Le meilleur pays du monde

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 03 septembre 2021

SUCCINCTEMENT.
Dans une situation de crise, deux hommes se voient obligés de s’occuper du fils d’une connaissance.

| CRITIQUE.

★★★

texte
Luc Chaput

Parcours communs

            Un homme se rend avec un ami dans la voiture de celui-ci à la maison de sa famille dans la grande banlieue de Montréal. Il a rapidement un échange vif avec son frère qui reconnaît avoir donné les coordonnées de sa femme de ménage, réfugiée.

Après une élection qui a vu l’arrivée au pouvoir d’un parti qui proposait le renvoi des immigrants au statut irrégulier, la situation s’est envenimée pour Roseline, ladite femme de ménage qui a laissé la garde de son fils Junior à son employeur. Alec, intellectuel velléitaire, doit aussi compter sur la fin de sa relation avec l’avocate Phuong qui lui permettait de bien vivre et qui a décidé d’aller s’établir au Vietnam. Ballotté par les vents d’un changement qu’il ne voulait pas à la fois d’un point de vue personnel, politique et social, Alec trouve une oreille attentive et un soutien d’abord ponctuel de la part de Hiên, le père de sa conjointe, commerçant qui ne sait s’il restera dans ce pays qui l’a si bien accueilli, il y a environ cinquante ans lors de l’épisode des Boat People après la prise de Saïgon par les Viêt-Cong.

D’abord appelé Canada lors de sa tournée festivalière, le film a pris depuis le titre présent qui fait référence à la formule favorite du premier ministre fédéral Jean Chrétien, reflet de la très bonne réputation du Canada d’alors dans le concert des nations. Il est la réponse du réalisateur-scénariste à l’élection du président Trump et à la montée des discours xénophobes dans plusieurs pays pas seulement occidentaux et riches.

Trouver des motifs de se reprendre plus en main.

Le tournage en hiver permet de relier même une phrase de Gilles Vigneault à une situation où sortir, marcher dans des conditions frigorifiques élargit l’éventail des risques d’une enquête de recherche de personne menée par deux hommes dont l’un est beaucoup plus féru que l’autre dans ce domaine.

Nguyen Thranh Tri  en tant que Hiên, joue à armes égales avec Mickaël Gouin dont l’Alex trouve, dans cette implication directe et régulière dans le bien-être de Junior, des motifs de se reprendre plus en main.

Le tournage en hiver permet de relier même une phrase de Gilles Vigneault à une situation où sortir, marcher dans des conditions frigorifiques élargit l’éventail des risques d’une enquête de recherche de personne menée par deux hommes dont l’un est beaucoup plus féru que l’autre dans ce domaine. 

La photographie d‘Isabelle Stachtchenko garde un aspect souvent documentaire lors de ses pérégrinations dans les avenues, rues et parcs de la région métropolitaine. À côté d’acteurs chevronnés vus entre autres dans Oscillations, le précédent long métrage du réalisateur, des nouveaux venus issus de divers segments de la diversité apportent tels Stanley Junior Jean-Baptiste dans le rôle de Junior, des teintes bienvenues à cette représentation d’une société en perpétuelle mutation. L’affiche, en montrant les trois protagonistes dans un abribus, illustre directement ces choix de parcours communs à venir.

 

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Ky Nam Le Duc

Scénario
Ky Nam Le Duc

Direction photo
Isabelle Stachtchenko

Montage
Ky Vy Le Duc

Musique
Lefutur

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Canada (Québec)

Année : 2020 – Durée : 1 h 50 min

Langue(s)
V.o. : français, vietnamien; s.-t.f. ou s.-t.a.
The Greatest Country in the World
[ Canada ]

Dist. [ Contact ]
FunFilm

Classement
Visa Général

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cinéma Moderne

Avis : Horaire irrégulier ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]