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49e Festival du nouveau cinéma [03]

MANIFESTATION
[ En ligne ]

un texte de
    Élie Castiel

Fin de parcours

Pas de thématique particulièrement, mais cinq films pris au hasard de la programmation, avec certes selon nos champs d’intérêt. À l’an prochain, nous espérons, en salle, sans ce syndrome diabolique qui nous tiens tous en haleine.

Après son lumineux Les sept dernières paroles / The Seven Last Words, le Canado-Iranien Kaveh Nabatian se paie un séjour entre la Havane et Montréal. Première partie, tropicale, jouant autour les coutumes (et une histoire d’amour et d’opportunisme) d’un peuple qui « se sent » libre, mais rêve de l’étranger et des étrangers – ici, plutôt les étrangères – pour réaliser sa quête de réussite.

Sin la Habana

Suite

49e Festival du nouveau cinéma

[ MANIFESTATION ]

Rapporté par
                                  Élie Castiel

Pandémie oblige, les représentations en salle ont été annulées, transformant l’évènement nous l’espérons, seulement cette année, en festival « numérique », joignant ainsi plusieurs autres manifestations cinématographiques majeures.

Fidèles au poste, les programmateurs ont concocté un menu varié, réparti, comme d’habitude, en diverses sections, d’ailleurs fort courues. Certains des films présentés sortiront plus tard en salle. S’ils retiennent notre attention, il n’est pas surprenant que nous les revoyions sur grand écran. Pourquoi pas et en fassions des critiques comme il se doit.

Vues d’ensemble

Sin la Habana

The Shepherdess and the Seven Songs

Nous éviterons la fameuse « liste d’épicerie » pour nous en tenir à quelques films qui nous paraissent incontournables, car certains présentés dans des festivals d’envergure. En Compétition internationale, Atlantis (Ukraine) de Valentyn Vasyanovich, et celui dont tout le monde parle, The Shepherdess and the Seven Songs / Laila Aur Satt Geet, de l’Indien Pushpendra Singh. On pourra également rêver de Desterro (Brésil / Portugal / Argentine) de Maria Clara Escobar ou s’interroger intelligemment sur Topside, de nos voisins du Sud, Logan George et Celine Held.

Il y a aussi la Compétition nationale où on dit beaucoup de bien sur Sin la Habana de l’incontournable Naveh Nabatian et, entre autres, l’attendu Il n’y a pas de faux métier d’Olivier Godin.

Dans la section Les incontournables, l’Ours d’or de la Berlinale, d’Iran, There Is No Evil / Sheytan vojud nadarad de Mohammad Rasoulof, se présente comme un moment fort du festival.

Des cinéastes issus des quatre coins du monde : Allemagne, Ukraine, Grande-Bretagne, Liban, Espagne, Belgique signent des œuvres sortant de l’ordinaire et regroupées dans la niche Les nouveaux alchimistes.

Sorte de variation de la Compétion internationale, le volet Panorama international nous met déjà l’eau à la bouche avec des noms comme Yoon Dan-bi et son Moving On / Nam-mae-wui Yeo-reum-bam (Corée du Sud). Le reste, vous le découvrirez dans le site du festival.

There Is No Evil

Bien entendu, on ne peut passer sous silence les Présentations spéciales ; d’une part, My Salinger Year, de notre Phillipe Falardeau – Un vrai cadeau du FNC. Et surtout signé par un de ces cinéastes qui ont compris que tourner aussi en anglais est beaucoup plus payant, et que cela n’a absolument rien à voir avec le « rêve national ». Et bien sûr, pour les incorrigibles d’un cinéma inclassable, le très attendu Saint-Narcisse, de l’effervescent et camp Bruce LaBruce.

Moving On

Également au menu : Les p’tits loups, question de donner aux jeunes le goût des images en mouvement ; Les Rendez-vous #Cinéma d’ici, pour nous rappeler que le cinéma québécois a toujours été aussi vivant qu’inventif.

On soulignera également La Soirée du cinéma pour la paix, un spécial Wapikoni et bien sûr de très nombreux courts métrages, de plus en plus prisés par le public.

Avant que j’oublie, deux classes de maître ; d’une part celle de Philippe Falardeau ; de l’autre, la « classe » de Michelle et Uri Kranot, sur le cinéma d’animation.

D’autres couvertures du FNC seront publiées au cours du festival. À surveiller.

49e Festival international du nouveau cinéma

À revoir – L’enlèvement de Michel Houellebecq

[ En ligne ]

Du 7 au 31 octobre 2020

https://online.nouveaucinema.ca/page billetterie/

Rocky aur Rani Kii Prem Kahaani

P R I M E U R
[ En salle ]
Sortie
Vendredi 28 juillet 2023

RÉSUMÉ SUCCINCT.
Rocky aime la belle Rani. Mais ils doivent faire face aux exigences de leur famille respective.

 

CRITIQUE
Élie Castiel

★★★

Créer

du nouveau

dans le vieux

en le

renouvelant

Acteur dans quelques Bollywood, également réalisateur, on se souviendra de son charmant Kuch Kuch Hota Hai (Laisse parler to cœur, 1998) et, pourquoi pas, l’excellent Khabi Khushi Khabhie Gam (La famille indienne, 2001), ou encore de My Name is Khan (Khan, 2010), trois mises en scènes à l’opposé l’une de l’autre où, à notre grande surprise, on constate le registre diversifié du réalisateur.

Grand retour au grand écran avec un film prévisible, certes, jouant l’incontournable trame narrative du mélodrame, mais dans le même temps d’une telle sincérité et un sens de l’observation, sans effets inutiles et boursoufflés, qu’on est prêt à adhérer à ces récits sur la « famille indienne ». La recette du vieux Bollywood, celui des années 1990 et 2000 est intentionnellement remise au goût du jour, et par là-même remettant en question ce qui se fait dans cette industrie par les temps qui courent et qui pourrait, peut-être un jour, se faire remplacer par le cinéma du Pendjab, de plus en plus fervent de nouvelles formes, narratives et esthétiques.

Impossible d’échapper à une formule gagnante.

Bollywood n’est pas en danger, mais c’est un avertissement. Côté bande-sonore, Pritam, comme d’habitude nourrit généreusement le film d’une musique appropriée à la narration. Les chorégraphies, comme dans les décennies évoquées plus tôt, nous amènent dans un monde de rêves et de chimères et confirment jusqu’à quel point l’industrie-Bollywood est maître du genre. Idem pour les chansons, variant entre musique indienne populaire actuelle et vieilles mélodies, nécessaires pour la suite du récit.

Pour ceux qui suivent les films Bollywood, certaines de ces trames sont empreintes d’une certaine nostalgie. Mais bizarrement, le mélodrame larmoyant est évité à tout prix, les enjeux narratifs, même si subtilement saupoudrés de variantes, se laissent apprivoiser.

En bon stratège, Karan Johar fait appel à trois grands noms du cinéma indien : les légendaires Shabana Azmi et Jaya Bachchan et l’icône incontestable Dharmendra, plus de 320 films à son actif depuis 1960 et qui, contre toute attente, nous offre un moment émouvant entre lui-même et Azmi. Clin-d’œil sans doute à un certain cinéma du passé, glorieux faut-il préciser.

Rocky aur Rani Kii Prem Kahaani est un pur délice.

Comme on peut s’y attendre, il s’agit ici d’un film à message – tout y passe : « famille je vous aime », « famille je vous hais », individualisme exacerbé, responsabilités familiales, les choses qu’on occulte sans se rendre compte qu’elles peuvent nuire, paternalisme exacerbé, vieilles générations vs nouvelles, sexualité, même si à un degré qu’on peut tolérer.

Mais par les temps qui courent, entre changements climatiques occasionnant des catastrophes, des conflits armés incompréhensibles au nom du pouvoir despotique… et l’individualisme extrêmement effréné importé de la civilisation occidentale, n’est-on pas en mesure d’accueillir ce genre de films avec, ne serait-ce qu’un semblant de manichéisme de bon aloi.

Rocky aur Rani Kii Prem Kahaani est un pur délice.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Karan Johar

Karan Johar

Genre
Comédie romantique
Origine
Inde
Année : 2023 – Durée : 2 h 50 min
Langue
V.o. : hindi; s.-t.a.

Rocky and Rani’s Love Story

Dist. [ Contact ] @
Imtiaz Mastan
[ Viacom18 Studios ]

 

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon.★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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