Babysitter

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 juin 2022

CRITIQUE.

★★ ½

texte
Élie Castiel

 

Gardienne

à

domicile

ou

presque

Au même titre que dans La femme de mon frère (2019), on retrouve Monia Chokri et Patrick Hivon. Ici, il ne s’agit pas d’un frère et de sa sœur, mais d’une femme et de son mari, sexiste, misogyne sans doute, de son temps, comme la majorité des hétéros de son âge d’aujourd’hui (je sais, je vais me faire descendre par quelqu’un!) et plus que tout, une proposition qui mêle les genres, comédie faussement romantique et film de genre. Et la présence d’une Nadia Tereszkiewicz qui, justement, évite le plein chaos par sa grâce et son naturel (slave peut-être).

Première question : pourquoi ce film? Deuxième : pour qui? Réponse au mouvement #Moiaussi (ou pour les puristes, #MeeToo) qui semble éteint, faute d’adhérentes et bien sûr de quelques adhérents. Pour passer à autre chose.

Encore une fois, Tereszkiewicz. Elle prend le film, ou plutôt « son » rôle (la Babysitter) au sérieux, jonglant avec une audace attachante le jeu de la séduction. Ce sont les meilleures parties du film.

Et Patrick Hivon, le mari. Avouons qu’ils se débrouille avantageusement. Il joue le perdant, reconnaît ses erreurs et… il ne faut pas trop en dire. Hivon a toujours été convaincant et pourvoir son registre d’une dose d’audace mêlée à une saveur candide.

Et Monia Chokri dont les incertitudes, les crises d’angoisse et ces autres velléités existentielles ressemblent à une remise en question de son propre projet. Par conséquent, belle direction photo de Josée Deshaies (récemment de Memory Box du duo Joana Hadjithomas/Khalil Joreige). Ce qui veut dire établir les correspondances entre les scènes qui relèvent du sens et les autres (sans commentaire).

Du cinéma de genre, Babysitter ne rapporte pas grand-chose, si ce n’est des clins d’oeil discrets, des approximations parfois tapageuses, une sensualité qui se veut parfois écorchée.

Sommes-nous retourner à l’âge de la déraison? Avons-nous perdu notre sens de la logique? Le mâle, qu’on dit aujourd’hui « alpha », qui est-il? que veut-il ? est-il conscient de son comportement et de son statut provisoire, en attendant son côté « omega » ou autrement dit, sa fin de parcours actif?

Et cette baignoire en forme de cœur  qui ressemble à une boîte de chocolat qu’on offre pour la Saint-Valentin; un endroit bien privilégié de la belle maison où l’eau est remplacée par un liquide qui semble être du lait. Comme dans la Rome ou la Grèce antique où se baignaient les belles dames de la cour.

Oui, ne pas oublier qua Nadine (Chokri) souffre dans le film de crise post-natale. Elle le manifeste à toutes les sauces. Satire sociale? Féministe? Regard et questionnements sur les comportements actuels de certaine femmes? Allez savoir de quoi il est question.

Et cette baignoire en forme de cœur  qui ressemble à une boîte de chocolat qu’on offre pour la Saint-Valentin; un endroit bien privilégié de la belle maison où l’eau est remplacée par un liquide qui semble être du lait. Comme dans la Rome ou la Grèce antique où se baignaient les belles dames de la cour.

 

 

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Monia Chokri

Scénario
Catherine Léger
D’après sa propre pièce

Direction photo
Josée Deshaies

Montage
Emile Sornin
Pauline Gaillard

Musique
Emile Sornin

Genre(s)
Comédie de mœurs

Origine(s)
Canada.qc

Année : 2021 – Durée : 1 h 27 min

Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.
Babysitter

Dist. [ Contact ] @
Maison 4 :3

Classement
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]