SUCCINCTEMENT. Edgar, un chroniqueur de voyages, convainc son vieil ami, Bill, de voyager une dernière fois avec lui pour visiter un institut mystérieux. Pendant ce temps, Bérénice, la femme de Bill, s’inquiète.
SUCCINCTEMENT. Le garde du corps Michael Bryce et le tueur à gages Darius Kincaid , duo dangereux et improbable, sont de retour afin de remplir une nouvelle mission quasi impossible, entraînés malgré eux dans un complot international.
CRITIQUE.
★★
texte Élie Castiel
Pour oublier la pandémie
À bien y penser, on devrait compter le nombre de fois que « mother-fucker » est dit. Le reste du dialogue, des phrases télégraphiées, en rapport avec l’action continue qui alimente le film : poursuites, coups de feu, explosions. Il y a du James Bond plus qu’approximatif, assaisonnée discrètement de Jason Bourne caricatural et de films du genre de série B.
Faut-il pardonner Salma Hayek, qu’on oblige à déblatérer des vulgarités tout le long, et faire confiance à son interprétation décontractée? Ou encore, manifester une certain enthousiasme à revoir Samuel L. Jackson, soyons honnêtes, dans un rôle ingrat; ou peut-être se pencher sur la naïveté exemplaire de Bryan Reynolds qui, pensant perdre un peu de sa gloire récente, se sent obligé de répondre aux exigences de Patrick Hughes, de qui on attend The Man from Toronto, en janvier 2022; nous espérons plus convaincant.
À bien y penser, on devrait compter le nombre de fois que «mother-fucker» est dit. Le reste du dialogue, des phrases télégraphiées, en rapport avec l’action continue qui alimente le film.
Antonio Banderas joue le rôle désagréable de Aristote Papadopoulos, qui prépare une coupure d’électricité sur toute l’Europe – la raison : la façon dont son pays, la Grèce, a été traité durant la crise économique de la première décennie du siècle présent. Honnêtement… un peu fade comme idée.
Toujours est-il que les interprètes se prêtent à ce jeu où plus rien ne compte qu’avoir du bon temps à braquer son arme, se débarrasser des bad guys. Même lorsqu’il s’agit de descendre Senior, le père spirituel (et adoptif) de Michael Bryce (Reynolds), campé, on doit l’avouer, avec un sens inné de la contrefaçon par Morgan Freeman, par ailleurs, immense acteur.
À trois, c’est peut-être mieux.
Le film sort à un moment post pandémique où on a tous grand besoin de passer un bon moment au cinéma, sans tenir compte du scénario, ne pensant qu’à enrichir notre cerveau de deux heures de plaisir innocent sur grand écran.
Mais avouons que Reynolds façonne son personnage avec une volonté candide pour, entre autres angoisses, se débarrasser, on l’apprendra dans le film, de son obsession repoussante, chargée d’émotion, face à un parfum particulier de gelato (crème glacée italienne). Aussi ridicule que puisse paraître ce détail incongru, lorsqu’il s’agit d’un des nôtres qui a préféré faire carrière à Hollywood (on peut le comprendre), on ne peut que s’en réjouir à le voir évoluer. Du pur plaisir ringard tout au plus qui, même aujourd’hui, semble fonctionner.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Patrick Hughes
Scénario Tom O’Connor Brandon Murphy Phillip Murphy D’après une idée et des personnages créés par Tom O’Connor
Direction photo Terry Stacey
Montage Michael J. Duthie Jack Hutchings
Musique Atli Övarsson
Genre(s) Comédie d’action
Origine(s) États-Unis Grande-Bretagne
Année : 2020 – Durée : 1 h 40 min
Langue(s) V.o. : anglais / Version française La femme de mon meilleur ennemi
Dist. [ Contact ] @ V V S
Classement Interdit aux moins de 13 ans [ Violence / Langage vulgaire ]
L’acteur français Omar Sy joue le rôle d’un Québécois dans le film L’appel de la forêt (The Call of the Wild), d’après d’œuvre de Jack London, avec Harrison Ford dans le rôle-titre. L’action se déroule au Yukon, à la fin du XIXe siècle. Il porte le patronyme de Perrault, typiquement français. Les Noirs étaient pourtant alors rarissimes au Québec (et ceux qui s’y trouvaient n’étaient pas aventuriers ou coureurs des bois) et inexistants dans le Nord canadien. Au moins, si on avait choisi un Inuit, dont le peuple a longtemps régné sur ces froides contrées, mais non. Drôle d’époque que la nôtre. Il faut à tout prix placer un acteur de couleur dans les films, même quand cela n’a aucun sens, historiquement parlant.