Mon cirque à moi

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 14 août 2020

SUCCINCTEMENT
Laura est une enfant de la balle vivant la plupart du temps en tournée avec son père Bill, clown de profession, et Mandeep, son technicien de scène. Elle rêve toutefois secrètement d’une vie plus rangée.

BRÈVE.

texte
Luc Chaput

★★★

Prendre une autre piste

Après un spectacle où elle a vu l’effet joyeux que son paternel le clown Bill a eu sur le jeune public, Laura apprend que leurs cachets seront moindres et demande de recevoir sa petite part.

Inspirée par son enfance différente avec son père, le comédien, dramaturge et clown Reynald Bouchard (On est loin du soleil), Myriam Bouchard, connue comme réalisatrice de téléséries réussies, a concocté avec son coscénariste Martin Forget une histoire fertile en rebondissements dont certains s’avèrent un peu trop prévisibles. La mise en scène, aérée, permet aux acteurs de créer des personnages bien campés et dont l’histoire personnelle amène un lot de surprises mêlées d’incongruités.

La jeune Jasmine Lemée, en préadolescente qui s’affirme, joue ainsi à armes égales avec Patrick Huard, Robin Aubert et Sophie Lorain. Celle-ci incarne une institutrice consciente des lacunes budgétaires du système scolaire public mais prête à aider la perle rare que le hasard a mis dans sa classe. Robin Aubert fait de Mandeep, l’assistant de Bill, un muet très expressif. Patrick Huard montre la belle étendue de son talent dramatique dans plusieurs scènes en y resserrant ses effets alors qu’il en met un peu large dans les moments plus comiques.

Des membres de la fanfare Pourpour y participent d’ailleurs venus rendre un autre au revoir décalé dans le temps à leur collègue Reynald. Les derniers moments du générique donnent un aperçu de l’art de ce comédien quelque peu oublié.

La cinématographie de Ronald Plante et la direction artistique de David Pelletier participent au côté enjoué de cette comédie dramatique dont le moment-phare est l’enterrement festif, plein de couleurs et de décors insolites, d’un ancien clown. Des membres de la fanfare Pourpour y participent d’ailleurs venus rendre un autre au revoir décalé dans le temps à leur collègue Reynald. Les derniers moments du générique donnent un aperçu de l’art de ce comédien quelque peu oublié.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Myriam Bouchard

Genre(s)
Comédie dramatique

Origine(s)
Canada [ Québec ]

Année : 2020 – Durée : 1 h 40 min

Langue(s)
V.o. : français

Mon cirque à moi

Dist. @
Les Films Séville

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

The Painted Bird

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 14 août 2020

SUCCINCTEMENT
Le périple d’un jeune garçon juif, dans les années 1940, dans une Europe de l’Est partagé entre les armées allemandes et soviétiques.

COUP DE CŒUR
de la semaine.

texte
Élie Castiel

★★★★ ½ 

 

Notre titre d’article est un hommage voulu au film d’Andreï Tarkovski, L’enfance d’Ivan / Ivanovo detstvo, sorti en 1962, mettant en évidence un adolescent.

Deuxième adaptation à l’écran d’un roman, après La bataille de Tobrouk / Tobruk (2008), d’après l’écrit de Stephen Crane, The Painted Bird va encore plus loin dans sa transcription cinématographique d’un écrit littéraire, cette fois-ci de l’Américain d’origine polonaise Jerzy Konsinski, Juif de surcroît.

L’enfance de Joska

Important de le mentionner car le film déconstruit admirablement bien les nombreuses productions sur le thème de l’antisémitisme et de la Shoah en remettant en perspective une époque traversée par des zones grises, remplie de sentiments populistes, des perceptions émanant d’une classe rurale médiévale qui s’inscrivent entre la fausse croyance en la foi chrétienne, une tradition qui se perd dans la nuit des temps et plus que tout, nourrie par un esprit de vengeance, de refus de l’autre, de tout ce qui ne ressemble pas.

Film-fleuve par sa durée, filmé en un noir et blanc souverain, un choix chromatique qui assume sa différence car elle n’est que l’hommage à des grands maîtres d’une autre époque – les Béla Tarr pour la rigueur, Theo Angelopoulos pour son côté contemplatif et pourquoi pas l’esprit du controversé Andreï Tarkovski, comme déjà mentionné.

… une mise en scène saccadée, faisant fi de tout code temporel, jouant autour de zones grises, de rapports étranges avec la nature, les bruits, les silences, la sauvagerie de notre monde.

Un personnage, Joska (magnifiquement interprété par le jeune Petr Kotlár), omniprésent, mais absent dans le même temps, comme si son physique devenait âme, conscience en errance, vivant une enfance dans une sorte de voyage perpétuel d’un endroit à l’autre, d’une rencontre à l’autre, manifestant les plus terrifiantes expériences humaines avec une docilité éprouvante, mais aussi force de caractère, ne sentant rien, mais lorsque les oiseaux sauvages le terrorisent.

The Painted Bird est une œuvre dérangeante par sa violence esthétisée, sa grandeur picturale évoquant des tableaux de grands peintres sans nécessairement y faire référence. Puisque le film respire en soi, procurant un souffle primitif comme si la chronologie s’était arrêtée.

D’où une mise en scène saccadée, faisant fi de tout code temporel, jouant autour de zones grises, de rapports étranges avec la nature, les bruits, les silences, la sauvagerie de notre monde.

Narrativement, la séquence pédophile à laquelle on s’attend tôt ou tard est traitée avec une subtilité éloquente ; d’une part brisant avec la teneur de ces nombreuses scènes de violence inouïe ou encore celle du quasi-dépucelage (hétéro) de l’adolescent, montrée en de termes plus que convaincants. Bon !

En outre, de grands noms comme Udo Kier, Stellan Skarsgård, Harvey Keitel, ou encore Julian Sands et Barry Pepper se joignent à une distribution Est-européenne impeccable pour transformer le film en œuvre d’anthologie.

On s’exprime dans plusieurs langues slaves, moyen pour Václav Marhoul de situer cette région du monde dans une même continuité, un même esprit dans les comportements, les coutumes. Mais plus tout, pourvoyant à la défense d’une œuvre cinématographique dans un pan culturel, par les temps qui courent, de plus en plus défavorisé, d’où la controverse entourant sa sortie.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Václav Marhoul

Genre(s)
Drame de guerre

Origine(s)
République tchèque

Slovaquie / Ukraine

Année : 2019 – Durée : 2 h 49 min

Langue(s)
V.o. : multilingue ; s.-t.a. ou s.-t.f.

L’oiseau bariolé
Nabarvené ptáce
Pomalované vtáca

Dist. @
[ Cinéma du Parc ]
@ IFC

Classement (suggéré)
Interdit aux moins de 16 ans
[ Scènes d’extrême violence ]

En salle(s) @
Cinéma du Parc

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

The SpongeBob Movie: Sponge on the Run

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 14 août 2020

SUCCINCTEMENT
Premier long métrage de Bob l’Éponge entièrement créé en images de synthèse (CGI). Après l’enlèvement de son compagnon Gary l’escargot, Bob l’Éponge et Patrick s’embarquent dans une aventure épique qui les mènera jusqu’à la cité perdue d’Atlantic City pour ramener Gary à la maison.

SANS
COMMENTAIRES.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Paul Tibbitt

Des McAnuff

Genre(s)
Animation

Origine(s)
États-Unis

Corée du Sud

Année : 2020 – Durée : 1 h 31 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Bob l’éponge le film : Éponge en fuite
SpongeBob Square Pants 3

Dist. @
Paramount Pictures Canada

Classement
En attente

En salle(s) @
Cineplex

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