RÉSUMÉ SUCCINCT Lakhkha, motivé uniquement par l’argent, poursuit Pooja pour ses richesses. En découvrant qu’elle est hantée, il s’aventure dans le Haveli pour prouver la non-existence du fantôme, mais finit par le rencontrer.
S A N S COMMENTAIRES
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Smeep Kang
Genre(s) Comédie d’épouvante Origine(s) Inde Année : 2024 | Durée : 1 h 53 min Langue(s) V.o. : pendjabi ; s.-t.a. Hang In There Bhoot Ji
RÉSUMÉ SUCCINCT Une enfant de 12 ans adopte une petite araignée dans le secret de sa chambre à New York. Mais l’animal grandit de façon disproportionnée…
RÉSUMÉ SUCCINCT Clara et Sarah, deux sœurs, sont élevées loin de la ville par leurs parents évangéliques. Et puis, un jour, l’une d’elle s’enfuit…
CRITIQUE Élie Castiel
★★★ ½
Vers
la maturité
assumée
Déjà, il y a un peu plus de dix d’ans, nous avions été charmés par le très réussi Catimini, une première œuvre emballante et avant tout, prometteuse, bien au-delà des attentes que n’avait pas réussi à nous laisser son précédent long métrage, le premier, Ma voisine danse le ska.
Le nouveau film de Nathalie Saint-Pierre, malgré un prologue qui ne correspond pas nécessairement à la suite du film, sait nous convaincre de l’ampleur de la suite, de sa réussite dans le courant actuel du cinéma québécois en matière de scénarisation. Il y a un style, un ton, une maîtrise dans le montage, une langue merveilleusement ciselée et intègre.
Mais il y a surtout une présence exceptionnelle, celle de Lou Thompson, dont l’expression, la tenue, l’importance accordée au règles de son éducation évangélique – d’ailleurs, délibérément passé au peigne fin selon une approche qui ne cherche pas la voie sensationnaliste – retient notre attention au moindre mouvement.
Elle me ressemble peut-être !
Et le film change de cap lorsque Clara « s’en-va-t ’en-ville » chercher sa sœur. Puis, comme ça, on pense à une des premières séquences où, à la campagne, les deux sœurs épient avec une curiosité surprenante, un couple (hétéro, bien entendu) en plein ébat charnel.
Image de résistance contre les pièges d’une éducation strictes des parents. Saint-Pierre ne le dit pas, mais le laisse entendre, même si on est sourd d’oreille. Le suggestif plutôt que le démonstratif, le soi-même au détriment peut-être de l’environnement, comme cet arrêt chez sa tante qui l’accueille plus ou moins, parce que… Et une entente, voire complicité qui se construit par ces échanges d’idées sur la vie. Et la découverte de petits secrets de famille.
C’est touchant et introspectif à la fois. Le ou mieux encore les changements qui s’opèrent en cette âme autrefois possédée par les affres de la foi excessive, s’ouvrent au monde et à la vie. Lou Thompson, dans ce sens, rayonne d’expressivité et de beauté picturale dans ce premier essai pour le grand écran. Simplement souveraine.
Clara change, comme ébahie par la grande ville, filmée par Nathalie Moliavko-Visotzky, une pionnière des images en mouvement ou fixes, selon le moment et qui, ici, manifeste une sorte de plaisir intense à filmer les intérieurs et la ville comme elle devrait être. Mais c’est aussi pour mieux apprivoiser le personnage de Clara, noyau central du film. La caméra suit un parcours psychanalytique.
C’est touchant et introspectif à la fois. Le ou mieux encore les changements qui s’opèrent en cette âme autrefois possédée par les affres de la foi excessive, s’ouvrent au monde et à la vie. Lou Thompson, dans ce sens, rayonne d’expressivité et de beauté picturale dans ce premier essai pour le grand écran. Simplement souveraine.