Tombée médiatique

RECENSION
[ Essai ]

★★★

un texte de
     Élie Castiel

Nous éviterons le cliché associé au journalisme professionnel : ce « Quatrième pouvoir », souvent lié au politique et au social et non plus au clergé dans une société laïque comme celle où nous tentons de cohabiter. Idem pour les nombreuses citations tirées du livre qui ne font que compenser. La proposition est digne d’intérêt, le message clair, la méthode directe, usant d’un vocabulaire limpide, évitant du coup le discours populiste. Mais dans le même temps, l’essai de Mickaël Bergeron est un cri du cœur, un regard lucide sur l’état des lieux du journalisme au Québec. Sur ce qu’il était, sur ce qu’il est devenu surtout.

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       communSuite

Le dessinateur

RECENSION
[ Roman ]

un texte de
Élie Castiel

★★★★ ½

Un véritable coup-de-poing, un récit passionnant entre l’intime et le collectif, entre le désir de (sur)vivre et la réalisation d’une possible finitude prématurée. Le point central : un peintre dans la quarantaine accusé d’avoir trahi l’idéologie politique soviétique est emprisonné dans un camp sibérien au cours de l’ère stalinienne. Le récit a lieu un peu avant la mort du dictateur.

Signes particuliers

néant

Sergio Kokis Lévesque éditeur)

Quant à Sergio Kokis, il s’agit d’un incontestable maître-conteur, digne observateur de la nature humaine dans toutes ses manifestations, avec un sens aiguisé de l’Histoire, une écriture aussi amoureuse que diabolique, assassine, fidèle aussi au roman classique, celui d’un certain âge d’or. Hugo et ses récits épiques ne sont pas loin, mais sous la plume de l’auteur québécois d’origine brésilienne, une autre formule, plus que tout, cinématographique sur tous les plans. Jamais récit ne fut aussi adaptable à l’écran, le Grand et non le virtuel. C’est mon « premier » Sergio Kokis et je me sens coupable de ne pas avoir lu auparavant ses écrits précédents.Suite

Visconti : Le prince travesti

RECENSION
en rappel
[ Cinéma ]

★★★

un texte par
   Élie Castiel

Luchino Visconti, dans le cinéma transalpin, le Prince incontesté des réalisateurs, pour son raffinement, son élégance, sa sobriété et sa prise de conscience politique subtilement exprimée, en filigrane. De quel côté est-il ? Et aussi pour l’expression byzantine de son orientation sexuelle dont on parle si peu, comme s’il s’agissait d’une affreuse infirmité.

Dans les premières lignes, Dominique Delouche ne dit-il pas avec un vertigineux réconfort que son « profil s’éloignait trop de celui des poulains du signor conte pour que je sois éligible dans son phalanstère » (p. 9). Mais il ouvre l’ouvrage avec une citation de Louis II de Bavière : « Je veux demeurer une énigme pour les autres et aussi pour moi-même. » (p. 7)

Une énigme finement aristocratique Suite

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