RÉSUMÉ SUCCINCT. Un citadin imprudent qui tente de se réconcilier avec ses habitudes de voyou finit par se ressusciter et se révèle digne du monde, aux yeux de ceux-là mêmes qui l’ont chassé.
RÉSUMÉ SUCCINCT. Dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu certains humains en animaux, François fait tout pour sauver sa femme, touchée par ce phénomène mystérieux.
C H O I X de la semaine
CRITIQUE Pascal Grenier
★★★
Les mutants de la
deuxième humanité
Ce deuxième long métrage du réalisateur français Thomas Cailley (Les combattants) débarque sur nos écrans montréalais ce weekend. Un drame fantastique remplit d’éloges et où la critique française est quasi unanime. Mais est-ce que le film est à la hauteur de sa réputation?
D’une part, il faut saluer l’ambition derrière le projet. Il y a un travail colossal qui a été fait au niveau de la conception des créatures, mi-humaines mi-animales, des effets spéciaux avec des images de synthèse réussies et une maîtrise incontestable de l’image et du son. Et le pitch de départ est aussi intéressant qu’intrigant. Et il faut avouer que la scène initiale est percutante et donne le ton dès le départ.
Une mutation vers un ailleurs inconnu.
Filmé entièrement en Nouvelle-Aquitaine, l’utilisation du décor naturel est une valeur ajoutée à l’ensemble. On baigne dans un climat aussi fantaisiste que fantastique alors que l’intrigue sans révélations ni explications va bifurquer vers une fable écologique sur l’importance de la coexistence des espèces. Et ces métaphores sur la découverte de la sexualité ou encore de la xénophobie de la population face à la présence de ces corps étrangers manquent de subtilité.
[ … ] pour tous ceux qui se plaignent du conformisme et du manque d’ambition du cinéma français grand public actuel, Le règne animal est un remède qui dénote d’une certaine vitalité à défaut de subtilité.
La (dé)monstration fait office d’un plaidoyer pour la diversité et un éloge du retour à la nature et du respect de la différence pour un monde meilleur. On sent fortement l’influence de l’Avatar d’un certain James Cameron autant dans sa conception du film à grand spectacle avec effets spéciaux bluffants et des maquillages impressionnants que dans son discours écologique. Mais il faut quand même reconnaître un amour pour le cinéma de genre qui est senti même si souvent maladroit dans sa juxtaposition avec sa fable moraliste.
De plus, on passe trop de temps avec cette histoire de relation tendue entre un père et un fils aux prises à un corps changeant et le film souffre de quelques longueurs. Mais bon, pour tous ceux qui se plaignent du conformisme et du manque d’ambition du cinéma français grand public actuel, Le règne animal est un remède qui dénote d’une certaine vitalité à défaut de subtilité.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation Thomas Cailley
Scénario Thomas Cailly, Pauline Munier Direction photo David Cailley Montage Lilian Corbeille Musique Andrea Lazlo De Simone
Thomas Cailley
Genre(s) Drame fantastique Origine(s) Belgique / France Année : 2023 – Durée : 2 h 07 min Langue(s) V.o. : français Le règne animal
Dist. [ Contact ] @ Métropole Films [ Mongrel Media ]
RÉSUMÉ SUCCINCT. 1989. Une lycéenne ringarde réanime accidentellement le cadavre d’un beau jeune homme d’un autre siècle. Elle l’aide à s’adapter à la vie moderne et à en faire l’homme de ses rêves.
Subjuguée par un amour d’outre-tombe.
BREFSAPERÇUS < Chez Zelda Williams (fille du regretté Robin du même nom), une volonté de s’approprier un genre déjà abordé par moults jeunes cinéastes du nouveau siècle, le traitant cette fois-ci sur un mode féministe;< Dommage que l’imagination fertile de la jeune réalisatrice et sa détermination à offrir de nouvelles variations sur le thème propre à une certaine femme littéraire, Mary Shelley, se trouvent malmenés par une mise en scène un tant soit peu brouillonne;< Soulignons néanmoins que les participants et à cette aventure rocambolesque s’en donnent à cœur joie; < Un deuxième long après l’inédit, ici, Kappa Kappa Die (2020), comédie d’horreur.
[ ÉC ] Cote :★★
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation Zelda Williams
Genre(s) Comédie noire Origine(s) États-Unis Année : 2023 – Durée : 1 h 41 min Langue(s) V.o. : anglais & Version française Lisa Frankenstein