Chevalier

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 21 avril 2023

SUCCINCTEMENT.
Malgré le Code noir, un musicien atteint une célébrité certaine dans la France prérévolutionnaire.

 

CRITIQUE

★★★

texte
Luc Chaput

Une

biographie

en

demies-teintes

 

Dans une salle bien ornée, un arène en bois attend ses deux concurrents. Les deux épéistes sont les représentants d’opinions contradictoires sur le Code noir et son abolition.

Joseph Bologne montre sa dextérité, sa fougue et sa prouesse et défait son opposant qui se croyait supérieur à cause de la couleur blanche de sa peau.

La vie de ce chevalier de Saint-Georges, né Joseph Bologne en Guadeloupe d’un père anobli et de Nanon, une esclave sénégalaise, est aujourd’hui assez connue dans les milieux mélomanes. Violoniste hors pair, il avait aussi acquis, par ses études dans une académie pour la noblesse, un statut d’escrimeur qui lui permettait de se défendre également contre les lazzi.

Une attirance réciproque.

La séquence inaugurale du duel de violonistes avec Mozart est bien menée mais elle est essentiellement fausse puisque les deux musiciens se connaissaient et s’appréciaient, Wolfgang étant d’une dizaine d’années son cadet.

Ce long métrage du réalisateur canadien Stephen Williams incitera peut-être plusieurs à découvrir la qualité des compositions diverses de cet homme à la vie encore plus trépidante que celle évoquée. Il n’est d’ailleurs plus nécessaire de le qualifier en ce XXIe siècle de ce terme réducteur de Mozart noir.

La représentation de la haute société française du règne de Louis XVI est assez exacte, jouant sur la morgue des uns, la montée de certains et les cabales qui s’en suivent. La personnalisation excessive des enjeux qu’on retrouve dans la plupart de ces biographies filmées est ici trop évidente. Kelvin Harrison Jr. incarne avec autorité cet homme sûr de son talent mais excédé par les chausse-trappes que l’on met sur sa route.

Ce long métrage du réalisateur canadien Stephen Williams incitera peut-être plusieurs à découvrir la qualité des compositions diverses de cet homme à la vie encore plus trépidante que celle évoquée. Il n’est d’ailleurs plus nécessaire de le qualifier en ce XXIe siècle de ce terme réducteur de Mozart noir.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Stephen Williams

Scénario
Stefani Robinson
Direction photo
Jess Hall

Montage
John Axelrad
Musique
Kris Bowers

Stephen Williams.
Établir certaines vérités.

Genre
Drame biographique

Origine
États-Unis

Année : 2022 – Durée : 1 h 47 min
Langue
V.o. : anglais; s.-t.f.

Chevalier

Dist. [ Contact ] @
Searchlight Pictures

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

 

 

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]