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The Crow

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 23 août 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Eric et sa fiancée Shelly sont sauvagement assassinés par un gang de criminels. Mais une force mystérieuse ramène Eric d’entre les morts, qui, doté de pouvoirs surnaturels, entreprend de se venger pour sauver son véritable amour.

Un effet visuel en forme gothique.

< Après l’échec critique et commercial de Ghost in the Shell, il est étonnant de voir Rupert Sanders se voir confier la réalisation de cette nouvelle adaptation de la populaire série de comics américaine créée par James O’Barr ;

< Une adaptation qui, comme son film précédent, risque d’en décevoir ou même enrager plusieurs ;

B R E F S
APERÇUS

< L’atmosphère et l’esthétique gothique du film culte de 1994, signé Alex Proyas, sans oublier la mort tragique de Brandon Lee durant le tournage, sont remplacés ici par un look plus rétro aux images sombres et au look beaucoup moins intéressant visuellement ;

< Une histoire de vengeance qui n’offre qu’un ramassis indigeste d’idées vagues et d’intrigues confuses avec des éléments surnaturels mal fagotés doublés d’un romantisme démagogue ;

< Les amateurs d’ultra violence vont se rabattre sur la longue scène de carnage rempli de sang en images de synthèse qui ne sauve pas le film pour autant ;

< Au final, on a beau vouloir réimaginer un film culte et adoré par les fans mais encore faut-il y mettre un peu d’âme ou d’originalité pour que l’attachement soit au rendez-vous.

[ PG]
Cote : ★ ½

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Rupert Sanders

Scénario : William Josef Schneider, Zach Baylin.
D’après les bandes dessinées de James O’ Barr
Direction photo : Steve Annis
Montage : Chris Dickens, Neil Smith
Musique : Volker Bertelmann

Genre(s)
Drame fantastique

Origine(s)
États-Unis / France
Grande-Bretagne
Année : 2024 – Durée : 1 h 51 min
Langue(s)
V.o. : anglais & Version française
Le corbeau

Rupert Sanders

Dist. [ Contact ] @
Entract Films
[ Elevation Pictures ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Horreur ]

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Sans intérêt. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

The Forge

P R I M E U R
Sortie
Vendredi 23 août 2024

RÉSUMÉ SUCCINCT
Après avoir quitté le lycée pendant un an sans projet d’avenir, un garçon est mis au défi par sa mère célibataire et un homme d’affaires prospère de commencer à tracer une meilleure voie pour sa vie.

S  A  N S
COMMENTAIRES

 FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Alex Kendrick

Genre(s)
Drame religieux

Origine(s)
États-Unis
Année : 2024 – Durée : 2 h 04 min
Langue(s)
V.o. : anglais
The Forge

Alex Kendrick

Dist. [ Contact ] @
Columbia Pictures
[ Sony Pictures Releasing ]

Diffusion @
Cineplex

Classement
Visa GÉNÉRAL

Gena Rowlands
< 1930-2024 >

H O M M A G E

texte
Élie Castiel

Une femme

sans influence

Gena Rowlands

Elle vient d’entamer son dernier parcours, à un âge vénérable, 94 ans, mais d’une maladie qui ne pardonne pas. Émotion pour les cinéphiles, les purs, les vrais, pas trop nombreux de nos jours.

Gena Rowlands, c’est surtout l’époque John Cassavetes, le Gréco-américain, celui d’une certaine forme de cinéma. Celui qui épouse une de ses muses de la toile blanche, qui peint les visages autant féminins que masculins par l’entremise de zones d’ombres et d’imprécisions voulues. Une nouvelle forme de cinéma qui naît avec lui. Lui, parti avant l’âge.

Chez ce couple, une intimité cinématographique qui dévoile ses formes à mesure que le situations prennent des tournures dramatiques, ou tragiques (Cassavetes, après tout, possède un héritage antique). Rowlands le suit, s’assimile entièrement à cette idée de la vie et des images en mouvement, s’abandonne dans l’art indiscret de l’interprétation en y apportant une qualité circonspecte, délicate, non dénuée de sens et de distinction.

A Woman Under the Influence (Une femme sous influence) est un exemple concret. Rowlands se plie aux exigences d’une direction-d’actrice exigeante de l’auteur, bien qu’elle souffre parce que ça lui donne l’impression d’y laisser sa peau.

Poids un peu moins sévère dans Opening Night, du moins pour le cinéaste. Pour elle, l’actrice dans le film est une mise en abyme dévastatrice qui confond scène dramatique et cinéma… et vie en quelque sorte.

D’accord, on citera tout de même le succès populaire de The Notebook (Les pages de notre amour, ici, N’oublie jamais, en France) du fils de l’autre, Nick Cassavetes.

Avec Gloria, c’est un nouveau registre pour Rowlands dans l’art de l’interprétation. Dans Minnie and Moskowitz, la comédie dramatique lui sied à merveille. Les hommes dans ses films : Ben Gazzara, Peter Falk, Seymour Cassell, un peu comme le Clan-Cassavetes qu’on retrouve partiellement dans l’un des plus beaux joyaux de Cassavetes, Husbands.

Un rituel comme dans les tragédies grecques.
Gena Rowlands, dans Opening Night.

Ce prolongement de la vie à l’intérieur du cinéma n’est-il pas le reflet d’une réflexion profonde entre l’art et la vie, le vécu et la finitude ?

Gena Rowlands, elle aussi, s’étend, du moins tant que John Cassavetes existe dans ce paradigme créé par lui-même; elle, en muse accomplie, complice d’un amour infaillible et témoin de petits drames du quotidien qu’on assimile particulièrement au metteur en scène.

Ça faisait longtemps qu’on avait perdu de vue Gena Rowlands. Dans un sens, c’est tant mieux, car c’est d’elle presque parfaite qu’on peut se rappeler. Sublimement intacte, notamment pour souligner l’importance d’une des plus belles et inventives époques du cinéma américain.

Une actrice sans influence, ou au contraire, sous influence puisque bercée par le pinceau parfois hautain d’un peintre exigeant, idéaliste, souverain ? Tout autrement, une grande actrice, une comédienne exemplaire, une femme-complice, un amour irréversible avec l’homme qu’elle comprend, qui la comprend. Les deux mentalités s’assemblent, se querellent quand il le faut, « s’approprient la vie », sont aussi exigeants que fugaces face à leurs métiers. Le cinéma, à leurs yeux, est un partage de toutes les illusions, comme dans la vie.

Ça faisait longtemps qu’on avait perdu de vue Gena Rowlands. Dans un sens, c’est tant mieux, car c’est d’elle presque parfaite qu’on peut se rappeler. Sublimement intacte, notamment pour souligner l’importance d’une des plus belles et inventives époques du cinéma américain.

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