P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 28 avril 2023
SUCCINCTEMENT. Un jeune pilote participe à des tests top secrets avec les jets les plus sophistiqués des forces aériennes de combat.
S A N S COMMENTAIRES.
3 RAISONS (ou moins) pour aller le voir quand même /
1 > Adeptes inconditionnels des films asiatiques. 2 > Prédilection pour les thèmes militaires.Suite
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 28 avril 2023
SUCCINCTEMENT. Une jeune Syrienne découvre le monde, l’amour et l’amitié.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte Luc Chaput
L’univers perçu
par une petite fille
Au départ de ce long métrage, une web-série et un court métrage présentés en décembre 2020 sur Télé-Québec et que je n’ai pas eu l’occasion de voir. Le tout s’est transformé en long métrage déjà sorti en France puisqu’il s’agit d’une coproduction.
L’histoire de Dounia commence avant sa naissance par la rencontre de ses parents dans la ville d’Alep, cité multimillénaire du nord de la Syrie, célèbre entre autres pour sa citadelle. L’animation fourmille de détails et les couleurs sont agréables même dans les scènes plus dramatiques. Des métaphores visuelles tel un fruit s’écrasant sur le sol pour évoquer le sang versé se conjuguent à une évocation panoramique de la cuisine et d’autres aspects de la culture alépine.
Se souvenir par la voie de l’enchantement.
Dounia dont le prénom signifie « monde » est entourée de l’amour de sa famille et des amis de celle-ci. La langue imagée inclut de nombreuses expressions de la région dite par des interprètes qui ont à cœur de garder vivantes des modulations différentes de ces langues. Les grands cheveux noirs et ses yeux de jais attirent l’attention vers cette protagoniste enjouée car sûre de l’affection ambiante. La grand-mère est une ronde cuisinière et le grand-père, un mince bonhomme plus philosophe reliant par leurs contes et discours la petite à la magie de sa culture.
Ce long métrage de deux réalisateurs d’ici nous permet de montrer encore aux plus jeunes la beauté d’un monde en perpétuant ces souvenirs.
La musique accompagne tout au long ce récit dans des tonalités diverses alliées aux décors changeants qui entourent ces personnages nombreux porteurs de leurs histoires. Ce long métrage de deux réalisateurs d’ici nous permet de montrer encore aux plus jeunes la beauté d’un monde en perpétuant ces souvenirs.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Marya Zarif André Kadi
Scénario Marya Zarif Direction photo Karine Vézina André Kadi Montage Karine Vézina André Kadi Musique Pierre Yves Drapeau
Marya Zarif & André Kadi. L’animation comme palliatif au désenchantement.
Genre Animation
Origine France Canada
Année : 2022 – Durée : 1 h 13 min Langue V.o. : français
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 28 avril 2023
SUCCINCTEMENT. Az travaille chez un ostréiculteur à Sète. Les huîtres il connaît ça par cœur, il les ouvre par centaines. Mais en matière des relations avec les filles, c’est autre chose.
CRITIQUE
★★★
texte Élie Castiel
D’habitude, le garçon largue parfois la fille pour une autre. Sous la houlette d’Emma Benestan, c’est le contraire.
Sous le soleil de Sète,
filles et garçons
Quelle belle façon d’entamer un premier long métrage. Romantique, sentimental et bien plus que ça, des personnages de parents issus de l’immigration. En France, c’est possible. À tout entendeur, salut!, mais pas méchamment.
Des jeunes totalement intégrées aux valeurs de la République (enfin! Une façon de parler), mais par ailleurs, et c’est important de le dire, pas du tout « assimilés ». Le recours récurrent à la musique arabe en est une preuve lumineuse, d’autant plus qu’elle est rythmé par des pas de danse et que, par moments (repas de couscous), les origines s’affichent, mais sans trop insister.
Le dialogue, par contre, n’est pas des plus brillants – banalités de la drague, poncifs des amours incertaines et autres afféteries du genre.
Elle regarde en avant. Il avance à pas hésitants.
Un humour mi-figue mi-raisin s’incruste allègrement dans cette charmante chronique du tendre qui ne vise qu’à soutenir un moment dans la vie d’Azzedine (excellent Yasin Houicha) et de Lila (Oulaya Amamra, qui a fréquemment fait ses preuves d’actrice fort compétente. Tous les autres, bien confiants même si parfois poussés, dans le cas des garçons, dans des extrêmes. Mais tenant compte qu’il s’agit, pour la plupart, de leur première présence à l’écran, quand même!
Reste néanmoins le soleil lumineux de Sète que la caméra d’Aurélien Marra caresse avec les plus tendres et douces attentions.
Mais le plus important, à notre avis, c’est le changement démographique et social qui s’opère de plus en plus dans l’Hexagone. Si une certaine frange de la population regrette amèrement la « vieille France », elle n’y peut rien. Benestan assume les nouvelles priorités, les nouveaux codes de conduite sociales, cette notion selon laquelle n’existe plus « nous et les autres », mais une jeunesse décidée à casser les barrières identitaires.
Dans ce sens, Fragile et un film légèrement politique, car il aurait dû aller plus rigoureusement sur ce point pour qu’il le soit pleinement.
Reste néanmoins le soleil lumineux de Sète que la caméra d’Aurélien Marra caresse avec les plus tendres et douces attentions.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Emma Benestan
Scénario Emma Benestan Nour Ben Salem Direction photo Aurélien Marra Montage Perrine Bekaert Musique Julie Roué
Emma Benestan. Cette « autre » jeunesse totalement intégrée.
Genre Comédie sentimentale
Origine France
Année : 2021 – Durée : 1 h 40 min Langue V.o. : français Fragile