RÉSUMÉ SUCCINCT Évocation de la vie et de la carrière de la photojournaliste américaine Lee Miller.
B R E F S APERÇUS
< Scénario à la structure habituelle de trois auteurs adaptant la biographie par Antony Penrose, le fils de l’artiste (The Lives of Lee Miller) et trouvant une pirouette ultime originale ;
< Reconstitution probante des moments de création de certaines images d’ailleurs visibles sur le sitede la famille ;
< La mise en scène de l’épisode du camp de Dachau en constitue le point central, la cinématographie de Pawel Edelman (Katyń) en caméra à l’épaule accompagnant les deux reporters dans cette marche vers l’horreur infinie ;
< Les personnages français à peine esquissés sont pourtant très bien servis par un groupe d’acteurs reconnus ;
< Kate Winslet, à la fois productrice et porteuse initiale du projet, incarne cette dame dans toute sa complexité en en montrant son professionnalisme, son empathie, sa rage et les effets de ce conflit sur sa vie subséquente de grande photographe, longtemps mal cataloguée.
[ LC ] Cote : ★★★½
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Ellen Kuras
Scénario : Liz Hannah, Marion Hume, John Collee; d’après The Lives of Lee Miller, la biographie d’Antony Penrose Direction photo : Pawel Edelman Montage : Mikkel E.G. Nielsen Musique : Alexandre Desplat
Genre(s) Drame biographique Origine(s) Grande-Bretagne / États-Unis Norvège / Australie Irlande / Singapour Année : 2023 – Durée : 1 h 57 min Langue(s) V.o. : anglais Lee
RÉSUMÉ SUCCINCT De la pédophilie aux réseaux pédocriminels, huit survivantes témoignent de leur incroyable parcours au cœur d’un système innommable qui touche tous les milieux.
S A N S COMMENTAIRES
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Pierre Barniéras
Genre(s) Documentaire Origine(s) France Année : 2024 – Durée : 1 h 53 min Langue(s) V.o. : français Les survivantes
RÉSUMÉ SUCCINCT Une épopée romaine dans une Amérique moderne imaginaire en pleine décadence. La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps, et le maire archi-conservateur Franklyn Cicero.
CRITIQUE Élie Castiel
★★★
Autothérapie
de circonstance
Je refuse catégoriquement de me laisser emporter par la vague de critiques dévastatrices sur le nouveau film du vétéran Francis Ford Coppola, indigné, paraît-il, par l’accueil majoritaire réservé à son Megalopolis.
Est-ce à dire que Megalopolis est une œuvre essentielle, une réalisation majeure dans la filmographie d’un des plus beaux spécimen-démiurges du cinéma hollywoodien? Il s’est parfois trompé, mais cette fois-ci, l’octogénaire a cru bon se soumettre à un faux exercice de style qui ne prend son envol que dans les dernières quarante à quarante-cinq minutes, générique de fin non inclus.
On soulignera que le film a été en gestation depuis les années 1990 et que ce n’est qu’aujourd’hui qu’il est soumis au public (et aux critiques, bien sûr). L’idée de base vient de la pensée obsessive d’un cinéaste selon laquelle la civilisation américaine (ici, New York comme emblème), est en voie de disparation, tout comme l’a été cette célèbre « chute de l’empire romain ».
Envisager le présent en pensant au futur. Mais…
Si les Occidentaux ont appris des Grecs la démocratie, ô combien de fois galvaudée et mal interprétée, jusqu’à nos jours, ce sont des Romains qu’ils ont appris la luxure, la convoitise, la trahison, les excès, les tumultes familiaux, la convoitise et ces autres velléités qui détruisent à petits feux l’âme d’une civilisation.
Pour illustrer cette pensée, FFC a recours, insidieusement, à un esprit libre de toute logique dans la présentation. Son esprit vagabonde sans cesse dans une succession d’images issus de vieux mondes, juxtaposées à celle d’un monde futuriste, sans cohésion, à une rapidité impressionnante.
Les grands maîtres de la création picturale l’interpellent, tous comme les essentiels du cinéma. Fellini n’est pas loin et souvent cité, le péplum et la course de chars aussi, les défilés de mode qui assemblent et ressemblent ou finissent par devenir anodins.
Soulignons que Adam Driver se prête admirablement à ce jeu gargantuesque de répliques savantes vite dites et de comportements bizarres dans une Grande Pomme futuriste, presque jamais actuelle, carburant parfois à un passé que Francis Ford Coppola semble regretter avec tristesse et mélancolie.
Une sorte de thérapie à la première personne.
C’est grandiose, superflu, désordonné, à proprement parler, mais jamais ennuyant. La bande originale est ponctuée de musiques diverses. Bien entendu, on entendra un air d’opéra… et puis quoi, une extase à extérioriser les lieux les plus subliminaux de sa pensée, voulant que même arrivé à un âge souverain, il est encore capable de créer, quitte à se laisser vilipender par les ténors de l’absolutisme critique.
Le décor est aussi fait de verre, aussi puissant que fragile, pouvant se briser à n’importe quel moment. La fin, malgré son optimisme , montre jusqu’à quel point notre monde est polarisé, le pouvoir indécent, la machine sociale imprévisible et se pliant à la loi de ceux et celles qui la comprend, même si ce n’est pas vraiment le cas.
Encore une fois, il ne s’agit pas du meilleur cru-Coppola, mais ceux qui ont suivi sa carrière se doivent de le voir, ne serait-ce que pour constater que le côté obsessionnel d’un créateur fait partie de son ADN. Saugrenu, indigne, inutilement envoûtant.
Soulignons que Adam Driver se prête admirablement à ce jeu gargantuesque de répliques savantes vite dites et de comportements bizarres dans une Grande Pomme futuriste, presque jamais actuelle, carburant parfois à un passé que Francis Ford Coppola semble regretter avec tristesse et mélancolie.
Une sorte de thérapie à la première personne.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Francis Ford Coppola
Scénario : Francis Ford Coppola Direction photo : Mihai Malaimare Jr. Montage : Cam McLauchlin,
Glen Scantlebury, Richard Schafer Musique : Osvaldo Golijov
Genre(s) Fable sociale Origine(s) États-Unis Année : 2024 – Durée : 2 h 18 min Langue(s) V.o. : anglais; s.-t.f. & Version française Megalopolis