SYNOPSIS SUCCINCT Le 3 octobre 2009, lors de la guerre en Afghanistan, un groupe de 53 soldats américains se bat contre 400 Talibans. Récit d’un combat.
< CRITIQUE > texte Élie Castiel
★★★½
Notoriété oblige, il fallait que l’ouvrage The Outpost: An Untold Story of American Valor de Jake Tapper, journaliste-vedette américain à CNN, particulièrement pour ses émissions The Lead with Jake Tapper et encore plus, State of the Union, un incontournable pour le fans de chaînes politiques, voit le jour, même en ces temps de pandémie et de schisme social et politique. Ce pays a un grand besoin de se ressourcer en ce qui a trait à ses forces démocratiques de réconciliation.
SYNOPSIS SUCCINCT Dans la région du Cachemire en plein conflit, une épouse musulmane se retrouve confrontée à l’absurdité du système de son pays. Aasia est une “demi-veuve”, une femme dont le mari est porté disparu depuis plus de sept ans, mais qui est incapable de prouver la mort de son époux. Suite
SYNOPSIS SUCCINCT Eun-hee est collégienne. Elle cherche sa place entre des parents qui se disputent, une soeur aînée qui fait le mur et un frère qui a la main lourde.
COUP DE CŒUR de la semaine
texte Élie Castiel
★★★★
D’une certaine façon, Bora Kim témoigne des premiers balbutiements de sa démarche artistique dans ce bouleversant premier long métrage après son court sujet vidéo The Recorder Exam/ Lekodeo siheom (2011), une ébauche annonciatrice qui s’affirme pleinement; l’héroïne, Eun-hee, la même que dans House of Hummingbird, a neuf ans et le film raconte une anecdote importante de sa jeune vie. Ici, le récit se déplace quatre ans plus tard environ. Séoul, Corée du Sud, 1994. La biographie est ainsi confirmée, mais fort probablement ajustée selon le critère des souvenirs et de l’écriture du scénario. Tout est possible.
Silences
et chuchotements
Eun-hee est entourée de sa famille: son père, au mauvais tempérament et souvent violent; son grand frère, copie presque conforme de son paternel, une soeur un peu plus âgée, profitant de la politique de relaxations sociales dans une Corée du Sud qui s’occidentalise à grands pas (boom économique et immobilier) et, bien sûr, sa mère, qui subit les contrecoups d’une époque qui disparaît et d’une nouvelle qui s’annonce sans vraiment se définir. Car c’est ainsi pour tous ces pays qui s’ajustent tant bien que mal à un très prochain nouveau siècle. Ces gens expriment les angoisses, les coups et les incertitudes que tout ce qui est « nouveau » ne peut se permettre d’éviter. Et pour Heun-hee, un pas vers la maturité qui se concrétise dans sa relation privilégiée avec son enseignante privée – sa meilleure copine l’accompagne également ; d’une part confirmant le niveau social de sa famille, modeste mais pouvant s’accorder le privilège pour la jeune fille, de suivre quelques heures de cours privés ; de l’autre, un clin d’œil autoréférentiel de la réalisatrice à la fois tendrement sentimental et conscient de son évolution intellectuelle par l’école de la vie.
En quelque sorte, The House of Hummingbird est un film intimiste et intime, dans le sens le plus large des termes, une incursion dans le psyché de la jeune Heun-hee devenant femme de jour en jour, voyage intérieur qu’elle parcours avec une âme endolorie qui trouve l’apaisement dans des petits détails de l’existence, dans les possibles qui se manifestent sans crier gare, comme le recours à l’art du dessin.
Fidèle au cinéma de son pays, parsemé de références cinéphiliques que nous vous laissons le soin de découvrir, Bora Kim, à l’aube de la quarantaine, fait partie de ces cinéastes-femmes qui tournent au féminin , à défaut d’un féminisme gratuit. L’émotion ne jaillit pas de la parole des personnages, mais à partir d’un petit geste, d’un mouvement quelconque, d’une larme accidentelle ; car on sent ce côté clinique propre à un certain cinéma asiatique.
Quand le thème aussi délicat que le « coming of age », si cher à nos voisins du Sud, est la pierre angulaire du film, la réalisatrice procède par stratégies narratives (probablement propres à son vécu pour la plupart), comme les rencontres fréquentes et enrichissantes avec l’enseignante à qui elle livre des « secrets » qu’elle n’oserait jamais avouer.
Pour exprimer ces émotions, la jeune Park Ji-hoo illumine l’écran de sa grâce, sa présence, son rapport privilégié avec une caméra discrète, filmant les couleurs brunâtres comme jamais auparavant, comme si l’image devenait constamment discrète, comme si elle insistait pour ne pas trop se dévoiler. Comme ces silences qui veulent tout dire.
Les premières amours avec les garçons sont montrées selon le point de vue de Heun-hee. Des épreuves parfois dures que cet âge de l’adolescence impose en chacun de nous, pour en fin de compte, dans son cas, une affirmation de soi qui provoque, pour notre grand plaisir, un séquence finale, pur moment de beauté cathartique où l’art du cinéma règne suprême, par frottements et chuchotements qu’on devine, usant de son pouvoir magnétique pour déjouer tous les obstacles.
L’émotion ne jaillit pas de la parole des personnages, mais à partir d’un petit geste, d’un mouvement quelconque, d’une larme accidentelle ; car on sent ce côté clinique propre à un certain cinéma asiatique.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Bora Kim
Genre(s) Drame
Origine(s) Corée du Sud
Année : 2018 – Durée : 2 h 18 min
Langue(s) V.o. : corée; s.-t.a. Beol-sae
Dist. @ [ Well Go USA ]
Classement suggéré Tous publics [ Déconseillé aux jeunes enfants ]