SUCCINCTEMENT Humilié publiquement par les infidélités de sa conjointe, Ben Catala est dévasté par son divorce difficile. Pour le consoler, un ami d’enfance très fortuné décide de lui montrer les bons côtés du célibat.Suite
SUCCINCTEMENT Après avoir appris qu’elle a hérité de la garde des enfants de son cousin décédé, une architecte est déchirée entre se concentrer sur sa carrière ou honorer le souhait du défunt.Suite
SUCCINCTEMENT Cinq adolescents grandissent ensemble dans un quartier. Au fil des années, ils se retrouvent devant des dilemmes cruciaux qui vont déterminer la suite de leur vie et le choix de leur carrière.
BRÈVE.
texte Luc Chaput
★★½
Moments de la vie de banlieue
Par un beau jour d’été, des employés d’une entreprise de jardinage devisent sur le gazon de la propriété dont ils doivent s’occuper ce jour-là. La discussion s’envenime après des piques sur la vie sexuelle d’un de ces jeunes adultes. La caméra de Steve Asselin ou Louka Boutin, proche des interprètes, leur laisse libre cours à ces improvisations sur un thème connu qui signale une fracture imminente entre des amis d’enfance.
Dans un décor habituel de banlieue avec ces places, ces plates artères commerciales et ces rues plus pourvues d’arbres et autres espaces verts, le réalisateur Jean Carl Boucher plante son sujet à Boisbriand et s’amuse à la rendre plus visible car maintenant aussi connue sous son surnom décalé de Flashwood. Projet d’un jeune acteur cinéphile louangé pour son travail dans la trilogie autobiographique de Ricardo Trogi, le film devient la chronique minimaliste et espacée dans le temps de certains adolescents devenus pour la plupart de adultes plus ou moins responsables.
Le scénario de Boucher et le montage par Charles Grenier de ces séquences tournées en trois époques laissent hors-champ de grands moments du récit.
Même s’il participe du mouvement du cinéma indépendant américain appelé mumblecore (centre murmurant), ce long métrage se signale par une bande-son portant des dialogues parfaitement audibles articulés par des jeunes acteurs propulsés par leurs amitiés dans une entreprise où ils donnent des portraits distinctifs de jeunes déjà désabusés ou ne s’impliquant plus. Parmi ceux-ci, il faut signaler le travail de Pierre-Luc Funk, Maxime Desjardins-Tremblay et Simon Pigeon.
Le scénario de Boucher et le montage par Charles Grenier de ces séquences tournées en trois époques laissent hors-champ de grands moments du récit. Le spectateur laissé en plan ne peut approuver ou non les réactions de certains des protagonistes car il manque d’éléments pertinents. Il en résulte donc un goût d’inachevé à ce premier essai.