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Festin boréal

 PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 5 avril 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Les suites de la mort d’un orignal.

Observer l’indicible.

Brefs APERÇUS
< Pour suivre le parcours artistique de ce grand cinéaste après  7 paysages, son film contemplatif sur la nature à travers les saisons.
< Pour comprendre la relation entre les animaux de divers espèces, coléoptères, oiseaux, renards et ours devant cet immense repas inattendu mangé loin des humains.
< Pour apprécier le travail en amont de mise en place par le réalisateur  et de la capture d’images par  Thomas Leblanc Murray  qui s’est déroulé dans le Parc de La Vérendrye pendant trois ans.
< Pour remarquer l’alliance intrinsèque entre le montage et la bande-son conçue par Martin Pinsonnault.

[ LC ]
Cote : ★★★ ½

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Robert Morin

Genre(s)
Essai documentaire
Origine(s)
Canada [Québec]
Année : 2023 | Durée : 1 h 15 min
Langue(s)
V.o. : sans dialogues
Festin boréal

Robert Morin

Dist. [ Contact ] @
Maison 4 :3
[ Production Kinesis ]

Diffusion @
Cinéma Beaubien

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

La chimera

 

PRIMEUR
Sortie prévue
Vendredi 5 avril 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
De retour dans sa petite ville du bord de la mer Tyrrhénienne, Arthur retrouve sa bande de Tombaroli, des pilleurs de tombes étrusques et de merveilles archéologiques.

 

Le FILM
de la semaine

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★★

 

L’ange édificateur

 

Pour quelle raison un titre de texte aussi emblématique ? Le nouveau Rohrwacher évoque peut-être le Buñuel (L’ange exterminateur / El ángel exterminador), non pas par son récit, et sans doute le Teorema de Pier Paolo Pasolini, plus proche, alors que l’étranger se présente, cette fois-ci par habitude, pour mener ses affaires louches.

Qu’importe cette analogie, que d’aucuns nieront, mais il existe dans le cinéma de la transalpine de mère italienne et de père allemand, quelque chose qui nous réunit avec le conte, la fantaisie, un surréalisme naïf, même exigeant selon les séquences, d’une beauté radieuse. Non pas seulement en raison du rapport qu’elles entretiennent avec la caméra de la Française Hélène Louvart, bien au-dessus de cent-trente productions, autant dire que le réalisme emprunté à ces scènes se dissout comme par magie.

Un vide existentiel qui se nourrit de menus larcins.

Belle entrée en matière où Arthur (judicieusement et savoureusement charismatique Josh O’Connor) rêvasse de sa bien-aimée dans un des compartiments du train qui le mène à poursuivre sa mission, et avec toutes les bonnes intentions du monde. Mais qui d’un point de vue lié au récit, boucle la boucle dans une finale subliminale ; non sans susciter des questionnements sur ce qu’une fin ne doit pas nécessairement provoquer une catharsis dans le sens traditionnel du terme.

La mise en scène, dans ce sens, et dans son ensemble, est en constante rupture de rythme, de ton, de situations qui s’entrechoquent, s’enchevêtrent, se séparent et finissent par réorganiser le « regard » du spectateur.

Le corps est-il absent dans ce film alors qu’on en parle au cinéma depuis les trente à quarante dernières décennies ? Il existe, mais dans une sorte de rêve éveillé même si ça se passe en Italie et que la physicalité, là, est toujours en premier plan.

La mise en scène… dans son ensemble, est en constante rupture de rythme, de ton, de situations qui s’entrechoquent, s’enchevêtrent, se séparent et finissent par réorganiser le « regard » du spectateur.

Le marché lucratif des œuvres d’art. Que dire de plus puisque l’histoire initiale parle de cette façon de se faire beaucoup d’argent avec ce que tout cela implique.

Frivolité chez les personnes impliquées, comme s’il ne fallait pas prendre tout cela au sérieux. Après tout, il faut bien gagner son pain. Et puis, Spartaco, non pas celui, mais celle qu’on attendait de voir finalement. Le récit change alors de « mentalité », de « genre » même. Les choses deviennent de plus en plus sérieuses, mais pas assez pour que Rohrwacher cède à la tentation de continuer à procurer une mise en scène presque déconstruite. À sa façon.

Et lorsque ce personnage est campé par sa sœur, Alba Rohrwacher, bien structurée dans ses actions, la complicité ne peut être que plus jubilatoire.
Il nous fait également grand plaisir de voir Isabella Rossellini, une sorte de matriarche incontournable entre l’autorité assumée et l’ironie des situations.

L’ange « édificateur » n’a aucune intention de faire tomber cet édifice en jeu-de-cartes bien sensible. C’est très bien comme ça !

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Alice Rohrwacher

Scénario Alice Rohrwacher, avec la
collaboration de Carmela Covino et Marco Pettenello
Images Hélène Louvart
Montage Nelly Quettier
Musique [ Extraits de Monteverdi, Kraftwerk, Vasco
Rossi,
Verdi, Mozart, Tito Puente, Franco Battiato ]

Genre(s)
Drame
Origine(s)
Italie / France / Suisse
Année : 2023 | Durée : 2 h 13 min
Langue(s)
V.o. : italien, anglais ; s.-t.a.
La chimère

Alice Rohrwacher

Dist. [ Contact ] @
Entract Films
[ Elevation Pictures ]

Diffusion @
Cinéma du Parc
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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