RÉSUMÉ SUCCINCT Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha, infirmière à Mumbai, s’interdit toute vie sentimentale. Anu, sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d’un séjour dans un village côtier, ces deux femmes entrevoient la promesse d’une liberté nouvelle.
RÉSUMÉ SUCCINCT Proches amis depuis l’enfance, Sara et Ali doivent affronter divers problèmes, ne réalisant pas que ceux-ci constituent le point d’ancrage d’une authentique relation amoureuse..
RÉSUMÉ SUCCINCT Un infirmier danois part avec sa famille travailler au Groenland.
CRITIQUE Luc Chaput
★★★ ½
Chaleur
et
froideur
humaines
Dans une salle communautaire, une artiste se maquille le visage de noir, de rouge et de blanc et nomme les significations de ce masque. Puis elle effectue des pas de danse.
Cette saynète quasi initiale nous propulse directement dans la culture autochtone de ce territoire autonome du Danemark. Jan, sa femme Laerke et leurs deux enfants vivent à Nuuk, ville de 20,000 habitants et capitale de cette île de l’Atlantique nord nommée aussi Kalaallit Nunaat. La famille montre son intérêt pour la culture ambiante de diverses manières apprenant l’inuktitut local et goûtant aux mets.
La cinéaste suédoise, en adaptant, avec deux autres dont l’auteur, le roman autobiographique éponyme de Kim Leine, a supprimé toutes les parties sur l’enfance en Norvège dans une communauté religieuse stricte pour se concentrer sur le traumatisme de l’inceste et ses répercussions sur la vie familiale et sexuelle de Jan.
Une façon comme une autre de s’intégrer à une autre culture.
Celui-ci apparaît comme un corbeau virevoltant d’une femme à une autre dans un contrée dans laquelle les relations entre Européens et Inuits connaissent des tensions sous-jacentes résumés par ce terme de Kalak, sale blanc. La cinématographie de Nadim Carlsen, si lumineuse dans les scènes de jour, rend justice à une grande palette de noirs, de rouges et de gris dans les nocturnes accompagnant Jan dans sa découverte des pauvres conditions de vie où la violence peut survenir subitement. La mise en image des scènes sexuelles est frontale comme est clinique les échanges sur les médicaments entre collègues.
Après son Holiday, Isabella Eklöf continue ici d’explorer avec intelligence les tiraillement entre sexualité et pouvoir.
Emil Johnsen réussit par la maîtrise de tout son corps à rendre sympathique ce Jan qui trouve des échappatoires divers à sa blessure profonde. Les interprètes locaux tant autochtones que de Scandinavie l’accompagnent tout au long avec justesse. C’est pourtant Soren Hellerup qui, en peu de scènes, impose sa figure du père, vil éducateur. Après son Holiday, Isabella Eklöf continue ici d’explorer avec intelligence les tiraillement entre sexualité et pouvoir.