaire n’était pas conclue, mais également à prendre comme la prise de conscience d’un auteur et d’un metteur en scène (qui se confond harmonieusement à l’écrivain) questionnant sans cesse leurs pratiques.

Suite

SORTIES
du Vendredi 28 février au Jeudi 05 mars 2020

A V I S
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Le COUP DE CŒUR de la semaine demeure le choix exclusif de l’auteur(e) du texte, mais ne s’applique pas automatiquement chaque semaine.
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SEMAINE 09
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COUP DE CŒUR
de la semaine

« Prix spécial du jury »
CinEast 2019
CORPUS CHRISTI
Jan KomasaSuite

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