SUCCINCTEMENT Tonio, le fils du roi des ours, est enlevé par des chasseurs dans les montagnes de Sicile. Le roi décide alors d’envahir la plaine où habitent les hommes.
CRITIQUE
texte
Luc Chaput
★★★½
Voyage ludiquement éducatif
Dans un lieu retiré en montagne, Gedeone, un saltimbanque et Almerina, sa fille et assistante narrent, avec de multiples effets visuels, une fable sur la relation entre les ours et les humains à un seul spectateur qui est un vieil ours que les deux ont réveillé dans sa profonde tanière.
Dino Buzzati a publié, en 1945 dans un magazine italien, cette nouvelle qu’il racontait à ses enfants. L’auteur du Désert des Tartares avait aussi illustré ce texte de grands dessins. Le peintre Lorenzo Mattotti reprend une partie de ces dessins comme base des personnages et lieux de ce conte philosophique sur les relations entre des personnes issues d’environnements divers et voisins. L’action se déroule, d’après les uniformes des dignitaires, fin 18e siècle. Les décors naturels aux couleurs vives rappellent certaines peintures du Groupe des Sept canadien et accentuent la majesté des lieux où gouverne un débonnaire roi des ours. L’adaptation de Thomas Bidegain, de Jean-Luc Fromental et du réalisateur redouble les points de vue puisque l’ours spectateur devient après le narrateur d’une suite de l’histoire.
La participation du scénariste Bidegain et de son fameux collègue Jean-Claude Carrière en vieil ours à la troupe des interprètes apporte une mise en abyme à l’ensemble et rend encore plus engageante cette histoire qui charmera petits et grands.
Les aventures de ces plantigrades aux allures pataudes mais plus intelligents qu’ils ne paraissent et qui sont obligés d’entrer en contact avec les humains sont propulsées dans un entrain communicatif. Les dialogues contiennent quelques perles sur la corruption et la recherche effrénée du pouvoir et de la richesse. La numérisation des dessins au crayon gras et des pastels de Mattotti par son équipe rend également hommage à des peintres de diverses époques dans l’élaboration des décors urbains et maritimes où se meuvent en certains lieux des fantômes et d’étranges créatures issues du travail du magicien De Ambrosis et de ses concurrents. La participation du scénariste Bidegain et de son fameux collègue Jean-Claude Carrière en vieil ours à la troupe des interprètes apporte une mise en abyme à l’ensemble et rend encore plus engageante cette histoire qui charmera petits et grands.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Lorenzo Mattotti
Genre(s) Animation
Origine(s) France Italie
Année : 2019 – Durée : 1 h 22 min
Langue(s) Version française V.o. : italien La famosa invasione degli orsi in Sicilia
SUCCINCTEMENT En vacances avec ses parents et son frère à Terschelling, une île de la commune néerlandaise, Sam se lie d’amitié avec Tess, une fille de son âge qui lui avoue ne pas connaître son véritable père.
BRÈVE
texte Élie Castiel
★★★½
La saison de tous les possibles
La mi-trentaine, le Néerlandais Steven Wouterlood se trouve en terrain connu dans ce premier long métrage d’un charme intentionnellement désuet et d’une tendresse envoûtante. Remarqué dans son pays pour ses réalisations de courts sujets autant pour le cinéma que pour la télé, il s’inspire ici du roman d’Anna Woltz, avec comme point de départ, le questionnement sur l’existence et l’attachement aux autres du jeune Sam (excellent Sonny Coops Van Utteren dans un premier rôle). Le dialogue, simple pourtant, repose souvent sur les valeurs de la vie, sur ses côtés éphémères et sur ce besoin, si essentiel et pourtant quasi absent dans nos sociétés occidentales de se rapprocher des autres.
La salsa, musique grand public classique, sert de toile de fond musicale à ce charmant récit filmé simplement, sans effets spéciaux, sincèrement, comme peut parfois se comporter la vie.
La préadolescence est donc vue sous un œil d’une forte maturité, ce qui explique également la présence de la jeune Joséphine Arendsen (un premier rôle aussi pour le grand écran), la Tess du titre, qui donne à son personnage une aura de femme-enfant aussi magnétique que délicieusement émancipée.
Dans cette fable sur le passage à un âge entre la fin de l’enfance et le début de l’adolescence, aucun faux pas, aucun larmoiement, rien qu’un comportement de la part des jeunes protagonistes qui nous poussent, nous les adultes, à une remise en question de nos valeurs depuis longtemps enracinées. S’il est dit que la vérité sort de la bouche des enfants, ne faudrait-il pas ajouter que souvent, « le mensonge sort de la bouche des adultes ». La salsa, musique grand public classique, sert de toile de fond musicale à ce charmant récit filmé simplement, sans effets spéciaux, sincèrement, comme peut parfois se comporter la vie.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Steven Wouterloot
Genre(s) Comédie dramatique
Origine(s) Pays-Bas Allemagne
Année : 2019 – Durée : 1 h 24 min
Langue(s) V.o. : allemand, néerlandais; s.-t.f. & Version française
Meine wunderbar seltsame Woche mit Tess
In Mijn bijzonder rare week met Tess