Couleurs de l’incendie
P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 18 novembre 2022
SUCCINCTEMENT.
Dans l’entre–deux–guerres, la famille du banquier Péricourt fait face à de nombreux défis.
Une femme plongée
dans la tourmente
CRITIQUE.
★★★ ½
texte
Luc Chaput
Dans un café, un homme riche entend parler au comptoir d’une voiture rare. Il remet la conversation à plus tard lors de l’arrivée de son épouse.
Au revoir là-haut de Pierre Lemaître, roman historique au ton picaresque, avait gagné le Prix Goncourt en 2013. L’adaptation d’Albert Dupontel en 2017 nous plongeait avec éclat dans la France de la Première Guerre mondiale et ses suites à la fois personnelles, économiques et sociales, soulignant certaines pratiques frauduleuses dans les hommages aux morts au champ d’honneur.
Le romancier adapte lui-même ce roman qui est la suite du précédent. La scène d’ouverture est mise en scène avec dextérité par Clovis Cornillac. S’en suit une mise en place des problèmes puis déboires de Madeleine Péricourt, fille du banquier.
Le cinéaste nous amène ainsi dans de nombreux lieux, restaurants plus ou moins chics, hôtel particulier, appartement plutôt exigu et locaux industriels dans lesquels la plupart du temps, les discussions, contrecoups et renversements de situations se font entre deux, trois ou quatre personnes.
Clovis Cornillac, avec son équipe incluant le romancier-scénariste, a réussi un œuvre de facture classique, reprenant les codes des grands romans populaires de Dumas ou Hugo.
La reconstitution historique semble exacte et met en piste les prévaricateurs, la Grande Dépression et les argents importants misés sur la recherche et le développement. La musique classique, par le biais d’une cantatrice à laquelle Fanny Ardant donne un altière humanité, devient un baume étonnant pour un membre important de la famille.
Madeleine, interprétée avec finesse par Léa Drucker, trouve, avec l’aide de quelques amis, les moyens de s’affirmer. Face à elle, Benoît Poelvoorde, Olivier Gourmet et Jérémy Lopez Incarnent avec gourmandise une panoplie de méchants mus par divers instincts. Le montage de Reynald Bertrand propulse l’intrigue entre 1927 et 1934 dans une alternance de moments posés et plus véloces filmés avec doigté par Thierry Pouget. Clovis Cornillac, avec son équipe incluant le romancier-scénariste, a réussi un œuvre de facture classique, reprenant les codes des grands romans populaires de Dumas ou Hugo.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Clovis Cornillac
Scénario
Pierre Lemaître
Direction photo
Thierry Pouget
Montage
Reynald Bertrand
Musique
Guillaume Roussel
Genre(s)
Fable
Origine(s)
Belgique
France
Année : 2022 – Durée : 2 h 14 min
Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.
The Colors of Fire
Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
Classement
Visa GÉNÉRAL
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]