Frères
P R I M E U R
Sortie
Vendredi 1er novembre 2024
L’histoire vraie de deux petits garçons de 5 et 7 ans qui, abandonnés par leur mère en 1948, s’enfuient dans la forêt. Ils vont y survivre pendant sept années et tisser un lien qui les unira à jamais.
CRITIQUE
Élie Castiel
★★★
Dans les bois
Quelques courts, un inédit ici, Baby Phone (2017) et un premier vrai long métrage, à notre avis, maîtrisé, bénéficiant de la présence de deux comédiens français incontournables, tous deux bouleversants. Et ne pas oublier celles des deux gamins Michel (Victor Escoudé-Oury) et Patrice (Enzo Bonnet) à 5 et 7 ans; puis Viggo Ferreira-Redier (Miche) et Fernand Texier (Patrice) entre 12 et 14 ans.
Mais c’est Yvan Attal et Mathieu Kassovitz qui s’emploient à illuminer l’écran, témoignant du passage du temps, de leur propre temporalité, des conséquences diverses d’une jeunesse parsemée par la vie.
Il y a, dans la réalisation de Casas, la création de divers univers, celui de la fin des années 40, après les évènements de la Seconde Guerre mondiale et le présent quelques années plus tard.
Deux frères inséparables qui vivent, dans leur âge de préadolescence une aventure quasi-jules-vernienne à la Robinson Crusoé, où une tente en pleine forêt perdue et leurs comportements constituent le lieu ressemblant à une île éloignée en plein océan. Dommage que l’on n’apprenne pas comment les deux protagonistes sont arrivés à refaire leur vie.
Mais c’est surtout le récit d’un abandon, de rejet de la responsabilité maternelle, d’une destitution de la continuité. Ce n’est que des années après leur errance dans la forêt que leur mère a décidé de les reprendre.
Une trajectoire dramatique bouleversante qui évite le pathos grâce au jeu prenant de tous les interprètes, choisis non pas par hasard. Les conséquences de cette aventure, les deux frères devenus adultes, auront des répercussions
Et peut-être bien que c’est la sincérité de Casas et des principaux interprètes qui importent le plus dans cette histoire. Inusité et en même temps, édifiant.
Entre une jeunesse errante et une maturité marqué par le souvenir, deux univers qui s’entrechoquent grâce à une mise en scène alerte et des comédiens qui ont parfaitement saisis les enjeux de la proposition.
Pourtant, dans l’ensemble, ça ne va pas plus loin, la mise en scène, en général, imposant un certain relâchement et une froideur qui peut sans doute s’expliquer par cet état d’esprit venu de l’enfance, encore ancré dans la mémoire des deux protagonistes dont il est question.
Et peut-être bien que c’est la sincérité de Casas et des principaux interprètes qui importent le plus dans cette histoire. Inusité et en même temps, édifiant.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Olivier Casas
Scénario : Olivier Casas, avec la collaboration d’Olivier Adam;
d’après une idée de Michel Robert
Direction photo : Magali Silvestre de Sacy
Montage : Charlotte Martin-Favier
Musique : Oliver Casas, Simon Casas, Cyril Maurin
Genre(s)
Drame
Origine(s)
France
Année : 2024 – Durée : 1 h 45 min
Langue(s)
V.o. : français
Frères
Dist. [ Contact ] @
A-Z Films
[ Quad ]
Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex
Classement
GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]
ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]