P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 23 décembre 2022
SUCCINCTEMENT. Laxman est “Electric Man” au Cirque Jubilee. Mais son numéro avec du courant haute tension tourne mal. Il est téléporté dans les années 60. Mais ce qui est le plus problématique est qu’il y trouve son doublon, son frère jumeau ou son sosie peut-être.
CRITIQUE.
★★★
texte Élie Castiel
Non pas un soudain changement de cap pour Rohit Shetty – dont on se souviendra des incontournables films d’action des séries Golmaal (5e partie en production) et Singham (3e partie, elle aussi, en production) / On retrouvera Ajay Devgn et Deepika Padukone – Quel bonheur! – mais une pause, le temps de se ressourcer.Suite
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 23 décembre 2022
SUCCINCTEMENT. Un écrivain et un dessinateur donnent naissance à un personnage.
CRITIQUE.
★★★★
Au commencement
étaient
le dessin et le verbe
texte Luc Chaput
Deux garçons font ce jour-là l’école buissonnière. Les deux amis passent entre autres devant un cinéma à l’extérieur duquel on remarque l’affiche des 400 cents coups de François Truffaut.Suite
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 23 décembre 2022
SUCCINCTEMENT. Le destin de Simone Veil, son enfance, ses combats politiques, ses tragédies. Le portrait épique et intime d’une femme au parcours hors du commun qui a bousculé son époque en défendant un message humaniste toujours d’une brûlante actualité.
CRITIQUE.
★★★
L’Européenne
texte Élie Castiel
Avec ce portrait un peu trop fragmenté de Simone Veil, une des grandes dames de la politique française de la deuxième moitié du XXe siècle, Olivier Dahan conclut sa trilogie après les évocations consacrées à la princesse de Monaco (Grace of Monaco / Grace de Monaco) et à Piaf (La Môme/ La vie en rose). Résultat : une biographie politique côtoyant la hagiographie lumineuse et un parcours intime, rapidement évacué.
Pour la dame en question, un parcours inusité qui rejoint l’éducation qu’elle a reçue de ses parents, des Juifs de Lorraine, assimilés, séculiers par choix, totalement convaincus qu’il était toujours possible de vivre en France malgré les poussées intermittentes d’antisémitisme.
Et il y a une actrice, Elsa Zylberstein, toujours bonne comédienne, mais jamais aussi souveraine que dans ce rôle qu’elle endosse comme une profession de foi, un partage émotionnel, combatif, digne, qu’elle partage avec cette femme d’État, Républicaine dans la peau. Entre la vraie et la comédienne, une ressemblance aussi impressionnante que bouleversante.
En toute connaissance de cause(s).
Veil, celle des nombreux combats dans cette France post 68, alors que les revendications de toutes sortes battent le pavé, espérant obtenir des changements – elle y sera de tous ces combats – pour le droit à l’avortement, celui des femmes, la lutte contre un certain patriarcat étatique, encore la norme dans la politique française; plus tard, le quasi manque d’intérêt du gouvernement face aux malades du Sida (homophobie?), et que Dahan montre avec retenue, sans trop se mouiller – lorsque Simon Veil va rendre visite à un malade à l’hôpital, le moment est fort intense.
Viel, l’académicienne, celle par qui les voix s’élèvent pour ou contre dans cet Hexagone où le débat, quels que soient les idées qu’on défend, est affaire courante, issu fort probablement d’une culture antique, celle des Grecs et des Romains.
Le parcours, nous l’avons mentionné, étoffé, trop même puisque le réalisateur, entre autres, du sympa, mais pas plus, Les Seigneurs (2012), montrant jusqu’à quel point sa filmographie est bigarrée, veut trop inclure du cheminement d’une vie, comme si ne pas tenir compte de certains évènements eût été faire fausse route.
Le montage de Richard Marizy n’est pas toujours à l’avenant – parallélismes incongrus, flashbacks inopportuns… Il se redresse pourtant dans l’intime ou le déterminé.
Le parcours, nous l’avons mentionné, étoffé, trop même puisque le réalisateur, entre autres, du sympa, mais pas plus, Les Seigneurs (2012), montrant jusqu’à quel point sa filmographie est bigarrée, veut trop inclure du cheminement d’une vie, comme si ne pas tenir compte de certains évènements eût été faire fausse route.
Particulièrement lorsque la politique reprend ses droits. Là aussi, le réalisateur excelle autant que l’actrice, totalement dominée par un rôle imposant. Un grand poids sur les épaules de Zylberstein, une charge aussi émotive qu’intellectuellement responsable qu’elle prend sur soi, digne, prête, habitée.
Sa visite au camp d’Auschwitz, lors des commémorations du 60e anniversaire de la libération du camp (elle-même ne fut-elle pas déportée avec sa mère et sa sœur?) est un des grands moments du film, ces épisodes d’une vie lorsque le tout s’arrête et que le vécu d’hier et d’aujourd’hui s’estompent.
Beau film, sincère, touchant, malgré de légères faiblesses, des embonpoints narratifs, certainement non voulus et même si l’accueil (vu le thème, peut-être?) a été mitigé.