RÉSUMÉ SUCCINCT. Un jeune homme ambitieux quitte le Québec pour vendre des arbres de Noël à New York, dans l’espoir de récolter suffisamment d’argent pour rembourser une dette.
BREFS APERÇUS < Un premier long métrage pour le Canado-libanais Moukarzel, sans doute à suivre s’il fait plus d’effort dans la mise en scène, parfois chaotique; < Mélange de français et d’anglais dans un New York tourné à Montréal et peut-être ses environs; < Bon choix d’Étienne Galloy comme acteur principal, qui rappelle le Jean-Carl Boucher de la série-décennies de Ricardo Trogi; < Situations bizarres traitées avec retenue, mais qui se perdent par moments; < Issu principalement du court et de la télé, Galloy s’en tire avec des honneurs.
RÉSUMÉ SUCCINCT. L’histoire de l’équipe masculine d’aviron de l’université de Washington, qui a stupéfié le monde en remportant l’or aux Jeux olympiques de Berlin en 1936.
BREFSAPERÇUS < Le nouveau George Clooney n’arrive pas à la cheville de son excellent Good Night, and Good Luck même si le film aborde un sujet rarement traité au cinéma.
< Pour voir si, par le biais d’une époque particulière (JO de 1936), le réalisateur suggère un discours actuel de droite à l’emblème du nouvelle Amérique. Mais ce n’est peut-être pas le cas.
[ ÉC ] Cote : NC
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation George Clooney
Genre Drame sportif Origine États-Unis Année : 2023 – Durée : 2 h 03 min Langue V.o. : anglais / Version française Ils étaient un seul homme
RÉSUMÉ SUCCINCT. Nouvelle adaptation du roman d’Alice Walker sur la vie de l’afro-américaine Celie, dans le sud des États-Unis, durant la première moitié de XXe siècle.
CRITIQUE Luc Chaput
★★★ ½
Les autres
teintes
d’une œuvre
Dans une petite ville près de la côte dans l’état de la Georgie, l’annonce de l’arrivée de la chanteuse Shug provoque un émoi et des trémoussements de joie surtout chez les hommes noirs de la communauté.
Shug Avery est de retour chez elle puisqu’elle est la fille du pasteur du coin et une ancienne amie de cœur de Mister, le terrible mari de Celie. Le roman d’Alice Walker avait capturé l’imagination des lecteurs et de la critique lors de sa parution en 1982. Steven Spielberg en avait réalisé une adaptation sérieusement flamboyante quelques années plus tard qui avait lancé la célébrité d’Oprah Winfrey et de Whoopi Goldberg. Des artisans de ce long métrage donnent leur aval à cette adaptation de la comédie musicale en tant que producteurs et Whoopi, qui créa Celie, incarne le rôle symbolique de la sage-femme dans une courte scène au début de ce film.
On a réduit le nombre des chansons de l’adaptation musicale de Brenda Russell, Allee Willis et Stephen Bray lancée en 2005 et reprise avec grand succès en 2015. Cela est normal puisque l’incrustation de l’action dans un lieu et un temps assez long amène la construction plus lente et fournie de relations auxquelles les paroles et les musiques donnent un nouvel élan.
Une relation amicalement et amoureusement complice.
Blitz Bazawule, réalisateur ghanéen de vidéos et du long métrage The Burial of Kojo, apporte une grande variété de points de vue dans ses mises en scène des chansons accompagnées de chorégraphies quelquefois trop exubérantes pour le contexte. L’idée centrale que l’imagination de Celie et de ses consœurs génère cette vision paradisiaque pour contrecarrer leur quotidien trop difficile provoque une distorsion entre les séquences réalistes et plusieurs de nature onirique. Toutefois, celle décrite en ouverture et la première prestation de Shug dans le club d’Harpo, le fils de Mister sont menées avec éclat. Un hommage à une séquence érotique de All That Jazz de Bob Fosse s’intègre naturellement dans ce jeu d’ombres, de lumières et de sueurs.
Enchâssé dans la chatoyante cinématographie de Dan Laustsen, ce nouvel avatar de The Color Purple, porté par une pléthore d’interprètes talentueux et impliqués, ne réussit pas complètement à atteindre le havre tant souhaité de la réussite.
Fantasia Barrino imprime de toute sa force vocale cette tortueuse évolution de Celie se sortant des griffes de son mari avec l’aide de ses voisines et d’amies inattendues. Danielle Brooks en Sophia, à la fois dans son hymne revendicateur Hell No! et dans sa confrontation au centre-ville avec les autorités racistes, démontre le vif-argent de son talent. La relation amicale-amoureuse entre Celie et Shug, dont Taraji P. Henson fait ressortir la fragilité, retrouve dans ce long métrage la place que la version spielbergienne avait occultée.
Dans les rôles masculins, Colman Domingo fait figure de proue pour son retors Mister devenu un Albert plus repentant dans cette société dans laquelle les exégèses de la Bible peuvent donner des résultats contradictoires.
Enchâssé dans la chatoyante cinématographie de Dan Laustsen, ce nouvel avatar de The Color Purple, porté par une pléthore d’interprètes talentueux et impliqués, ne réussit pas complètement à atteindre le havre tant souhaité de la réussite.