Foreman

SUCCINCTEMENT.
Ils sont cinq. Cinq chums de gars. Ils émettent des jokes ben plates, seul lien qui les rassemblent. Ils se retrouvent sur une terre à bois pour régler finalement leurs comptes, leurs blessures et pourquoi pas, essayer d’en finir avec le mâle préfabriqué, majoritaire partout, un genre qui se perd dans la nuit des temps.

CRITIQUE.
[ SCÈNE ]

★ ★ ★ ★

texte
Élie Castiel

Extrême randonnée

   Charles Fournier, créateur et, dans une autre vie, habitué des chantiers de construction où le social, le vécu, le quotidien est autre. Une sorte de bulle protégée qui, une fois les heures de travail manuel passées, retrouve une autre réalité, celle de l’environnement global.

Mais pour Fournier, un premier texte incendiaire, un portrait saisissant du mâle du siècle (des siècles ?). En fait, le jeune auteur n’a d’autre choix que saisir cette occasion pour libérer la parole.

Québec, terre de tolérance en matière de culture. Certes, mais le public est-il prêt à tout recevoir, entendre, voir surtout ? Grand pari que prend la MPEM (compagnie théâtrale formée par Charles Fournier – Mon Père Est Mort – au nom pour le moins révélateur, orphelin, prêt à tout pour se dégager des angoisses d’une enfance remplie de questionnements sans réponses.Suite

Ulster American

CRITIQUE.
[ SCÈNE ]

★★★★ ½

texte
Élie Castiel 

   40 ans de théâtre québécois et international à La Licorne. Quatre décennies de moments intenses, de textes radicaux, de voyages inespérés dans d’autres horizons, la plupart du temps sans frontières. De déménagements du théâtre en question, mais qu’importe puisque ce qui compte, c’est ce que l’on voit à l’intérieur. D’anciennes voix, de nouvelles, des femmes qui finalement affichent leur travail de metteures en scènes. Des voies, ces chemins qui se fraient un passage dans le tumultue de la société et qui surtout résiste aux intempéries subventionnaires lorsqu’elles se présentent. Et aucune rivalité avec les autres troupes montréalaises, car s’adressant à un public de plus en plus attentif qui parle la même langue, celle de la représentation théâtrale, même si dans un registre différent.Suite

L’orangeraie

CRITIQUE.
[ ART LYRIQUE ]

★★★★

texte
Élie Castiel

Territoires interdits

   Au pupitre, la cheffe Lorraine Vaillancourt exprimait quelque chose qui a à voir avec l’extase de succomber à une musique venue d’ailleurs, comme si cette expérience avec l’orchestre de musiciennes et de musiciens se voulait un cadeau tombé du ciel. Et pour cause, les tonalités musicales telles qu’émises par le canado-libanais Zad Moultaka, qu’on pourrait sans faire trop cliché, considérer comme le Wajdi Mouawad de la musique, partagent une somptueuse intégration des notes lyriques dans le social et le politique, rythmes soutenus se détachant parfois pour devenir plus sereins, pour reprendre ensuite leurs caractères tragiques. Des va-et-vient incessants entre le réalisme quotidien et l’irréversible, lui plus théâtral.

Mais lorsque le drame est issu, justement, du quotidien, comme le manifeste le texte du prodigieux Larry Tremblay, la cause est encore plus indéniable. Pas seulement une cause, mais une proposition offerte aux spectateurs de revoir l’Histoire des sociétés, de leurs rapports à tout ce qui se passe dans le monde. Et de punir la guerre car elle n’a jamais de raison d’être.Suite

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