Love Lies Bleeding

RÉSUMÉ SUCCINCT
Lou gère une salle de sport où elle rencontre et tombe amoureuse de Jackie, une culturiste ambitieuse qui traverse la ville pour se rendre à Las Vegas à la poursuite de son rêve. Mais leur amour déclenche une succession d’évènements violents.

 

Le FILM
de la semaine

PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 15 mars 2024

CRITIQUE
Pascal Grenier

★★★ ½

Cœurs sauvages

Second long métrage de la britannique Rose Glass (Saint-Maud), Love Lies Bleeding propose un cocktail détonant de romance et de polar néo noir qui carbure à la testostérone. Situant son action à la fin des années 1980 au Nouveau-Mexique, Kirsten Stewart et Katy O’Brian forment un duo étonnant alors qu’elles vont vivre une relation fiévreuse et endiablée. Il n’y a rien de particulièrement original dans le déroulement alors que la romance bifurque tranquillement dans les codes usuels du film de gangsters contemporain.

Mais ce qui le dénote des néo polars récents est l’ajout de certains éléments qui s’apparentent au cinéma d’horreur. La transformation que va subir Katy O’Brian et son impressionnant physique est digne d’un film d’horreur corporelle et ajoute une dimension fantastique qui est fort bienvenue et qui compense pour certains clichés empruntés aux codes du film noir des années 1950. 

Une complicité amoureuse en transformation.

La réalisatrice ne lésine pas sur les références (Quentin Tarantino, David Lynch ou encore les frères Dahl) ce qui risque d’en agacer plusieurs, mais elle insuffle suffisamment d’énergie et de savoir-faire qu’on lui pardonne ses petits excès et ses nombreuses citations. Le suspense est au rendez-vous et le film alterne entre des scènes chaudes entre les deux actrices et quelques éruptions d’extrême violence qui raviront les amateurs du genre. 

En fin de compte, Love Lies Bleeding est une oeuvre inégale, certes, mais flamboyante et jouissive dont les règlements de comptes se règlent à coups de seringues, de poings et de salves bien sanglantes.

La musique ambiante et parfois trépidante de Clint Mansell ajoute au climat insolite alors que la photo soignée utilise à bon escient le décor aride du désert du sud-ouest américain. Dans le rôle du méchant de service, le vétéran Ed Harris est venimeux à souhait et trouve le moyen d’ajouter une corde à son arc.

En fin de compte, Love Lies Bleeding est une oeuvre inégale, certes, mais flamboyante et jouissive dont les règlements de comptes se règlent à coups de seringues, de poings et de salves bien sanglantes.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation

Rose Glass

Scénario : Rose Glass, Weronika Tofilska| Direction photo :  Ben Fordesman | Montage : Mark Towns | Musique : Clint Mansell.

Genre(s)
Suspense
Origine(s)
États-Unis / Grande-Bretagne
Année : 2023 – Durée : 1 h 44 min
Langue(s)
V.o. : anglais ; s-t.f. & Version française

D’amour et de sang

Rose Glass

Dist. [ Contact ] @
VVS Films
[ A24 / B4 ]

Diffusion @
Cinéma du Parc
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Érotisme ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]