Across the River and Into the Trees
P R I M E U R
Sortie
Vendredi 23 août 2024
Un officier américain, qui sert en Italie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, apprend qu’il est gravement malade.
P R I M E U R
Sortie
Vendredi 23 août 2024
PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 26 avril 2024
Le FILM
de la semaine
CRITIQUE
Élie Castiel
★★★★
Le mari de la
femme à barbe
Quelques années après l’abouti La danseuse, sur la vie de Loïe Fuller, une des rares pionnières de la danse moderne, Stéphanie Di Giusto poursuit sa percée sur les femmes hors du commun, mais le plus intéressant dans cette démarche, leur donnant une aura de normalité qui soit dérange, ou fascine par son côté transgressif, et en quelque sorte, dort en chacun et chacune de nous.
Fascinant récit de cette Rosalie du dernier tiers du 19e siècle, souhaitant malgré sa « différence » mener une vie « normale » et surtout avoir des enfants. On peut plus ou moins deviner la suite. Le mari ne sait rien jusqu’au jour où.
Le côté dramatique du film, Di Giusto a l’air un peu s’en ficher. Et c’est tant mieux. C’est surtout sa magnifique proposition sur la différence qui anime sa réalisation, à la fois fugueuse, au tempérament emporté et, paradoxalement, d’une sérénité et tendresse peu ordinaires.
Des scènes mémorables comme les ébats du couple où les deux genres, dû à la situation, s’enlisent l’un dans l’autre, faisant disparaître en ces quelques moments d’excitation et d’amour sincère, la différence entre les genres.
Mais c’est surtout de la condition de la femme, sexuellement, socialement, en rapport avec les autres femmes et les hommes que parlent la réalisatrice. Évitant les discours militants mis en exergue en ces temps actuels, elle déconstruit le tout en proposant non pas un débat sur la question, mais un regard personnel. Sa propre vision des choses, un choix exclusif qui établit les règles même de la politique des auteur(es), un concept de plus en plus rare par les temps qui courent, où la simplicité des discours atteignent parfois des sommets indignes hallucinants.
Il arrive parfois qu’établir des références cinématographiques avec le film dont il est question s’avère une approche négative. C’est le cas de Rosalie, œuvre individualiste, assumant sa différence avec un bonheur lucide, clair, sans ambages. Et Di Giusto, en raison des coscénaristes Alexandra Echkenazi et Sandrine Le Costumer, peut se permettre de le faire.
Mais c’est surtout de la condition de la femme, sexuellement, socialement, en rapport avec les autres femmes et les hommes que parlent la réalisatrice. Évitant les discours militants mis en exergue en ces temps actuels, elle déconstruit le tout en proposant non pas un débat sur la question, mais un regard personnel.
Tout en soulignant la splendeur des images du Franco-Grec Christos Voudouris (Before Midnight), entre le diaphane et les clairs-obscurs.
Et grâce aussi à la présence d’une Nadia Tereszkiewicz, impériale dans ses deux différences, assumant un rôle exigeant avec une force d’esprit et particulièrement une gouaille loin d’être insolente, véritable arme de survie ; une Rosalie qui dérange, puis impressionne, puis…
Mais c’est aussi le portrait d’une société actuelle où l’ignorance règne, ne jure que par le mépris de la différence. Si la découverte du mari, Abel (excellent, comme d’habitude, Benoît Magimel), de la différence de sa femme se transforme avec le temps en quelque chose de véritablement affectif, voire amoureux, c’est en tout cas la preuve que tout est possible. Après tout, n’est-il pas lui aussi, un rescapé de la dernière guerre, lui aussi défavorisé ?
Irrévocablement, à bien y penser, le film souligne également les dissensions sur les orientations sexuelles. Déjà, quelque chose d’important.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Stéphanie Di Giusto
Scénario : Stéphanie Di Giusto
Alexandra Echkenazi, Sandrine Le Costumer
Direction photo : Christos Voudouris
Montage : Nassim Gordji Tehrani
Musique : Hania Rani
Genre(s)
Drame
Origine(s)
Belgique / France
Année : 2024 – Durée : 1 h 55 min
Langue(s)
V.o. : français
Rosalie
Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
[ Gaumont ]
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 25 novembre 2022
SUCCINCTEMENT.
Deux jeunes chômeurs, originaires de différents villages indiens, sont des individus désabusés par la vie. En voulant se suicider…
S A N S
COMMENTAIRES.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Sukhminder Dhanjal
Genre(s)
Action
Origine(s)
Inde
Année : 2022 – Durée : 2 h 27 min
Langue(s)
V.o. : pendjabi; s.-t.a.
Target
Dist. [ Contact ] @
Imtiaz Mastan
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]
Diffusion @
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]