L’homme idéal

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 1er octobre 2021

SUCCINCTEMENT.
Une scientifique allemande doit vérifier les possibilités d’une relation avec un cyborg dont elle a la garde pour trois semaines.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

            Une femme voit dans une forêt du Brandebourg son compagnon interagir sans difficulté avec des cerfs. Ceux-ci se rapprochent très près de lui et ne le considèrent pas comme un ennemi.

La réalisatrice allemande Maria Schrader, également actrice, a gagné récemment un Emmy pour sa série sur Netflix Unorthodox. Ce titre irait comme un gant à cette comédie sentimentale qui apporte un regard féminin sur la relation entre les humains et les cyborgs.

La scientifique Alma, spécialiste des langues anciennes au musée de Pergame à Berlin, accepte pour raisons finassières, de tester pendant trois semaines, un robot de dernière catégorie qui a été programmé pour être son compagnon idéal. Tom, ledit cyborg est le siège d’algorithmes qui lui permettent de répondre aux souhaits attendus de la dame. Sa facilité d’apprentissage est étonnante mais il réagit plusieurs fois comme un enfant qui découvre le monde ou qui est étonné que sa solution aux problèmes quotidiens ne soit pas retenue.

Le passé et le futur proche

Un robot de dernière catégorie programmé pour être un compagnon idéal.

Le scénario de la réalisatrice et de Jan Schomburg, adaptant une nouvelle de l’écrivaine allemande Emma Braslavsky, navigue aussi entre la vie très remplie de proche aidante et les difficultés professionnelles de cette archéologue de l’écriture pour qui la poésie se trouve même dans les textes antiques les plus prosaïques. La mise en scène de Schrader allie les panoramas sur la ville moderne reconstruite qu’est Berlin avec ses structures plus anciennes et ses échappées vers la campagne.

Une comédie romantique intelligente qui repose la question, extrait des Harmonies poétiques et religieuses de Lamartine : « objets inanimés, avez-vous donc une âme? »

La direction photo de Benedict Neuenfels en fait ressortir à chaque instant les beautés. Dan Stevens, acteur britannique apprécié récemment dans la télésérie The Crown, apporte une touche décalée dans son jeu qui en augmente le charme et la profondeur face à Maren Eggert, plus égale dans son approche, ce qui magnifie les sautes d’humeur de son personnage. Le prix d’interprétation au festival de Berlin aurait dû être remis conjointement à ces deux interprètes d’une comédie romantique intelligente qui repose la question, extrait des Harmonies poétiques et religieuses de Lamartine : « objets inanimés, avez-vous donc une âme? »

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Maria Schrader

Scénario
Jan Schomburg

Maria Schrader

Direction photo
Benedict Neunfels

Montage
Hansjörg Weissbrich

Musique
Tobias Wagner

Genre(s)
Comédie sentimentale

Origine(s)
Allemagne

Année : 2021 – Durée : 1 h 48 min

Langue(s)
V.o. : allemand; s.-t.f.
Ich bin dein Meinsch

Dist. [ Contact ]
Métropole Films

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinémathèque québécoise

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]