Joël Beddows
ENTREVUE.
[ SCÈNE ]
par Élie Castiel
Nous avons rencontré le metteur en scène Joël Beddows en attente des représentations de Solstice d’hiver, du dramaturge Roland Schimmelpfennig, une des propositions majeures de la saison au Prospero. Confinement oblige, les soirées du 11 au 29 janvier 2022 ont été annulées. La même équipe présentera néanmoins le même spectacle au Berkeley Street Theatre de Toronto, du 4 au 12 février, avec surtitres anglais.
En quelque sorte, la pièce de Schimmelpfennig est politique, situant les personnages dans un décor festif, celui de la veille de Noël, au cours de laquelle les idées, les réflexions existentiels, les faux-semblants et tout ce à quoi on ne s’attend pas jaillit de toutes parts, tacitement peut-être, mais assez pour placer les hôtes et les convives dans des microcosmes en forme de huis clos, qui tout autant transformateurs. Sous des dehors anodins, se cachent un désir, avoué ou pas, de personnages rêvant du « c’était mieux avant ». Les débats actuelles sur les présidentielles dans l’Hexagone nous en jettent plein la vue. Jusqu’à ne plus croire en rien. Qui sont ces personnages créés par la plume de Schimmelpfennig?
Quelques minutes avec Joël Beddows.Suite