Nelligan

< CRITIQUE >
SCÈNE

★★★★ ½

Texte : Élie Castiel

Tout ici n’est que beauté, désespoir,
désordre imaginaire et volupté

Montée il y a trente ans, l’opéra de chambre des deux piliers culturels nationaux autant qu’universels que sont Michel Tremblay André Gagnon, revit une nouvelle jeunesse; car la poésie n’est pas seulement nécessaire par les temps qui courent, mais essentielle. Chez Nelligan, Rimbaud, Verlaine, sans doute des touches de Baudelaire ont influencé son écriture.

Deux étapes qui se chevauchent et en même temps s’entrecroisent dans l’œuvre du duo Tremblay/Gagnon : la réalisation d’un rêve fou, la vie troublée de famille, l’existence de bohème et l’asile où la mise en scène élégante et dramatique permet une finale majestueuse.

L’homosexualité de Nelligan n’est pas confirmée, ni dans les écrits officiels, ni dans l’opéra romantique – Frileusement peut-être dans cette adaptation théâtrale qui tente d’échapper à la question. Pas de femmes au sens romantique dans la vie du poète, mais un amour profond de l’écriture. Qu’importe la vérité. Ou peut-être pas, puisque l’orientation sexuelle peut souvent influencer la création. Le rejet, le secret, l’intime, la transgression sont autant de composantes qui permettent sans doute à faire vibrer l’imaginaire.Suite

Les filles et les garçons

< CRITIQUE >
SCÈNE

★★★★

Texte : Élie Castiel

Moments hétérogènes de la vie d’une femme

Nouvelle pièce du Britannique Dennis Kelly, à l’aube de la cinquantaine; dans le cas d’un dramaturge, en principe, c’est le début d’une ère féconde en création. Avec Girls & Boys, montée en 2018 à Londres, l’auteur cristallise sa vision du monde. Simplement traduite en français par Les filles et les garçons, Fanny Britt, toujours brillante, utilise au début le québécois espiègle pour, qu’à mesure que le drame s’installe, se transforme en québécois sérieux, pur, assumant sa supériorité; une langue douloureuse, qui vient du cœur, qui écorche, qui avertit le spectateur de contrôler sa sensibilité ou au contraire, sentir ces moments de pure émotion, de folie meurtrière, d’amok.Suite

Axel

CRITIQUE

ART CIRCASSIEN

★★★ ½

Le Cirque du Soleil se trouve une nouvelle niche de
spectateurs sans pour autant négliger ses fidèles

ÉLIE CASTIEL

Axel (Crédit photo : Marie-Andrée Lemire)

 

L’affiche publicitaire, avant la Première du spectacle, montre parmi les artistes un jeune homme de la génération montante, habillé cool, tuque en tête et guitare à la main. L’annonce parle de front et s’adresse à une nouveau contingent de spectateurs.Suite

1 61 62 63 64 65 81