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Hallelujah:
Leonard Cohen, A Journey, A Song

P R I M E U R
[ En Salle ]
Sortie
Vendredi 15 juillet 2022

SUCCINCTEMENT.
Il a créé une des chansons les plus mythiques de l’histoire. À la fin des années 60, Leonard Cohen signe, comme Bob Dylan, chez Columbia, et devient une légende.. Une inoubliable balade à travers la chanson qui a marqué nos vies.

CRITIQUE.

★★★★ 

texte
Élie Castiel

 

Car c’est bien de cela qu’il s’agit dans Hallelujah

Après son départ, même bien avant, le cinéma avait enregistré les mérites du Juif le plus célèbre de Montréal. Pour ses chansons, ses prises de position politiques bien ancrées même si exprimées entre les lignes. Mais surtout parce que dans ses paroles, une profonde remise en question de son identité, de ses racines, un homme aux ambitions artistiques pris entre les engrenages d’une tradition millénaire, épris de liberté, et pourtant, secrètement atteint par le côté sublime de cet héritage. En fait, une grand partie des airs de Cohen ne sont que le reflet de l’âme juive, consciente et torturée, présente et dans le même temps clairvoyante dans son errance éternel. Oui, un peuple enfin, revenue aux sources originales, mais un grand prix à payer parce qu’il divise, obtempère une certaine opinion politique, quel que soit le parti pris de l’autre.

Une nouvelle chanson au début des 80 ; elle émeut tout le monde, nonobstant la condition sociale, homme ou femme, orientation sexuelle (Rufus Wainwright l’adule à sa façon, inimitable). Hallelujah,  un pari sans pari qui devient phénomène mondial jusqu’à aujourd’hui.

Bien simple : Hallelujah est de ces chansons qui réconcilient, assemblent l’Humanité vers sa course à la raison et comme dans les airs de Cohen, le sensuel a toujours un place privilégiée, appelle au rapprochement des corps.

« Dance Me

to the End of Love »

Partir … revenir.

Le duo Daniel Geller et Dayna Goldfine ont eu la main heureuse grâce aux magnifiques documents d’archives qu’ils ont pu avoir. Un panoplie de correspondances dans divers formats, sans compter les brèves séquences filmées qui montrent l’artiste dans une forme de béatitude contrôlée.

Cohen est un obsédé même si l’Homme affiche une certaine flegme qui n’est après tout qu’égalité d’humeur face aux déconvenues de la vie.

Cohen est là, mis à nu dans ce portrait qui, intentionnellement, fragilise le côté icône pour privilégier le « guy next door » montréalais ; on n’a qu’à voir l’entrée de sa maison, quelque part dans un Montréal populaire.

Et les Femmes, celles qui ont compté (dans tous les sens du verbe) dans sa vie. Non pas collectionneur, mais amoureux de leur pouvoir de persuasion, de leur fausse fragilité, de leur emprise sur l’Homme. Des femmes d’autres époques. Constamment, sur ce chapitre, on se demande qu’elle serait l’approche de Cohen sur les mouvements sociaux à la #MeToo, essentiel, certes, mais qui mélange parfois les paramètres.

Des femmes comme la politique Adrienne Clarkson, la portraitiste Dominique Issermann ou encore la chanteuse Judy Collins. Chacune dans son regard d’autrefois, un œil de désir envers le chanteur, bien que gardant ses distances avec un résistance combative.

Leonard Cohen, non pas un « homme à femmes », mais plutôt un « homme avec ses femmes », parce qu’elles, gardant malgré tout leur identité première, poursuivant leurs carrières respectives.

Et les Hommes. Les producteurs comme ceux qui profitent pour engraisser les coffres, ou ceux, au contraire (et pourtant délaissés injustement par Cohen) qui ne jurent que par la création, la jubilation d’enregister une chanson qui deviendra un ‘hit’, le tout montrant jusqu’à quel point les rapports peuvent parfois, pour ne pas dire souvent, pervers entre la création et la production.

Et les autres artistes d’autres générations, comme le parti-trop-tôt Jeff Buckley qui réinvente cette chanson-culte. À sa façon, déferlant une vague de reprises à toutes les sauces.

L’extraordinaire mise en scène du duo Daniel Geller et Dayna Goldfine, grâce aussi au montage hallucinant de la seconde, arrive à inventer une nouvelle forme documentaire, très proche de la fiction biographique. Surtout que le ‘vrai’ Leonard Cohen est de presque tous les plans. Lumineux.

Jusqu’à la fin de son parcours, alors que le chanteur, arrivé à l’aube de ses 70 ans, fait un retour époustouflant alors qu’on sait vraiment qu’il s’agit bien d’un « chant de cygne ».

Un voyage sensoriel, sexy, multiforme, d’une débordante sensualité, triste, joyeux, nostalgique, mélancolique. Une randonnée aussi dans l’identitaire, remise en question de la foi juive, vue ici plus proche de la spiritualité que du rituel.

L’extraordinaire mise en scène du duo Daniel Geller et Dayna Goldfine, grâce aussi au montage hallucinant de la seconde, arrive à inventer une nouvelle forme documentaire, très proche de la fiction biographique. Surtout que le ‘vrai’ Leonard Cohen est de presque tous les plans. Lumineux.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Daniel Geller
Dayna Goldfine

Scénario
Daniel Geller

Dayna Goldfine

Direction photo
Daniel Geller

Montage
Dayna Goldfine

Musique
John Lissauer

Dayna Goldfine & Daniel Geller.
Une approche spirtuelle.

Genre(s)
Documentaire biographique

Origine(s)
États-Unis

Année : 2021 – Durée : 1 h 55 min

Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.

Hallelujah : Leonard Cohen, un voyage, un hymne
Hallelujah : Les mots de Leonard Cohen

Dist. [ Contact ] @
Métropole Films

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma du Parc
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Kung-Fu Zohra

P R I M E U R
[ En Salle ]
Sortie
Vendredi 15 juillet 2022

SUCCINCTEMENT.
Persuadée qu’une rupture briserait le cœur de sa petite fille, Zohra n’arrive pas à quitter son mari Omar malgré les violences qu’elle subit. C’est alors qu’elle rencontre un maître de Kung-Fu qui va lui apprendre à se défendre et à rendre désormais coup pour coup.

S A N S
COMMENTAIRES.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Mebrouk El Mechri

Genre(s)
Action

Origine(s)
France

Belgique

Année : 2021 – Durée : 1 h 40 min

Langue(s)
V.o. : français

Kung-Fu Zohra

Dist. [ Contact ] @
Cinémas Guzzo / Les Films
[ Gaumont ]

Classement
Visa GÉNÉRAL
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Diffusion @
Cinémas Guzzo
Cinémas Starz

La croisade

P R I M E U R
[ En Salle ]
Sortie
Vendredi 15 juillet 2022

SUCCINCTEMENT.
Abel et Marianne découvrent que leur fils Joseph, 13 ans, a vendu en douce leurs objets les plus précieux. Ils comprennent rapidement que Joseph n’est pas le seul, ils sont des centaines d’enfants à travers le monde associés pour financer un mystérieux projet.

CRITIQUE.

★★★ 

texte
Élie Castiel

Climats

La durée, 67 minutes, retient la réalisation, essaie de la mettre en danger, la pousse à n’illustrer que le plus important pour Garrel, et personne d’autre, car dans La croisade, on a affaire à un film d’auteur. Inutile de chercher midi à quatorze heures. Nous acceptons ou non la proposition du cinéaste-comédien.

Et lorsque le regretté Jean-Claude Carrière s’impose dans la scénarisation, nul doute que nous ne pouvons que mieux saisir les nuances, les demi-teintes, ce que l’œil ne peut saisir dans l’instant. Et pourtant, une mise en scène totalement libérée, répartie en deux épisodes presque distincts. Tout d’abord, le problème dont il est question, pour faire suite à un petit discours sur la trajectoire dans la vie, du sentimental.

Comme tout film français qui honore son pays, les amours commencent à l’âge tendre, et c’est aussi le cas de Joseph, le fils d’Abel (Garrel) et de Marianne (Laetitia Casta). Ses parents s’inquiètent lorsqu’au début, il les confronte à une certaine réalité qui a à voir avec les changements climatiques. Entre eux (purs matérialistes) et le fiston, une relation adulte puisque ce dernier semble plus aguerri de l’état de la planète. La prêtresse de l’écologie du XXIe siècle (Greta Thunberg) est montrée dans un plan – Il ne fallait pas rater cette occasion – Mais tout est dans la théorie et moins dans la pratique.

Savoir écouter plus petit que soi.

En fait, à bien y penser, dans son côté sentimental, La croisade ressemble à un film de Jacques Doillon – le grand gourou des jeunes adolescent(es) dans le cinéma de l’Hexagone – là où le scénario n’est que prétexte à permettre aux nouvelles générations de savoir comment se comporter dans ces étranges et fabuleux jeux de l’amour et du hasard (comme le dépucelage du jeune Joseph par une jeune fille plus âgée). Dans le même temps, pour ces nouvelles générations, se pencher sur et proposer des issues aux questions écologiques permet d’imaginer une vie sentimentale sans bouleversements d’ordre naturel. Aimer et s’aimer dans un corps et un esprit sains.

Sur les traces de son père Philippe, Louis Garrel poursuit, par contre à sa façon, ces trajectoires sentimentales avec un excès parfois poussifs d’autodérision, quelque chose qui ressemble à de l’affect désincarné, mais rien d’agressif. Dans son cinéma, comme celui du paternel, ça fonctionne. La parole, le verbe, les joutes oratoires prennent le relais pour en fin de compte, proposer un discours contre l’absence d’empathie affective.

Les parents ont vite oublié l’incident du début pour s’incruster d’une certaine façon dans l’univers de Joseph et de ses acolytes. Après tout, ils se battent, façon de parler, pour une bonne cause.

Il ne s’agit pas de savoir si les comédiens sont bons. Tout simplement, ils existent. Bien que nous tenons à souligner que Laetitia Casta, Louis Garrel et Joseph Engel font preuve d’une remarquable ingéniosité dans leurs astuces respectives.

Le passage entre la fable écolo et le cours 101 des sentiments amoureux n’est pas toujours de bon aloi, mais force est de souligner que Garrel réussit ce petit, très petit tour de force grâce à un humour particulier et plus que tout, à la distance qu’il émet à l’égard de ces questions actuelles, l’écologie dont on ne cesse de parler et, comme depuis la nuit des temps, les rapports amoureux qui semblent foutre le camp dans ces années du nouveau siècle.

Il ne s’agit pas de savoir si les comédiens sont bons. Tout simplement, ils existent. Bien que nous tenons à souligner que Laetitia Casta, Louis Garrel et Joseph Engel font preuve d’une remarquable ingéniosité dans leurs astuces respectives.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Louis Garrel

Scénario
Louis Garrel
Jean-Claude Carrière
Avec la collobation de Naïla Guiguet

Direction photo
Julien Poupard

Montage
Joëlle Hache

Musique
Grégoire Hetzel

Louis Garrel.
Savoir s’investir.

Genre(s)
Comédie de science-fiction

Origine(s)
France

Année : 2021 – Durée : 1 h 07 min

Langue(s)
V.o. : français

La croisade

Dist. [ Contact ] @
Maison 4-tiers

Classement
Visa GÉNÉRAL

Diffusion @
Cinéma Beaubien
Cineplex

[ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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