P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 07 juillet 2023
RÉSUMÉ SUCCINCT. En vacances avec son mari pour fêter leur anniversaire de mariage, une femme disparaît mystérieusement. Elle réapparaît comme par enchantement, mais le mari reste convaincu qu’il ne s’agit pas de sa femme.
3 Raisons (ou moins) pour aller le voir quand même. 1. Si vous suivez de près le cinéma asiatique, autant le populaire que celui d’auteur. 2. Un genre peu abordé dans le cinéma chinois. 3. Gros succès au box-offiche chinois et dans d’autres pays. [ ÉC ]
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Xiang Liu Riu Cui
Genre Mystère
Origine Chine Année : 2022 – Durée : 2 h 01 min Langue(s) V.o. : mandarin; s.-t.a. & chinois Xia shi de ta
Dist. [ Contact ] @ Imtiaz Mastan [ Alibaba Pictures / As One Production ]
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Mercredi 12 juillet 2023
RÉSUMÉ SUCCINCT. Ethan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer une effroyable nouvelle arme avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains et menace l’humanité entière.
CRITIQUE Luc Chaput
★★★★
Agents doubles
Dans une réunion de hauts gradés à Washington, un homme arrive en retard et ouvre sa mallette et en sort deux appareils respiratoires. Il en met un et donne l’autre à un participant. Une fumée bleue envahit la pièce.
Commencée en pré-générique dans une longue séquence à l’intérieur d’un sous-marin évoquant The Hunt for Red October(À la poursuite d’Octobre rouge) de John McTiernan, ce septième épisode de la série cinéma des Mission : Impossible nous transporte très rapidement dans le désert de la péninsule arabique puis dans un aéroport ultra-moderne. Le scénario du réalisateur et d’Erik Jendresen ajoute de nouveaux personnages à l’intrigue tout en en ramenant d’autres dont le chef d’IMF dans la séquence décrite au début. L’arme ou la formule scientifique à récupérer habituellement par l’équipe d’Ethan Hunt a pris ici une toute autre dimension, une forme d’intelligence artificielle devenue autonome, surnommée Entité et capable de prendre le contrôle de divers systèmes. L’équipe de Hunt doit mettre la main sur deux morceaux d’une clé s’emboîtant en forme de croix qui permettrait d’ouvrir la dite Entité.
Comme d’habitude, se livrer à des imprudences qui pourraient coûter cher.
L’Entité a la capacité d’imiter des voix et de trafiquer les images des caméras de surveillance. On ne sait plus donc qui a été à quel endroit et l’identité véritable de l’interlocuteur. Un adversaire ancien, Gabriel, ange maléfique, revient hanter la vie d’Ethan et le combat devient donc éminemment personnel. Ethan Hunt peut compter sur une équipe d’amis anciens et de nouveaux complices. La question se posera tout au long de ce parcours jusqu’où ce chef d’équipe se dépensera pour ses amis.
Esai Morales, Hayley Atwell, Henry Czerny, Ving Rhames, Simon Pegg, Rebecca Ferguson et Pom Klementieff participent avec allant à cette longue danse avec la mort dont nous attendrons avec impatience la deuxième partie prévue pour juin 2024.
La cinématographie de Fraser Taggart est d’une grande précision tant dans les séquences ensablées que dans les courses-poursuites dans les aéroports que dans les venelles de Venise ou dans les Alpes. Les cascadeurs et leurs chefs de projets font du travail de haute qualité à la fois dans la circulation automobile romaine et ailleurs.
Tom Cruise leur avait montré la voie se dépensant encore une fois sans compter pour réussir des exploits improbables. Cela redonne droit de vie au travail de l’acteur au sein de ce film sur l’IA dans lequel les effets spéciaux numériques sont bien intégrés. Esai Morales, Hayley Atwell, Henry Czerny, Ving Rhames, Simon Pegg, Rebecca Ferguson et Pom Klementieff participent avec allant à cette longue danse avec la mort dont nous attendrons avec impatience la deuxième partie prévue pour juin 2024.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Christopher McQuarrie
Scénario David Koepp Robert Towne Direction photo Stephen H. Burum Montage Paul Hirsch Musique Dany Elfman
Christopher McQuarrie. Une franchise pas prête de s’épuiser.
Genre Action Espionnage
Origine États-Unis Année : 2023 – Durée : 2 h 43 min Langue(s) V.o. : anglais & Version française Mission impossible :
Bilan mortel – Première partie
P R I M E U R [ En salle] Sortie Vendredi 07 juillet 2023
RÉSUMÉ SUCCINCT. Ren, italo-canadienne, quitte Sienne avec ses parents et sa jeune sœur pour passer des vacances. Sa famille ne sait pourtant pas que la jeune femme transgenre de 20 ans vient de perdre son emploi.
CRITIQUE Élie Castiel
★★★ ½
Nul
besoin
de
le dire
Tout est dans le regard posé par Luis De Filippis, transgenre italo-canadienne, dans ce premier long métrage inusité, notamment par sa forme, hyper-minimaliste, intransigeante, pas du tout habituelle, proposant, peut-être par goût de la provocation, quelque chose de transgressivement palpable, autant sur la plan de la mise en scène que du traitement.
Justement, par une mise en perspective dénuée de tout évènement spectaculaire, reposant sur les banalités qu’on se dit, notamment celles émanant de la mater familias, qui contrôle le quotidien sans qu’elle se rende compte qu’il n’est pas vraiment ainsi.
De Filippis, après un premier court, For Nonna Anna (2017) – Prix du jury / court métrage à Sundance, en 2018, signe ici le film qui lui tenait à cœur, parler de sa condition, pertinemment sans en parler.
Une discrétion péremptoire.
Dans cette famille italienne qui passe ses vacances dans un appartement loué pour la circonstance dans un lieu de villégiature, le quotidien est fait de paroles banales, de discussions parfois acerbes, de ces silences qu’on se plaît à accepter grâce au portatif des unes et de l’autre, le père, préférant prononcer le moins de mots possibles; ce comportement étant vu comme une manière d’échapper aux revendiques possibles.
Ren (magnifique Carmen Madonia, elle aussi trans) transmet toute l’ambigüité du personnage tout en s’intégrant comme dans une sorte de mise en abyme intellectuelle (et faciale) à De Filippis elle-même. Elle a compris quelle était la proposition de la réalisatrice; d’une part parce qu’elles vivent toutes les deux une transsexualité assumée, mais surtout que cette conditin n’a nul besoin d’être illustrée à l’écran à coups de situations trop évidentes.
À partir d’un sujet rebattu à toutes les sauces, Luis de Filippis organise un petit tour de force tout à fait singulier, particulièrement exprimé par le titre du film, tout le contraire de ce qu’il prétend être.
Ren semble ne pas avoir d’enracinement – est-ce parce qu’elle se pose, intérieurement, trop de questions, ou peut-être qu’elle réfléchit sur ce que sera sa vie, hors du nid familial. Ren laisse aux spectateurs le soin de deviner sa pensée, même si tout est fait pour les dissuader de se laisser séduire par cette aura de mystère.
Après tout, ce qu’on vit en famille – celle-ci trop ouverte d’esprit, est à cent mille lieues du regard extérieur. Il dira, dans ses mots les plus lucidement exprimés – « I got fired » (J’ai perdu mon travail).
Le reste, c’est continuer à profiter de ce lieu de vacances hors du temps avant que le réel n’impose, parfois agressivement, son droit de cité.
À partir d’un sujet rebattu à toutes les sauces, Luis de Filippis organise un petit tour de force tout à fait singulier, particulièrement exprimé par le titre du film, tout le contraire de ce qu’il prétend être.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Luis De Filippis
Scénario Luis De Filippis Direction photo Norm Lia Montage Noemi Katharina Preiswerk Musique Ella Van Der Woude
Luis De Filippis. L’entière sensation « d’être ».
Genre Comédie dramatique
Origine Canada Suisse Année : 2022 – Durée : 1 h 36 min Langue(s) V.o. : anglais, italien; s.-t.a. Something You Said Last Night