P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 10 juin 2022
SUCCINCTEMENT. Célébrant la musique, la nourriture, les arts et l’artisanat de toute la Louisiane depuis 1970, le New Orleans Jazz & Heritage Festival, également connu sous le nom de Jazz Fest, est une vitrine essentielle du riche patrimoine de la région.
CRITIQUE.
★★★
texte Luc Chaput
Spicilège
Une chanteuse pop est soliste avec un grand groupe gospel dans l’interprétation d’Oh Happy Day. La différence d’habillement est frappante et symbolique de la diversité de ce festival de jazz et de culture de la Nouvelle-Orléans.Suite
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 10 juin 2022
SUCCINCTEMENT. Quatre ans après la destruction de Isla Nublar, les dinosaures font désormais partie du quotidien de l’humanité entière. Un équilibre fragile qui va remettre en question la domination de l’espèce humaine.
CRITIQUE.
★★
texte Luc Chaput
La loi
des
rendements
décroissants
Deux scientifiques dans la force de l’âge, après une visite guidée des installations, enfilent une combinaison et entrent dans une section à accès restreint et découvrent le pot aux roses.
Le premier Jurassic Park (Le parc jurassique) de Steven Spielberg en 1993 était une adaptation cinématographiquement remarquable du roman de science-fiction de Michael Crichton (The Andromeda Strain / Le mystère Andromède) qui posait de manière imagées le dilemme de la recherche scientifique, jusqu’où peut-on changer des éléments du vivant avant que cela ne devienne incontrôlable. Cette œuvre marquante eut deux suites moyennes. L’on décida de relancer en 2015 sous le titre de Jurassic World (Monde jurassique), la série, en reprenant plusieurs des éléments avec un succès artistique plutôt moyen. Ce Dominion est donc le sixième d’une double trilogie. Le responsable du deuxième trio Colin Trevorrow, récupère trois personnages iconiques du premier film pour les associer aux deux protagonistes adultes et à Maisie, l’enfant différent de sa bouture filmique. Son scénario coécrit avec Emily Carmichael régurgite les tropes des films précédents, paysages grandioses peuplés de grands dinosaures et relations conflictuelles de contrôle du territoire entre des espèces obligées de partager un habitat.
Les dinosaures, comme faisant comme partie du paysage.
Pour illustrer le caractère World du titre, le film, après une introduction sous forme de reportage télévisée, devient une série de courts séjours dans divers endroits. Un kidnapping vire en course-poursuite dans un bazar très exotique et les rues d’une île méditerranéenne. Des figurants meurent sur les bas-côtés mais seule une pilote d’avion de commerce clandestin réussit à tirer son épingle du jeu dans le trajet vers l’immense complexe zoologique et scientifique d’une multinationale.
Aucun personnage secondaire important ne perd la vie ou un de ses organes pendant cette longue équipée vers une conclusion attendue à saveur écologique et familiale. Le gouffre entre cet épisode ressassé et l’original dans lequel les prestations visuelles de Softimage apportaient un tel écrin est quasi désolant.
Le dirigeant de cette immense compagnie manque singulièrement de panache maléfique qui aurait augmenté plus directement les enjeux moraux et vitaux. Des pointes d’humour épicent épisodiquement le tout mais la mise en scène de Trevorrow reste très ordinaire considérant les moyens employés. Les rencontres ou les affrontements avec une grande variété de dinosaures carnivores arrivent à intervalles réguliers sans véritable risque ou grande surprise. Aucun personnage secondaire important ne perd la vie ou un de ses organes pendant cette longue équipée vers une conclusion attendue à saveur écologique et familiale. Le gouffre entre cet épisode ressassé et l’original dans lequel les prestations visuelles de Softimage apportaient un tel écrin est quasi désolant.
FICHE TECHNIQUE PARTIELLE Réalisation Colin Trevorrow
Scénario Emily Carmichael, Colin Trevorrow D’après les personnages de Michael Crichton
Direction photo John Schwartzman
Montage Mark Sanger
Musique Michael Giacchino
Genre(s) Aventures fantastiques
Origine(s) États-Unis
Année : 2022 – Durée : 2 h 27 min
Langue(s) V.o. : anglais / Version française Monde jurassique : La domination
Dist. [ Contact ] @ Universal Pictures
Classement Visa GÉNÉRAL [ Déconseillé aux jeunes enfants ]
Diffusion @ Cineplex [ Salles VIP : Interdit aux moins de 18 ans ]
ÉTOILES FILANTES ★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★Mauvais. 0 Nul. ½ [ Entre-deux-cotes ]
P R I M E U R [ En salle ] Sortie Vendredi 10 juin 2022
SUCCINCTEMENT. Dans l’espoir de renouer avec leur père, trois frères s’embarquent pour un voyage de pêche avec celui qui les aura marqués par son absence.
CRITIQUE.
★★★ ½
texte Luc Chaput
Deux hommes préparent le repas dans un chalet en forêt. Ils sont père et fils et effectuent les gestes quotidiens d’un voyage de pêche.
La réalisatrice connaissait cette famille Sirois et a eu vent de la proposition de l’aîné à son père Laurent de venir une semaine dans ce voyage avec ses trois fils. Pour filmer ce huis-clos sur un bateau et à terre, après leur accord, elle n’est venue qu’avec sa directrice photo pour documenter cette rencontre au long cours.
Au fil de l’eau
Les vers sont percés par les hameçons et les lignes sont jetées à l’eau. Le sonar recueille les informations sur le fond du lac et sur ses possibilités de récolte. Les discussions s’insèrent dans le déroulé des gestes ancestraux. Des questions fusent vers Laurent qui explique petit à petit pourquoi il est parti en Colombie-Britannique laissant sa jeune épouse avec deux jeunes garçons et un bébé à naître. Jean-Pierre, Jérôme et Stéphane ont maintenant autour de quarante ans et le groupe essaie de reconstituer les épisodes de leurs vies respectives loin d’une présence paternelle.
Les non-dits et la gestuelle servent de tremplin à des partages d’émotions enfouies, Après En attendant le printemps, Marie-Geneviève Chabot nous offre un portrait de la masculinité changeante bien loin de La bête lumineuse de Pierre Perrault.
La caméra de Karine van Ameringen, attentive mais non intrusive, élargit le champ pour rendre compte de la beauté des paysages, de cette eau étale argentée et de ces couchers de soleil. La trame sonore est riche de ces bruits, de ces cris d’animaux et du frétillement des poissons. Un lot de bois devient le symbole d’une transmission échancrée, reprise dans un héritage à venir. Les caractères s’individualisent au fil de l’eau et des échanges. Les non-dits et la gestuelle servent de tremplin à des partages d’émotions enfouies, Après En attendant le printemps, Marie-Geneviève Chabot nous offre un portrait de la masculinité changeante bien loin de La bête lumineuse de Pierre Perrault.