P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 30 juillet 2021
SUCCINCTEMENT.
À la recherche d’un arbre pouvant guérir de plusieurs maladies, une chercheuse entreprend un voyage dans la jungle amazonienne, aidée par le capitaine d’une péniche plutôt délabrée.
| SANS
COMMENTAIRES.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Jaume Collet-Serra
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Mercredi 04 août 2021
SUCCINCTEMENT.
En 1981, Hubert Bonisseur de La Bath se rend au Kenya pour aider le dirigeant à mater des rebelles dans le cadre de la Françafrique. Il doit faire équipe avec un jeune collègue, le très prometteur OSS 1001.
CRITIQUE.
★★★
texte
Élie Castiel
Mission particulière tous azimuts
Misogyne par accoutumance sexiste d’un autre temps, mais sans arrière-pensées délétères, raciste par esprit colonialiste exacerbé, par attachement nocif aux temps « béni de colonies » (comme dit la chanson), homophobe par esprit social d’une ère révolue (quoique…), tel se présente cet agent 007 hexagonal qu’on a baptisé OSS 117, de son vrai nom Hubert Bonisseur de La Bath, tout de même beaucoup plus long et pompeux.
Mais lorsqu’il s’agit d’une comédie grand public et que le principal intéressé est campé par un Jean Dujardin adorable, maladroit, un peu à la manière d’un Inspecteur Clouseau de l’espionnage, aussi patriotique que lui, même le plus radical des revendicateurs est prêt à résister, ne serait-ce que le temps que dure la projection.
Après …Le Caire, nid d’espions (2006) et …Rio ne répond plus (2009), tous les deux mis en images par un Michel Hazanavicius en pleine forme, il aura fallu attendre plus de dix ans pour qu’il passe le flambeau à Nicolas Bedos, artiste multidisciplinaire et toujours enjoué qui profite bien de certaines incidences sociopolitiques pour rehausser le ton. Même si le récit se passe en 1981 : fin de carrière pour Valéry Giscard-d’Estaing, début pour François Mitterrand. Pourquoi ce détour ? Pour saisir le comportement de OSS 117, nostalgique d’une France qui se transforme au gré du vent et de l’époque. En fait, c’est l’Occident qui change.
Deux méthodes de travail à l’opposée l’une de l’autre.
Et pour Bedos, une façon comme autre, soit par le biais de la satire ou de la comédie, de discourir sur une certaine France actuelle qui se nourrit de l’agenda d’un retour aux valeurs premières des Trente glorieuses (le discours zemmourien n’est pas loin, lui plus féroce que celui de Marine). Et pourtant, malgré le passage du temps, l’agent secret a conservé une certaine forme physique, bien que…
Quoi qu’il en soit, une note de passage bien méritée avec, en fin de compte, un Jean Dujardin toujours aussi impeccablement investi et pour cette cause, férocement franchouillard, jusqu’à oser lui donner, sans hésitation aucune, le bon Dieu sans confession.
Changement : un assistant, OSS 1001, jeune, beau, converti aux exigences d’une nouvelle société libérée des contraintes d’un conservatisme, il faut l’admettre, très souvent réactionnaire, un homme d’aujourd’hui. Et surtout, connecté aux nouvelles technologies (version années 80). Entre ces deux agents, deux méthodes de travail à l’opposée l’une de l’autre, deux visions du monde, l’achevée et celle qui se construit, des épisodes comiques, selon votre sens de l’humour, des méthodes adverses de séduction (envers, bien sûr, les femmes – nous sommes bien loin des velléités féministes d’aujourd’hui), des petites engueulades bien senties… Ce qui importe dans OSS 117 : Alerte en Afrique noire – rebaptisé ici Bons baisers d’Afrique (voir commentaires de notre collègue Sylvio Leblanc ici) – c’est le plaisir du spectacle, l’envie de savourer un dialogue trié sur le volet, entre esprit astucieux et balourdise populaire.
Quoi qu’il en soit, une note de passage bien méritée avec, en fin de compte, un Jean Dujardin toujours aussi impeccablement investi et pour cette cause, férocement franchouillard, jusqu’à oser lui donner, sans hésitation aucune, le bon Dieu sans confession.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Nicolas Bedos
Scénario
Jean-François Halin
D’après un personnage
créé par Jean Bruce
Direction photo
Laurent Tangy
Montage
Anny Danché
Florence Vassault
Musique
Anne-Sophie Versnaeyen
Genre(s)
Comédie d’espionnage
Origine(s)
France
Année : 2021 – Durée : 1 h 56 min
Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.
OSS 117: From Africa with Love
Bons baisers d’Afrique
Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
Classement
Général
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 30 juillet 2021
SUCCINCTEMENT.
Un ouvrier de l’Oklahoma se rend à Marseille pour aider à prouver l’innocence de sa fille condamnée et emprisonnée pour meurtre.
CRITIQUE.
★★★
texte
Luc Chaput
Le havre de la seconde chance
À Marseille, dans un hôtel de deuxième catégorie d’une chaîne américaine, un client aide une petite fille à avoir une carte pour entrer dans sa chambre. Bill Baker est un ouvrier bourru américain de retour de l’Oklahoma pour revoir sa fille Allison emprisonnée pour le meurtre d’une colocataire.
Le réalisateur américain Tom McCarthy est surtout connu pour Spotlight traitant de l’enquête du Boston Globe sur les crimes pédophiles de religieux américains. Pour rendre plus crédible cette investigation criminelle dans un autre pays, McCarthy également producteur, auteur avec Marcus Hinchey du canevas de la partie américaine du scénario, s’est associé avec Thomas Bidegain et Noé Debré pour naviguer dans les dédales de la cité phocéenne et les arcanes du système judiciaire français.
Une réconciliation souhaitée.
La rencontre avec Maya la petite et sa mère Virginie permet d’ancrer l’histoire dans de nombreux quartiers de cette métropole méditerranéenne. Ainsi sont tissés d’autres types de liens qui constituent des moments plus joyeux en contrepoint de ceux passés dans les démarches administratives et les rencontres en prison avec Allison. Abigail Breslin interprète avec doigté cette jeune femme qui a quitté sa ville universitaire américaine de Stillwater pour venir étudier au loin, en Europe.
Les ponts ont été presque rompus avec ce père qui a commis de nombreuses erreurs et auquel Matt Damon accorde aussi son aura habituelle de héros quasi anonyme. Cela permet au réalisateur de déjouer à plusieurs reprises les attentes des spectateurs. Il donne un peu trop de temps au temps pour rendre tangibles les évolutions des rapports entre les êtres et l’acclimatation de ce col bleu pas aussi borné qu’il en a l’air. Camille Cottin et Lilou Siauvaud apportent à leurs Virginie et Maya une salutaire fraîcheur et Moussa Maaskri donne à son personnage de Dirosa l’ambiguïté nécessaire.
La photographie de Masanobu Takayanagi alterne élégamment entre les intérieurs plus sombres, les chausse-trappes des cités et les vues sur les calanques et autres lieux plus touristiques. Marseille devient donc ainsi un acteur de fond de ce drame policier où la résolution du problème a des réverbérations familiales.
Marseille devient… un acteur de fond de ce drame policier où la résolution du problème a des réverbérations familiales.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Tom McCarthy
Scénario
Tom McCarthy
Thomas Bidegain
Marcus Hinchay
Noé Debré
Direction photo
Masanobu Takayanagi
Montage
Tom McArdie
Musique
Mychael Danna
Tom McCarthy.
Genre(s)
Drame psychologique
Origine(s)
États-Unis
Année : 2020 – Durée : 2 h 19 min
Langue(s)
V.o. : anglais, français; s.-t.a., s.-t.f.
Stillwater
Dist. [ Contact ]
Les Films Séville
Classement
Général
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]
En salle(s) @
Cinéma du Parc
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]
