La bonne épouse
PRIMEUR
Sortie
Vendredi 28 août 2020
SUCCINCTEMENT
Paulette, compagne fidèle et attentive de son mari Robert, dirige avec une main de fer l’Institution ménagère Van Der Beck. Cependant, en 1967, les inscriptions se font plus rares que lors des années précédentes. Pour quelles raisons ?
CRITIQUE.
texte
Luc Chaput
★★★
En mai, fais ce qu’il te plaît
Suite au décès de son époux en 1967, une dame se rend à la banque avec sa belle-sœur. Elle apprend étonnée et ébaudie qu’elle a droit d’avoir un compte de banque. Son mari ne l’avait pas informé en juillet 1965 de ce changement à la loi1. La vie vient de changer pour le mieux pour Paulette veuve Van der Beck
Le scénario du réalisateur et de la documentariste et écrivaine Séverine Werba place le décor dans le domaine des écoles ménagères qui pour un siècle environ après 1870 éduquèrent des jeunes filles françaises à devenir une bonne épouse, serviable et soumise. Dans une Alsace éloignée de Paris, les nouvelles attitudes peuvent prendre du temps à y prendre forme même si des émissions radiophoniques d’informations comme celle de Menie Grégoire disséminent de nouveaux mots, concepts et idées surtout aux étudiantes incarnées par une ribambelle de jeunes actrices douées.
La direction photo de Guillaume Schiffman complète avantageusement la direction artistique de Thierry François (Séraphine) qui rend plausible cette province corsetée dans ses décors.
Juliette Binoche incarne avec aplomb cette Paulette engoncée dans ses costumes et coutumes avant que le destin ne frappe deux fois de suite à sa porte. Édouard Baer confirme l’épaisseur de son talent après sa prestation dans Mademoiselle de Joncquières d’Emmanuel Mouret. Il insuffle au personnage d’André, le prétendant retrouvé, un brin de folie qui permet d’escalader les collines. La direction photo de Guillaume Schiffman complète avantageusement la direction artistique de Thierry François (Séraphine) qui rend plausible cette province corsetée dans ses décors.
Martin Provost mène cette comédie satirico-romantique avec doigté même si les bienvenues envolées de la dernière séquence apparaissent plutôt incongrues car qui a appris ces divers noms d’héroïnes féminines à ces jeunes filles dans cette école.
1 Une loi similaire avait été adoptée au Québec plus d’un an auparavant.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Martin Provost
Genre(s)
Comédie dramatico-satirique
Origine(s)
France
Année : 2020 – Durée : 1 h 50 min
Langue(s)
V.o. : français ; s.-t.a.
How to Be a Good Wife
Dist. @
MK2 | Mile End
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]