Downton Abbey: A New Era

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 20 mai 2022

SUCCINCTEMENT.
En 1928, Violet, la douairière d’une famille aristocrate, les Crowley, annonce à ses proches qu’elle a hérité d’une villa dans le sud de la France.

CRITIQUE.

★★★

texte
Luc Chaput

De l’art de paraître

Pendant le tournage d’une séquence de cinéma dans le manoir, un voisin habitué du lieu passe à l’arrière du plan et en détruit l’harmonie.

Mary Crawley, gérante effective de la propriété, a permis, contre espèces sonnantes et trébuchantes, l’utilisation de ces lieux chargés d’histoire pour tourner un film hollywoodien. Plusieurs des pièces de l’immeuble connaîtront un nouvel usage. Julian Fellowes était déjà l’auteur de la célèbre télésérie mettant en scène cette famille aristocrate fictive dans de nombreuses tribulations se déroulant d’avant la Première Guerre mondiale aux années 20. Son scénario continue avec essentiellement les mêmes nombreux personnages de base des variations sur de nouvelles aventures qui ne bouleverseront pas trop l’ordre établi construit sur le qu’en dira-t-on et le quant-à-soi depuis tant de siècles. Nous sommes bien loin de La Règle du jeu de Renoir qui offre plusieurs ressemblances avec le Gosford Park que Fellowes écrivit pour Altman.

De très belles piques que Maggie Smith distille toujours avec art.

Le réalisateur Simon Curtis introduit trop de plans de pelouses et d’eau pour séparer les courts épisodes qui se déroulent selon deux axes. L’arrivée de l’équipe de tournage cause un émoi positif ou négatif dans ce petit monde campagnard. L’autre axe concerne l’héritage tardif et incroyable d’un château sur la Riviera par la comtesse douairière à laquelle Fellowes décerne encore les plus belles piques que Maggie Smith distille toujours avec art.

L’aspect documentaire sur le tournage d’un long métrage muet puis parlant est disséminé parmi de nombreuses sous-intrigues qui reconfigurent d’une autre manière la vie de plusieurs de ces personnages que nous avons appris à connaître au fil des ans. L’aspect cinéma se retrouve aussi d’ailleurs au niveau méta puisque Nathalie Baye interprète avec aisance le rôle de la veuve dépossédée par le testament de l‘ami de la comtesse Violet alors qu’elle avait un rôle secondaire important dans le savoureux La nuit américaine de Truffaut tourné aussi sur la Côte d’Azur.

La plupart des situations critiques sont résolues sans trop de complications par des tours de passe-passe. Le passage à une nouvelle génération conclut cet hommage au cinéma d’antan dans laquelle une grande dame fait un dernier grand tour de piste avant de quitter la scène de ce monde dont elle s’est évertuée à en préserver l’essence.

L’aspect documentaire sur le tournage d’un long métrage muet puis parlant est disséminé parmi de nombreuses sous-intrigues qui reconfigurent d’une autre manière la vie de plusieurs de ces personnages que nous avons appris à connaître au fil des ans.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Simon Curtis

Scénario
Julian Fellowes

Direction photo
Andrew Dunn

Montage
Adam Recht

Musique
John Lunn

Genre(s)
Drame d’époque

Origine(s)
États-Unis

Grande-Bretagne

Année : 2021 – Durée : 2 h 06 min

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Downton Abbey : Une nouvelle ère

Dist. [ Contact ] @
Universal Pictures (Canada)

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]