Güney et Panahi :
tourner à tout prix
TRIBUNE
libre.
Montréal, le 23 janvier 2023
Le destin du cinéaste iranien Jafar Panahi[1], dont on peut voir sur grand écran le dernier film, Aucun ours, et dont on dit le plus grand bien, s’apparente à celui du cinéaste turc d’origine kurde, Yilmaz Güney[2].
Comme on le sait, l’Iran a interdit au premier de faire du cinéma, ce qui ne l’a pas empêché de coréaliser deux films en détention, puis, une fois libéré, mais surveillé étroitement, d’en réaliser trois autres. Quant à son confrère Güney, bien qu’emprisonné en Turquie pendant une dizaine d’années dans les décennies 1970 et 1980, cela ne l’a pas empêché de faire paraître trois romans et de coréaliser trois films[3], d’après ses scénarios. J’ai vu ces trois films à l’époque et ils sont excellents..
Photos : Yilmaz Güney (à gauche), Jafar Panahi (à droite)Suite