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The Mauritanian

PRIMEUR
Sortie
Vendredi 05 mars 2021

SUCCINCTEMENT
Après les attentats du 11 septembre 2001, le Mauritanien Mohamedou Ould Slahi se retrouve à Guantánamo Bay, à Cuba. Deux avocats américains vont l’aider.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Luc Chaput

Une avocate et son assistante doivent passer dans un dédale de requêtes et de réponses pour accéder au dossier de leur client. Finalement, elles découvrent dans cette pièce verrouillée à double tour que la plupart des documents sont caviardés.

La guerre contre le terrorisme, qui dure de manière plus évidente depuis une vingtaine d’années avec le traumatisme du 11 Septembre, a suscité de nombreuses œuvres écrites et des films qui apportaient un point de vue plus ou moins critique sur certains aspects des combats clandestins ou non et des opérations militaires. Dans les rafles qui suivirent certains attentats plus spectaculaires, les nasses se remplissent de personnes de diverses origines et idéologies alors suspectées. Des opérations policières menèrent aux transferts de ces suspects dans des prisons clandestines dans d’autres pays et leurs traces dans les documents officiels devinrent souvent ainsi plus floues et ardues à retrouver. Taxi to the Dark Side (Un taxi pour l’enfer) d’Alex Gibney, par son approche documentaire, en remontait déjà les mécanismes et a gagné à juste titre l’Oscar en 2008.

Tahar Rahim (Un prophète), par son Mohamedou complexe, sûr de ses droits, blagueur et empathique, plus tard subissant des séquences de tortures illustrées avec une forte concentration par la mise en scène alors étouffante de Macdonald, dont le diamant d’interprétation constitue le point central nécessaire de ce film sur un cas d’espèce maintenant célèbre d’habeas corpus et de justice pour tous.

Cas d’espèce

L’histoire d’une saga judiciaire.

Ici, le scénario d’un journaliste d’enquête et de deux auteurs britanniques est adapté du livre du protagoniste Mohamedou Ould Salahi qui est le Mauritanien du titre.  Trois fils narratifs se croisent pour échafauder l’histoire de cette saga judiciaire. Mohamedou est amené par des officiers de sa police nationale et disparaît dans des geôles. Une avocate américaine est amenée à s’intéresser à ce cas et a de grandes difficultés à obtenir les renseignements nécessaires à la défense de client potentiel qu’elle rencontre finalement à Guantánamo. Cette base militaire américaine sur l’île de Cuba sert de prison dans laquelle les détenus sont gardés dans des strictes conditions, que la direction artistique rend tangibles, et ainsi mis littéralement à l’ombre dans un lieu très ensoleillé au bord d’une plage.

Le procureur désigné par l’appareil judiciaire militaire américaine, bien droit dans ses bottes, est tout d’abord enclin à croire les pièces du dossier qu’on lui soumet.  Les difficultés qu’il rencontre avec sa hiérarchie et ses collègues pour confirmer certaines de ses découvertes le conduisent à prendre certaines décisions ayant effet sur sa future carrière.

Les révélations successives que les trois discours narratifs amènent lentement sont soutenus par une mise en scène serrée dans les immeubles où les trois acteurs principaux Benedict Cumberbatch  (Couch, le procureur) et Jodie Foster (Hollander, l’avocate) s’investissent complètement dans leurs personnages. C’est toutefois Tahar Rahim (Un prophète), par son Mohamedou complexe, sûr de ses droits, blagueur et empathique, plus tard subissant des séquences de tortures illustrées avec une forte concentration par la mise en scène alors étouffante de Macdonald, dont le diamant d’interprétation constitue le point central nécessaire de ce film sur un cas d’espèce maintenant célèbre d’habeas corpus et de justice pour tous.

FICHE TECHNIQUE PARTIELLE
Réalisation
Kevin Macdonald

Scénario
Michael Bronner, Rory Haines
Sohrab Noshirvani
D’après Guantánamo Diary de Mohamedou Ould Slahi,
edité par Larry Siems

Direction photo : Alwin H. Küchler

Montage : Justine Wright

Musique : Tom Hodge

Son
Ben Barker, Nico Louw
Danny Freemantle, Dayo James
Robert Malone & Yves-Marie Omnen

Kevin Macdonald sur le plateau de tournage

Genre(s) : Drame biographique

Origine(s) 
États-Unis
Grande-Bretagne

Année : 2021 – Durée : 2 h 09 min
Langue(s)
V.o. : anglais, arabe, français ; s.-t.a.

The Mauritanian

Dist. @
Entract Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

En salle(s) @
Cineplex

ÉTOILES FILANTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Moon, 66 Questions:
A Film About Love, Movement, Flow (and the Lack of Them)

BERLINALE 2021.
[ Inédit ]

Une idée sur Jacqueline Lentzou

SUCCINCTEMENT
En France depuis quelques années, Artémis retourne en Grèce pour s’occuper de son père, malade. Séjour au cours duquel elle va découvrir un lourd secret le concernant.

CRITIQUE.

★★★★

texte
Élie Castiel

   Est-ce un hasard si la principale protagoniste du premier long métrage de Jacqueline Lentzou, après quelques courts, se prénomme Artémis, comme la déesse grecque de la chasse, des éléments de la nature sauvage et de la chasteté, en plus d’être la protectrice des filles et des jeunes femmes?  Et puis encore, comment interpréter le titre du film en langue originale, Sélíni 66 Questions (le nom, en grec, de Séléné, la déesse mythologique de la lune, suivi d’un chiffre universel mais non pour moins significatif, et puis un mot anglais ou français). Autant de référents qui s’offrent aussi bien aux spectateurs qu’aux critiques, essayant de saisir le sens de ce récit un tant soit peu diaphane, non pas dans sa couleur, mais dans son interprétation volontairement casse-gueule; un récit, pour simplifier les choses, sur l’émergence d’une nouvelle identité et du rapport à l’autre par le biais de la découverte d’un secret.

La part indéfectible des vivantsSuite

The Orphanage

PRIMEUR
[ En ligne ]
Sortie
Mardi 02 mars 2021

SUCCINCTEMENT
À Kaboul, un jeune débrouillard gagne sa vie en revendant des billets de cinéma qui lui permettront de voir le plus de films bollywoodiens. Bientôt, il se retrouve à l’Orphelinat, une maison de correction pour jeunes délinquants.

CRITIQUE.

★★★ ½

texte
Élie Castiel

Le lieu, Kaboul. L’époque, fin des années 1980. L’idée de ce second long métrage se base sur la vie d’un certain Anwar, proche de la réalisatrice Shahrbanno Sadat qui compte faire cinq parties portant sur le vécu de ce personnage hautement cinématographique. Un pari risqué si on considère les origines de la cinéaste. Mais au-delà de ces chroniques, c’est tout un pan de l’Histoire de l’Afghanistan qui se dessine devant la caméra, quatre décennies d’invasions, de domination soviétique, jusqu’aux débordements des Talibans.Suite

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