Empire of Light

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 09 décembre 2022

SUCCINCTEMENT.
En 1981, la vie des employés d’un cinéma d’une station balnéaire britannique.

 

Fenêtres

sur

le

monde

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

Une assistante-gérante d’un cinéma montre à un nouvel employé les divers lieux de son travail. Ce dernier remarque un escalier menant aux étages supérieurs. Elle lui fait découvrir un salon-bar muni de grandes fenêtres et dans lequel des clients pouvaient naguère danser et prendre un verre en admirant le panorama.

Hilary Small vit donc à Margate, station balnéaire du Kent. Elle a quelques collègues plus jeunes et un projectionniste. Elle entretient des relations compliquées avec le gérant d’ailleurs plutôt imbu de lui-même. Elle préfère la poésie au cinéma et elle récitera, dans des moments importants, certains de ses poèmes qui les éclaireront d’une autre manière.

Un lieu privilégié, hors du temps.

Le scénario du cinéaste a une dimension familiale puisque le personnage d’Hilary est inspiré par la mère monoparentale de Mendes qui était adolescent à l’époque. Hilary est dans les premières séquences assez réservée lors de ses interactions avec les autres employés. Seul, Norman, dans sa cabine de projection remplie de nombreuses photos de stars et de réalisateurs, a un lien plus organique avec la pellicule. L’une des plus belles scènes se déroule lorsqu’il finalise un changement de bobine commencé par Stephen qu’il instruit. Stir Crazy (Faut s’faire la malle) de Sidney Poitier, avec ses deux amis noir et blanc, alors projeté, produit un effet-miroir puisque Stephen est un étudiant noir gagnant un petit pécule avant d’aller à l’université.

Après les coups d’éclat de Skyfall et 1917, dans la magnifique photographie de son complice Roger Deakins, Sam Mendes réussit un portrait aux tons subtilement agencés d’une femme cherchant à être entendue.

Les interactions se situant souvent dans les couloirs ou près de la caisse, c’est donc plutôt par le biais de leurs bandes-son que les longs métrages participent à l’évolution de l’histoire. Hilary trouve en Stephen une âme-sœur avec lequel elle reprend goût à la vie en société. Olivia Colman, dévoile avec un art consommé les strates multiples de la personnalité de cette femme tout au moins cyclothymique. Micheal Ward apporte au rôle du jeune homme l’incarnation d‘une force de caractère burinée par les aléas du racisme ordinaire. La Grande-Bretagne de Margaret Thatcher et ses problèmes sociaux fait tout à coup irruption d’une manière fracassante dans les portes closes de ce lieu dans lequel le temps peut filer autrement.

Après les coups d’éclat de Skyfall et 1917, dans la magnifique photographie de son complice Roger Deakins, Sam Mendes réussit un portrait aux tons subtilement agencés d’une femme cherchant à être entendue.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Sam Mendes

Scénario
Sam Mendes

Direction photo
Roger Deakins

Montage
Lee Smith

Musique
Trent Reznor

Sam Mendes.
Le cinéma, quitte à…

Genre(s)
Drame
Origine(s)
Grande-Bretagne
Année : 2022 – Durée : 1 h 55 min
Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.

L’empire de la lumière

Dist. [ Contact ] @
Searchlight Pictures
Diffusion @
Cinéma du Parc
Cineplex
[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

Classement
Visa GÉNÉRAL

[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

 

 

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]